La belle histoire de The Damn Truth racontée dans les sous-sols du Théâtre Corona – Bible urbaine

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La belle histoire de The Damn Truth racontée dans les sous-sols du Théâtre Corona

La belle histoire de The Damn Truth racontée dans les sous-sols du Théâtre Corona

Une flamme est née en Israël il y a plus de dix ans

Publié le 23 novembre 2016 par Lisa Revil

Crédit photo : www.facebook.com/thedamntruth/photos et Danielle Plourde

The Damn Truth a clôturé leur tournée canadienne ce samedi 19 novembre par une dernière représentation dans un Théâtre Corona rempli. Un tournée de 24 dates allant de Vancouver à Halifax en passant par Saskatoon. Après deux mois de tournée et de multiples péripéties - comprenant la combustion de leur van - le groupe s'est dit heureux de rentrer chez eux et de jouer à Montréal. En six ans de présence, Lee-La Baum, David Traina et Tom Shemerr ont su se faire une place de choix dans le cœur des Montréalais. Bible urbaine a rencontré The Damn Truth dans les sous-sols du théâtre, quelques heures avant le début du spectacle.

Après deux heures de folie, The Damn Truth termine sur une note douce avec le titre «Montréal» extrait de leur premier disque Dear in The Headlights. Un clin d’œil qui n’a pas fait pleurer que la Lee-La Baum. Si la sensibilité est à son comble, c’est peut-être parce que cette nuit a un certain goût de victoire pour le groupe montréalais. En discutant avec des spectateurs à la fin du show, beaucoup m’expliquent qu’ils suivent le groupe depuis ses débuts et que cela leur fait plaisir de les voir sur une grande scène comme celle-ci. Une spectatrice me confie: «Ce que Lee-la fait est juste tellement fou et tellement sincère. Ça vient des tripes et ça se voit. Tu peux pas mentir avec ça».

Dans ce même théâtre, il y a quelques semaines, The Damn Truth enregistrait le vidéoclip de «Love is Blindness», une reprise d’une chanson de U2 datant de 1991. La vidéo fait suite au succès d’une publicité pour Yves Saint Laurent à laquelle Lee-la avait prêtée sa voix. Sous la vidéo YouTube, on peut y lire de nombreux commentaires demandant qui est cette voix singulière. Lee-la explique: «Tous les jours, je reçois des e-mails de personnes partout dans le monde qui ont vu la publicité et qui veulent en entendre plus. Ils veulent la chanson en entier et pas seulement 60 secondes, c’est pour cela qu’on a enregistré cette vidéo. Cela donne une exposition mondiale que notre musique n’aurait peut-être pas connu sinon».

«Love is Blindness» est absent de Devilish Folk, le second album du groupe conçu avant cette aventure publicitaire. Un opus de douze titres enregistrés à Montréal dans le studio Freq Shop tenu par David Traina (batteur du groupe). Pour cet album, le quatuor a voulu s’entourer de grands noms: Jean Massicotte, producteur de Patrick Watson, et Tchad Blake de The Black Keys pour le mixage. «Jean Massicotte, c’est un vieil ami. Ce que j’aime avec lui, c’est qu’il arrive a créer une histoire autour des chansons. Jean nous a amené à travailler tous ensemble dans le studio et nous a enregistrés en même temps pour capturer le moment.»

Si la collaboration avec Tchad Blake était une relation à distance, sa patte se fait définitivement sentir: «On avait une connexion avec Tchad grâce à un ami américain. Cet ami lui a envoyé Get With You et il nous l’a mixé gratuitement parce qu’il l’avait adorée. Alors on lui a demandé s’il voulait travailler avec nous sur Devilish Folk.»

Le groupe a pris quatre années pour construire Devislish Folk et l’a bonifié au fil des tournées. «Devilish folk fut la première chanson terminée. Elle est venue à Tom en une nuit. D’autres titres nous sont venus en une fois, mais c’est rare. La plupart des chansons ont été composées durant les tournées. À ces moments-là, on jamme beaucoup, on teste les chansons sur scène puis on regarde ce qui fonctionne.»

Entre Dear in The Headlights et Devilish folk, Lee-La et Tom n’ont pas fait que de la musique; ils ont aussi donné vie à un petit garçon nommé Ben. Un changement qui donne une teinture particulière à l’album: «Ça a bouleversé ma vie. J’ai toujours utilisé la musique et l’écriture comme un médium, et c’est certain que mes questionnements sur ma grossesse se retrouvent sur ce disque. Avant que Ben naisse, j’avais beaucoup de peur en moi. Je me demandais vraiment dans quel genre de monde on allait élever cet enfant. Je me posais beaucoup de questions sur les difficultés du monde qui nous entoure et ce que ça implique pour l’enfant que j’allais avoir».

Avant de jouer au Métropolis et au Théâtre Corona, The Damn Truth ont commencé dans des petits bars montréalais tels que le Burgundi Lion et le Brutopia. S’ils sont Montréalais de cœur, leur histoire commence pourtant en Israël. «Tom et moi, on s’est rencontrés nus à un festival de musique en Israël il y a plus de dix ans. Je jouais de la guitare près du feu. Je jouais cette Chanson de Crosby, Stills, Nash and Young, Almost Cut My Hair, et j’ai vu ce bel homme courir vers moi avec sa guitare. C’était sa chanson préférée. On a jammé ensemble pendant près de huit heures sans arrêter. On a d’abord commencé à jouer ensemble là-bas, mais on a vite décidé de venir jouer à Montréal. Le Canada a toujours été une seconde maison pour moi – ma mère est canadienne – et on savait qu’il existait une belle scène musicale ici. C’est un ami de The Sam Robert Band, Josh Trager, qui nous a ensuite présenté David Massé et David Traina», se souvient Lee-La.

Si le groupe est souvent en voyage, leur pied à terre est fixé dans l’ouest de la ville de Montréal. «Les meilleurs shows qu’on a faits étaient à Montréal. Les Montréalais adorent la musique et leurs musiciens, et ils les supportent beaucoup. La première fois qu’on a fait un show sold out, c’était à la Sala Rosa. J’étais enceinte de six mois déjà et j’ai décidé de ne porter pratiquement rien sur scène. J’avais mon ventre rond à l’air et j’avais plein de graffitis peints dessus. C’était un moment fort pour moi», confie Lee-La.

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Par Danielle Plourde

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