ODESZA en concert avec les New-Yorkais Sofi Tukker au MTELUS – Bible urbaine

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ODESZA en concert avec les New-Yorkais Sofi Tukker au MTELUS

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Ou comment se revitaliser le corps et l’esprit vite fait bien fait

Publié le 18 novembre 2017 par Éric Dumais

Crédit photo : Mathieu Pothier

La déprime saisonnière, avec la tombée du soir à une heure où l’on est plutôt accoutumé à sortir du travail à la clarté pour un apéro entre amis, frappe fort lorsqu’elle s’installe. Sauf qu’hier, en ce vendredi soir où ODESZA était en ville, on a trouvé l’antidote parfait pour se revitaliser le corps et l’esprit vite fait bien fait. C’est que le tandem de Seattle, avec son octuor de musiciens, nous avait préparé un nouveau spectacle tape-à-l’œil et énergisant qui a transformé littéralement le MTELUS en dancefloor. Et la bonne nouvelle dans tout ça? Ils sont de retour ce soir sur la même scène avec leurs invités Sofi Tukker et Louis Futon.

Harrison Mills et Clayton Knight, les deux producteurs derrière ODESZA, n’ont pas lésiné sur les effets pour nous entraîner confortablement vers les étoiles: la salle a d’abord été plongée dans l’obscurité, un écran géant s’illuminant au même instant derrière la scène, laissant à la vue un ciel noir de jais où brillaient une centaine d’étoiles. Puis l’image a défilé, une capsule spatiale est apparue, avec une vue de la Terre donnant l’impression qu’on était littéralement… dans l’espace! Plus on s’éloignait, plus la Terre devenait minuscule, jusqu’à ce qu’on arrive dans l’espace-temps délimité par l’univers musical d’ODESZA.

L’introduction de la pièce titre «A Moment Apart» s’est fait entendre, le public s’est exclamé haut et fort pour marquer sa surprise, et c’est quelques secondes plus tard que les lumières flashaient en marquant le rythme. Puis un tromboniste est apparu sur la gauche, un trompettiste sur la droite, le tandem a ensuite fait son entrée, suivi de près par six percussionnistes qui étaient tous alignés à l’avant. On vous le jure: l’effet était saisissant, avec cette entrée en matière à donner le frisson. Et c’était parti pour un moment privilégié de 75 minutes tout en rythmes enchanteurs et en effets visuels qui renforçaient le sentiment d’être dans une bulle.

Si le deuxième opus In Return a fait belle figure parmi la setlist d’au moins une trentaine de morceaux, c’est de loin les titres d’A Moment Appart qui ont procuré les meilleurs effets dans leur dimension live. Il suffit de se replonger dans ce moment fort du refrain de «Meridian» pour se prouver qu’à cet instant on vivait littéralement un moment magique. Ceux qui ont déjà vécu l’expérience Ratatat en concert se rappelleront certainement de cet effet combiné avec musique énergisante, projections dynamiques et effets de lasers qui rendent l’expérience live une coche au-dessus du reste. Avec ODESZA, «Say My Name» a ravi, «Late Night», avec cette espèce de Mustang roulant dans la nuit, a impressionné, et «Falls», avec ses lasers créant un plafond lumineux, nous a emprisonné plus solidement encore dans cette bulle, avec la voix de Sasha Sloan en arrière-plan.

La sensation euphorisante procurée par leur prestation vitaminée n’était pas soutenue, on s’entend, tout au long de la soirée, certains titres forts faisant ombrage à d’autres plus moyens, mais on était certainement près de l’extase totale jusqu’à la toute fin avec tout l’attirail tape-à-l’oeil qui s’offrait à la vue des spectateurs.

Suivant leur sortie de scène, les spectateurs, dans la jeune vingtaine pour la plupart, et déjà bien agités et limite surexcités en début de soirée, ont scandé «ODESZA! ODESZA! ODESZA!» jusqu’à ce qu’ils reviennent offrir notamment «Corners of the Earth», un sublime remix de RY X, le frère de sang de Bon Iver dans une autre vie. Certains ont fait une petite moue de déception lorsqu’ODESZA ont annoncé l’arrivée de la dernière pièce, mais toute bonne chose a une fin. Et certains auront la chance, tout comme vous, de revivre ce moment ce soir!

En première partie: Sofi Tukker, ces éclatés et colorés New-Yorkais

C’est à Osheaga, cet été, qu’on les a découverts pour la première fois. Elle, avec son ensemble blanc aux pattes d’éléphant, elle s’appelle Sophie, lui, avec cette touffe de cheveux ébouriffés et ses bas montés jusqu’aux genoux, il s’appelle Tucker; ensemble, ils sont devenus Sofi Tukker, un duo de pop électronique jungle qui fait certainement penser à Télépathique mais en plus funky. Si vous n’avez pas déjà en votre possession Soft Animals, ce petit bijou de EP, remédiez à cela au plus vite! Ils ont d’ailleurs débuté la soirée avec la chanson centrale, «Matadora», avant de jouer, dans une ambiance qui n’a pas tardé à devenir festive, «Awoo», «Best Friend» (vous l’avez peut-être entendue dans la pub du tout nouveau iPhone X), «Baby I Am a Queen», «Greed» et «Drinkee», la petite bombe qu’ils se réservent toujours pour les au revoir. Vraiment la parfaite entrée en matière pour bien se «crinquer» pour le clou de la soirée. Découvrez-les ici: www.sofitukker.com.

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