«Dans la peau de…» Marc St-Laurent à l’occasion du 50e anniversaire du Campus

1. Si on recule en arrière, de quelle façon as-tu fait ton entrée pour la toute première fois au Café Campus et quelles ont été tes tâches jusqu’à ton poste actuel de booking?

«Hé boy, on retourne loin! J’ai commencé ici comme technicien de son et éclairagiste remplaçant à l’automne 1997. À l’époque, je travaillais un peu partout comme technicien pigiste, et mon chemin m’a mené ici. Après un an ou deux, je faisais environ 80% de mon année au Café Campus. Je pense qu’on pourrait dire que je suis ici à temps plein depuis environ l’automne 2000. Anyway, au tout début, je faisais pas mal les shows que les autres gars ne voulaient pas faire. Les joies d’être le petit nouveau!»

«Le premier show où on m’a laissé tout seul comme un grand c’était trois bands locaux, Haven, Pacer et Headspace, qui avait un son que j’aimais vraiment beaucoup. Ce band a éventuellement changé de nom pour devenir Pulse Ultra. Mon amitié avec le guitariste Dominic Cifarelli date de ce temps-là. Aujourd’hui, il joue dans deux projets; The Chronicles Of Israfel et aussi Curious Case, deux excellents groupes qui joueront ici en 2017. Mon premier «vrai» show (parce qu’à l’époque Dominic n’était pas encore «vrai», lol) c’était Semisonic avec Harvey Danger. Une recherche Google me dit que c’était le 17 juillet 1998. À l’époque, on travaillait avec une console en bois qu’il fallait quasiment sabler et vernir mensuellement. Chose certaine, il fallait donner beaucoup d’amour au système de son pour que ça fonctionne. Depuis, on a tout rénové et tout est à la fine pointe de la technologie. On pourrait faire le son pour un show à partir de la maison avec un iPad si on voulait. Je ne garantis pas le résultat, mais techniquement, c’est possible!»

«Un concours de circonstances a fait en sorte qu’en 2012 je me suis retrouvé au booking. Le poste s’est ouvert et j’avais le goût de relever un nouveau défi. Alors, me voilà. Ce qui est particulier au Café Campus, c’est qu’on est une coopérative de travail. Alors, je suis membre et copropriétaire de l’entreprise. En fait, tous les membres sont copropriétaires de l’entreprise. Alors, mon travail ne consiste pas seulement à faire le booking de spectacles, mais bien de participer à la gestion de l’entreprise. Ça implique de participer au processus décisionnel à tous les niveaux, et c’est pareil pour tout le monde. C’est très vivant comme processus. Ça fait en sorte que tout le monde peut participer au booking. Nous avons une ligne directrice générale, mais si un portier ou une barmaid ou la comptable ou le graphiste viennent me voir et me disent: “Heille! on devrait faire un show avec tel artiste”, je vais essayer de booker le show, pourvu que ça suive la ligne directrice.»

«Alors, c’est ça. Le quotidien peut paraître pas mal banal. Je passe beaucoup de temps à répondre à des courriels. Aussi au téléphone. Si tu sors d’ici un soir et que tu oublies ton manteau au vestiaire quand il fait -40 dehors parce que tu as trop bu et que le lendemain matin tu nous appelles pour savoir si on a retrouvé ton manteau, il y a des chances qu’on se parle. On imprime des affiches, on fait de la promo. Mais le «big picture» est super passionnant, de participer à tout ça, dans cet environnement, c’est vraiment très cool.»

2. 2017 est une année charnière pour le Café Campus, puisque vous célébrez le 50^e anniversaire de l’institution culturelle de la rue Prince-Arthur. Qu’avez-vous prévu au menu des festivités?

«En effet, le Café Campus existe depuis février 1967. Alors, en 2017, on fête les 50 ans de l’entreprise. Ça fait une couple d’années qu’on mijote des concepts et des idées. Mon idée farfelue était de faire 50 shows à 5 $, mais on s’est rapidement rendu compte que ça ne serait pas très très rentable. Mais une partie de l’idée est restée. On va faire 50 évènements spéciaux pendant l’année. Il ne faut pas oublier que nous sommes aussi une discothèque quatre soirs par semaine, alors dans ces 50 évènements spéciaux il va avoir des soirées de club aussi.»

«On lance le tout le 8 février prochain avec un spectacle en compagnie de The Damn Truth et Francis Faubert, le tout animé par notre parte-parole Sèxe Illégal. On a quelques annonces à faire ce soir-là, mais en ce moment il y a déjà des shows en vente… Arseniq33, Grimskunk, The Box, The Red Elvises… Si tu n’as jamais vu un show des Red Elvises, tu dois absolument venir voir ça le 23 mars prochain. Nomadic Massive, Simon Boudreau, The Steady Swagger… Beaucoup de «local». On va aussi faire une annonce pus tard quant au volet «automne», mais il y aura des surprises là aussi.»

The Damn Truth. Photo par Danielle Plourde.

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