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26 jours pour «guérir» de ses troubles sexuels
Pour jouer les rôles principaux de son nouveau drame, Denis Côté, qui s’impose comme un cinéaste incontournable du cinéma québécois, a fait appel à Larissa Corriveau (Répertoire des villes disparues), Laura Giappiconi (La Douleur) et Aude Mathieu, qui interprètent respectivement les personnages de Léonie, Eugénie et Geisha, trois femmes qui sont invitées à séjourner dans une maison de repos pour traiter leurs troubles sexuels.
Elles acceptent donc de passer 26 jours durant lesquels elles exploreront leur intimité en compagnie d’une thérapeute allemande, campée par Anne Ratte Polle, et d’un travailleur social bienveillant du nom de Sami, incarné par l’acteur Samir Guesmi.
Pour la jeune Geisha, la sombre Léonie et l’imprévisible Eugénie, il s’agit, pour un peu moins d’un mois, d’éviter les cris, d’apprivoiser les chuchotements du temps présent et de considérer l’avenir.
Une équipe majoritairement féminine
Lors du tournage d’Un été comme ça, Denis Côté, conscient de sa position d’homme cis hétérosexuel de 48 ans, s’est armé d’une équipe féminine pour éviter de tomber dans les clichés et dans une vision qui serait biaisée, bien malgré lui, par un regard masculin.
Pour ce faire, trois sexologues femmes étaient présentes sur le plateau de tournage pour accompagner les acteur.rice.s et l’équipe de production tout au long du projet.
Cela lui a permis de maintenir un certain réalisme et d’éviter de tomber dans l’érotique: loin de lui l’idée de générer de l’excitation avec ce long-métrage! De plus, il a confié la scénarisation à nulle autre que l’actrice Rachel Graton (Trauma, Sans rendez-vous).
Ce long-métrage se veut une exploration décomplexée de la sexualité féminine abordée avec bienveillance et respect. Le réalisateur y traite de sujets délicats tels que l’érotomanie, un trouble psychologique qui se caractérise par la certitude presque paranoïaque d’un individu d’être aimé par un autre, l’hypersexualité et la nymphomanie.
Avec toute la poésie et la finesse propre au cinéma de Denis Côté, on ne peut s’attendre qu’Un été comme ça contribue, à sa manière, à la «détabouisation» du désir sexuel féminin!