Un samedi à Osheaga 2023, jour 2: Billie Eilish, 070 Shake, Carly Rae Jepson, Sofi Tukker et Fletcher – Bible urbaine

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Un samedi à Osheaga 2023, jour 2: Billie Eilish, 070 Shake, Carly Rae Jepson, Sofi Tukker et Fletcher

Un samedi à Osheaga 2023, jour 2: Billie Eilish, 070 Shake, Carly Rae Jepson, Sofi Tukker et Fletcher

Une programmation de feu pour l'une des journées les plus attendues

Publié le 6 août 2023 par Jean-Benoit Perras Nolet

Crédit photo : Mathieu Pothier

Samedi, c'était définitivement la journée la plus attendue du festival Osheaga, qui annonçait d'ailleurs complet et qui accueillait plusieurs grosses pointures de la pop mais aussi d'horizons variés. Et la raison est évidente, car avec l'icône Billie Eilish comme tête d'affiche, c'est évident qu'un festival n'aura aucun mal à vendre des billets! Voici notre récit, à Éric Dumais et moi-même, Jean-Benoit Perras Nolet, de cette deuxième journée à Osheaga, durant laquelle on a assisté, chacun de notre bord, aux concerts de 070 Shake, Carly Rae Jepson, Sofi Tukker, Fletcher, Goth Babe, Po Lazarus et, vous vous en doutez, Billie Eilish.

Lido Pimienta. Photo: Mathieu Pothier

Lido Pimienta: l’excentricité made in Colombia

C’est par un pur hasard que je me suis rendu au-devant de la Scène de la Vallée pour assister au concert de l’artiste latino Lido Pimienta, car je n’avais pas réellement d’envie particulière en ce début de journée.

Et c’est souvent quand on s’y attend le moins qu’on fait de belles méchantes belles découvertes, car cette auteure-compositrice-interprète torontoise d’origine colombienne, à l’aura excentrique et frondeuse, m’a littéralement fait tomber sous le charme de ses mélodies latinos et électros ensoleillées.

Comme elle l’a confié en entrevue, Lido Pimienta voit le chant comme un moyen d’accéder à une forme de liberté, et cette quête, symbolisée par son arrivée au Canada où elle a pu goûter à cet objet qu’elle convoitait tant, se ressent réellement à travers ses performances, où ses émotions parlent d’elles-mêmes. Même qu’à un moment du spectacle, elle a crié, que dis-je, elle a gueulé ses paroles, comme le ferait un chanteur de heavy metal!

À la surprise générale, Nelly Furtado a été son invitée d’honneur et elle l’a bien couverte d’éloges. Au moment où elle a fait son entrée sur scène, les festivaliers et festivalières qui se tenaient à l’arrière-plan se sont rués à l’avant-scène pour être aux premières loges et voir l’icône de 44 ans, immensément populaire dans la première décennie des années 2000, en chair et en os! Ensemble, elles ont chanté le succès «Nada», pièce phare de l’album Miss Colombia, paru en 2020.

«The best freaking time, baby! The one hour latino!», s’est exclamée Lido, fière comme un paon, avec une attitude fraîche qui démontre bien qu’elle n’a aucun complexe.

Mais je dois l’avouer, cet esprit libre qui n’en a rien à foutre des conventions lui va comme un gant.

Goth Babe. Photo: Mathieu Pothier

Goth Babe: plus de mordant que ce qui était anticipé

Après avoir écouté une tonne de chansons de Goth Babe durant les semaines qui ont précédé Osheaga, je m’attendais à une entrée en matière plutôt relax pour débuter ma journée.

J’aurais difficilement pu me fourvoyer plus! Goth Babe, de son vrai nom Griff Washburn (ou est-ce que Goth Babe est le nom du groupe, ce n’est pas très clair), est débarqué sur scène, vêtu d’une salopette blanche en sautillant comme s’il était un membre de Slipknot.

Il s’avère qu’en spectacle, la pop-folk indie de Goth Babe a beaucoup plus de mordant. La batterie tape un peu plus fort, les guitares sont un peu plus distortionnées, et la voix, un peu plus poussée.

De plus, Washburn est un excellent frontman qui sait contrôler une foule. Et il y avait déjà beaucoup de spectateurs sur place lors de sa prestation. Lorsque les écrans montraient des images du public prises avec la caméra survolant le parterre, on aurait presque pu croire qu’on était à la prestation de Queen à Live Aid!

Au-delà de la musique, le groupe sait multiplier les petites attentions qui font toute la différence lorsque vient le temps de créer des souvenirs pour ses fans. Ils ont envoyé un radeau et un melon gonflables pour faire du crowd-surfing, ils ont également envoyé une affiche en carton de Will Ferrell dans son personnage de Elf dans la foule, et ils ont même récompensé les gagnants d’une compétition de danse en lançant aux spectateurs des articles promotionnels… ainsi que des pointes de pizza!

Ça n’a clairement pas été le spectacle que j’attendais. En fait, c’était beaucoup mieux!

Fletcher. Photo: Mathieu Pothier

Fletcher: une artiste pop au pouvoir rassembleur en voie de devenir une nouvelle icône

La dernière fois que j’ai vu Fletcher, c’était au MTELUS en octobre 2022 avec Vérité en première partie, et je dois avouer que c’était un concert irréprochable, agrémenté d’une scénographie passée au peigne fin.

En formule festival, l’artiste et son équipe technique ont misé sur des projections sur écrans géants qui diffusaient des animations aux couleurs contrastées ainsi que certaines paroles de ses chansons, pour inciter les festivaliers et festivalières à chanter haut et fort.

L’auteure-compositrice-interprète américaine de 29 ans, qui portait une tenue sexy et déshabillée, avec un soutien-gorge noir et des jeans délavés et découpés savamment, a bénéficié de la chaleur et de l’énergie d’une foule au rendez-vous et qui connaissait toutes ses chansons par cœur.

En début de set, elle n’a pas eu trop de mal à démarrer sur les chapeaux de roue avec «Guess We Lied…», suivie de l’incontournable «Sting».

«Look at these sexy Canadians out there!», a-t-elle lancé, histoire de faire monter l’énergie d’un cran encore. En retour, plusieurs festivalières – nul besoin de rappeler que Fletcher, ouvertement queer, soutient fièrement et dignement le mouvement LGBTQ+ – brandissaient leur cellulaire où on pouvait lire le message «Can you sign my boobs?»

Même si, au cœur d’une foule aussi compacte, j’ai passé un bon moment en compagnie de Fletcher et de ses musiciens tous très charismatiques, je dois avouer à regret que sa prouesse vocale n’égalait en rien celle qu’elle a offerte au MTELUS. Elle a faussé à plusieurs reprises, ayant bien du mal à atteindre les notes haut perchées, et souvent elle faisait chanter la foule plutôt pour s’éviter ces quelques efforts.

Qu’à cela ne tienne – la tournée des festivals ça doit être épuisant après tout et ils sont humains ces artistes – c’est avec «Becky’s So Hot» qu’elle a adressé son au revoir, tout juste avant l’entrée en scène des fort attendus The National.

Po Lazarus. Photo: Mathieu Pothier

La passion de Po Lazarus

Une nouvelle scène a fait son apparition cette année sur le site du festival. Les Sessions Sirius XM se tiennent sur une toute petite scène qui permet aux festivaliers et festivalières présents une expérience un peu plus intime à travers le brouhaha d’Osheaga. C’est donc un lieu propice aux découvertes.

Le fruit de cette découverte, pour moi, a été Po Lazarus. Ce quintette montréalais a offert une incroyable prestation aux spectateurs dont le nombre grandissait tout au long de leur spectacle.

Le chanteur, Joshua Carey, a une présence indéniable sur scène. Il est très expressif et émotionnel, si bien qu’il est difficile de le quitter des yeux, même si les autres membres du groupe sont tout aussi énergiques, particulièrement la guitariste Justine Girard.

Il m’est toutefois difficile de catégoriser la musique de Po Lazarus. En effet, on y retrouve des influences rock, country, alternatif, folk, voire jazz. D’ailleurs, ils se nomment eux-mêmes comme un groupe de «passion-rock»… je crois que c’est la meilleure description possible.

Alors que la formation existe depuis 2014, les membres se sont faits discrets dans les dernières années, suite à la parution d’un album en 2016 et d’un EP en 2017. La sortie de leur nouvel album, Living in the Light, pourrait finalement les faire sortir de l’ombre.

Du moins, c’est ce que je leur souhaite, car leur performance valait largement le détour.

French 79. Photo: Mathieu Pothier

French 79: la crème de la french electropop de retour à Montréal

Simon Henner, A.K.A. French 79, est déjà un habitué de la scène, lui qui a roulé sa bosse comme guitariste au sein des formations Nasser et Kid Francescoli. Depuis 2014, ses influences électros, de Ratatat à Daft Punk, l’ont motivé à immortaliser sa nouvelle image de marque sous cet alias qui lui va à ravir.

Seul sur scène, French 79, en bon disk jockey, a rapidement réussi à se mettre le public dans sa poche. Après une introduction un brin longuette toutefois, il a fini par accoucher d’un beat digne de ce nom qui a tôt fait de transformer le sol rocailleux de la Scène de l’Île en parfait dance floor!

Sa performance, un enchaînement de sonorités french electro qui ne s’est pas essoufflé une seule seconde, m’a permis de goûter au sens artistique du compositeur-arrangeur, qui a un sacré don pour mettre au monde des rythmiques qui restent en tête.

Je pense ici à «Hometown», tirée de son album Olympic où il chante lui-même, et bien sûr à «Diamond Veins», pièce maîtresse de sa discographie et sur laquelle on peut savourer la voix angélique et cristalline de la chanteuse franco-américaine Sarah Rebecca. Une autre chanson, cette fois de 2014, a été fort bien accueillie aussi, je pense ici à la sublime «Angel».

Si vous ne connaissez pas cet artiste, je vous invite à y remédier immédiatement, surtout qu’il a récemment fait paraître son troisième album en carrière, TEENAGERS. Allez y prêter l’oreille!

Peach Pit. Photo: Mathieu Pothier

Peach Pit: efficaces, mais sans plus

En arrivant devant la Scène Verte, j’ai pu entendre la dernière chanson du groupe colombien Bomba Estéreo, qui a invité Nelly Furtado à se joindre à eux. Cette dernière était vraiment partout en ce début de journée… même sur scène avec Lido Pimienta!

Peach Pit a ensuite fait son entrée sur scène et lancé le bal avec… une version instrumentale de «Raining Blood» de Slayer!?! Ne vous détrompez pas, je suis toujours partant pour rassasier ma dose de Slayer, et les gars de Peach Pit ont rendu justice à ce classique du métal, mais on est bien loin du répertoire habituel du groupe.

C’était un choix audacieux de commencer avec cette reprise, mais sans doute pas le plus judicieux. La musique de Slayer est tellement lourde et rapide, comparativement aux offrandes du groupe de Vancouver, que ça a pris quelques chansons pour qu’on se mette bien dans l’ambiance indie rock de plage de Peach Pit.

Une fois que ça été chose faite, le quatuor a offert un spectacle à la hauteur des attentes, mais sans plus. Contrairement à Goth Babe un peu plus tôt, le son du groupe n’a pas plus de mordant en concert. C’est très fidèle à ce qu’on retrouve sur leurs albums finalement.

Leur musique demeure fort efficace, mais j’oserais avancer que ce n’est pas le spectacle qui a soulevé le plus les passions en ce samedi ensoleillé.

Sofi Tukker. Photo: Mathieu Pothier

Sofi Tukker: des bêtes de scène qui ont le sens du spectacle (et pas à peu près!)

Mon highlight de la journée du samedi, et je ne dois pas être le seul festivalier à le penser, c’est définitivement le concert, que dis-je, la performance incroyable qu’a livré le duo américain Sofi Tukker, connu pour ses prestations dynamiques et hautement colorées, devant une foule monstre.

Mon baptême avec Sofi Tukker remonte à une édition antérieure d’Osheaga justement, et les retrouvailles ont été au MTELUS en 2017 lorsqu’ils étaient en première partie d’ODESZA. Comme il n’y a jamais deux sans trois, il était évident que j’avais rendez-vous avec Sophie Hawley-Weld et Tucker Halpern, qui ne m’ont jamais déçu.

Hier, toujours avec cette énergie inimitable qui est désormais leur image de marque, Sofi Tukker a mis le paquet comme à son habitude: sur scène, on pouvait apercevoir d’immenses colonnades «à la grec», une balançoire, un petit manège tournant, des animations en 3D qui nous plongeaient dans la jungle auprès des girafes, et des jeux de lumière qui accentuaient les crescendos.

C’est avec le succès viral «Drinkee», chanson nommée aux Grammy Awards 2017, qu’ils ont lancé les festivités, avec une version allongée qui a mis la table de belle façon. Ont suivi «Matadora», «Emergency», «Sacrifice», reprise de Kx5, et «Batshit» notamment.

Je vous ai déjà dit qu’ils sont le sens du spectacle? À un moment du spectacle, à l’instar d’un match sportif, ils ont opposé sur l’écran géant Osheaga et Lollapalooza, comme si c’était deux équipes qui s’affrontaient, histoire de bien motiver la foule à surpasser le score de 30 amassé par les spectateurs du prestigieux festival de Chicago. Les spectateurs et spectatrices ont évidemment tout donné pour faire du bruit, et c’est sans grande surprise qu’Osheaga a gagné, et de loin!

Et c’était d’ailleurs une chic idée d’avoir invité quatre danseurs performeurs à venir les rejoindre sur scène. Le sens de la fête était là, ça ne fait aucun doute!

070 Shake. Photo: Mathieu Pothier

070 Shake: une rappeuse en apparence sweet qui peut se transformer en tigresse

À mon arrivée devant la Scène de la Vallée où allait jouer, devant une foule pas mal plus compacte qui n’avait rien à voir avec celle de Sofi Tukker, ni même celle de Billie Eilish!, plus tard en soirée, 070 Shake, à prononcer «Oh seven oh shake» s’il vous plaît!, le soleil commençait à décliner au-dessus du Parc Jean-Drapeau.

Cette rappeuse américaine d’à peine 26 ans, récente partenaire de Lily-Rose Depp, jouit d’une crédibilité en béton depuis qu’elle a côtoyé de près Kanye West alias mister Ye. Justement, hier, elle n’a pas raté l’occasion de faire valoir son admiration pour ce dernier en interprétant «Ghost Town» et «Violent Crimes», deux chansons où elle prête sa voix et qui figurent sur l’album Ye.

070 Shake, sur scène, a réellement le don de dynamiser ses fans. À coup de «Let’s go!» et de «Come on!», où sa voix finit par rugir comme si elle se transformait en tigresse, elle chante comme s’il n’y avait pas de lendemain, avec une bonne couche d’autotune comme pour amplifier l’effet. Mélodiquement, on reconnaît très facilement l’influence de Kid Cudi à travers ses différents hooks.

Parmi les moments forts de sa prestation, j’ai évidemment retenu la pièce de 2016, «Honey», écoutée près de 64 millions de fois sur Spotify et enregistrée en collaboration avec Ralphy River et Hack & Tree, et dont les paroles restent bien en tête, de même que «Ghost Town», qui a créé un raz-de-marée d’acclamations de la part des spectateurs.

D’ailleurs, c’est ainsi qu’elle a fait ses adieux aux festivaliers et festivalières qui n’ont pas tardé à se mettre en route vers les scènes principales du site où la sensation Billie Eilish allait bientôt débarquer.

Carly Rae Jepsen. Photo: Mathieu Pothier

Carly Rae Jepsen: one-hit wonder

Après plus de quinze ans de carrière, c’était la première présence de Carly Rae Jepsen à Osheaga… et c’était un choix qui détonnait quelque peu dans la programmation, qui est habituellement plus axée sur les artistes actuels et qui font sensation.

La chanteuse canadienne faisait vraiment office de vétérane avec ses sept albums en carrière. Surtout que son plus grand succès, l’extrêmement accrocheuse «Call Me Maybe», date déjà de 2011!

Et c’est surtout pour ce hit que les spectateurs se sont déplacés pour la voir. La preuve, c’est que dès qu’elle l’a jouée, tous les festivaliers et festivalières présents l’ont entonnée en cœur, s’époumonant particulièrement lors du refrain. Par la suite, il y a eu un exode massif en direction des autres scènes, et ce, même s’il restait une bonne quinzaine de minutes à la performance de Mme Jepsen.

Autrement, l’ex-candidate de Canadian Idol a offert un spectacle honnête, mais convenu, à l’image de la pop qu’elle propose de nos jours. Sa musique n’est pas mauvaise en soi, mais il y a une raison si, après quinze ans de carrière, elle est programmée sur une scène secondaire, tandis que Billie Eilish est en tête d’affiche, alors qu’elle est à peine majeure dans son pays!

Je l’avoue, je me suis quand même levé ce matin avec les paroles de «Call Me Maybe» dans la tête!

Billie Eilish. Photo: Mathieu Pothier

Billie Eilish: le phénomène

Baby Keem a tout juste eu le temps de finir sa prestation que les spectateurs scandaient déjà «Billie! Billie! Billie!» Certains s’étaient même présentés au Parc Jean-Drapeau très tôt en matinée pour s’assurer des places à l’avant de la Scène de la Rivière, où la star de 21 ans allait performer.

C’est peut-être ce que j’aurais dû faire honnêtement, car je n’ai jamais été capable de me faufiler ne serait-ce qu’à la moitié du parterre tellement la foule y était compacte. Le festival affichait d’ailleurs complet en ce samedi, et à voir la réaction du public qui n’avait d’yeux que pour la jeune chanteuse américaine, ils auraient probablement affiché complet même si le reste des artistes présents s’étaient désistés et avaient été remplacés par des cover bands de Nickelback.

Dès les premières notes de «bury a friend», la foule était d’emblée conquise. Les spectateurs ont chanté en chœur les paroles de toutes les chansons, que ce soit les plus grands succès comme «bad guy» ou les titres plus obscurs comme «Billie Bossa Nova», les morceaux dansants comme «Oxytocin», ou les ballades comme «when the party’s over», les vieilles chansons comme «ocean eyes» ou les plus récentes comme «What Was I Made For?», laquelle est tout juste sortie sur la trame sonore du film Barbie.

Si je vous énumère tous ces titres, c’est pour vous montrer à quel point la prestation de Billie Eilish était bien balancée à tous les niveaux. Certains artistes n’arrivent pas à trouver un tel équilibre après plusieurs années de carrière, alors qu’elle, elle y parvient déjà à tout juste 21 ans.

Énergique, charismatique et extrêmement talentueuse, on peut se demander ce qui lui reste à accomplir alors qu’elle est déjà au sommet à un si jeune âge.

Dans les moments forts, je me dois de noter la présence d’Armani White, qui est venu chanter son succès viral «BILLIE EILISH.», une surprise très appréciée par les spectateurs, et en finale, l’excellente «Happier Than Ever», chantée à tue-tête par la chanteuse et ses fans, alors que des feux d’artifice explosaient au-dessus de la scène.

Ce samedi a été exactement ce que devrait être une journée de festival parfaite selon moi: d’excellentes performances qui s’enchaînent d’heure en heure, et ce, jusqu’au soir, avec une tête d’affiche qui a le pouvoir de propulser l’ambiance générale à un niveau supérieur.

Je vous le dis, Kendrick Lamar a de la pression ce dimanche!

Ambiance. Photo: Mathieu Pothier

Entendu samedi à Osheaga:

«It’s the best festival we’ve ever played!»

La chanteuse de Cults, visiblement touchée par l’accueil montréalais.

«J’ai lu que Charlotte Cardin remplaçait quelqu’un… faudrait aller voir ça».

Une festivalière avec un 48 h de décalage.

«Nelly Furtado est partout, mais on ne la voit nulle part!»

Un érudit soulignant la dichotomie entre l’omniprésence de Nelly Furtado sur la Scène de la Vallée et le fait qu’elle ait disparu sous les feux de la rampe.

«HEY, IT’S A PLEASURE TO SEE YOU GUYS! WOW, THERE’S SO MUCH PEOPLE IN HERE!»

Un anglo expert en small talk qui a rejoint une bande d’amis en plein concert de Sofi Tukker et qui hurlait sa vie dans nos oreilles.

La journée du samedi à Osheaga 2023

  • Un samedi à Osheaga 2023, jour 2: Billie Eilish, 070 Shake, Carly Rae Jepson, Sofi Tukker et Fletcher
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Par Mathieu Pothier

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