Théâtre

«Dénommé Gospodin» au Théâtre Quat’Sous dès le 25 janvier 2016

Décrocher de la société: une utopie à la portée de tous?

Publié le 22 janvier 2016 par Pierre-Alexandre Buisson

On rêve tous parfois, de façon parfaitement innocente, de s’extraire de la société et de suivre l’exemple de Thoreau – aller vivre dans le fond des bois dans l’auto-suffisance, loin du capitalisme sauvage et de la superficialité urbaine. Dans une zone sans wi-fi et sans signal et où les dollars n’ont aucun pouvoir.

Un Dénommé Gospodin l’a fait. Le héros de cette pièce, écrite par l’allemand Philipp Löhle, en 2007, décide abruptement de ne plus se fier aux valeurs de ceux qui l’entourent et d’être enfin lui-même, en dehors des normes, et surtout, à l’extérieur de ce chemin convenu qu’une majorité appellent «vivre».

En plus de la pression sociale qui le presse de revenir à la raison, il devra aussi subir celle de ses proches, qui ne comprennent ni n’endossent ses choix. Le cerveau de l’homme moderne possède une définition très élastique de la «normalité», qui change selon les modes, et la lucidité et l’autonomie intellectuelles ont de tout temps été, dans la collectivité, des notions plutôt rares.

Cette fable moderne est mise en scène par Charles Dauphinais et propose Steve Laplante dans le rôle de Gospodin. La distribution est complétée par Bruno Marcil et Marie-Ève Pelletier.