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Crédit photo : Tous droits réservés @ Kandle-music.com/bio
Patrick Krief: une heureuse découverte
En première partie, le Montréalais Patrick Krief nous a fait vivre son expérience musicale. Si l’objectif de sa performance était de «réchauffer» la foule, il l’a pour le moins hypnotisée! Avec sa douce voix feutrée et ses mélodies progressives, il a tenu son public en haleine. Conquise, je me suis laissée bercer par ses notes et par les solos de guitare tantôt enflammés, tantôt duveteux.
Une fois mes tympans bien titillés par la musique de Krief, ils étaient maintenant avides de se faire emplir par les rythmes folk rock de Kandle et de ses musicien.ne.s!
Kandle: Inferno aux commandes
Dès les premières notes de sa chanson «No Good» version Inferno, le micro-album qui accompagne le court-métrage éponyme où ses auditeurs sont invités à entrer dans l’univers enflammé de Set the Fire, la foule s’est agglomérée devant la scène de l’intime salle. Et la magie a opéré.
Kandle a rapidement conquis son public grâce à sa voix suave et mélancolique. Et, visiblement heureuse d’être de retour à Montréal, où elle avait élu domicile il y a quelques années, elle a enchaîné ses plus vieux succès, dont «Not Up to Me» et «In Your Shadow», ponctués de tranches de vie et de pièces qu’elle a composées depuis 2020.
Le public avait d’ailleurs hâte d’entendre ses nouveaux titres, qu’elle n’avait pas encore pu jouer live depuis leur sortie. Et, au final, on en aurait demandé plus!
Cela étant dit, je ne crois pas me tromper en affirmant que personne n’a été déçu d’entendre «When My Body Breaks», une chanson où la chanteuse de 31 ans évoque la difficulté d’une vie on the road et le rêve de s’établir à un endroit, ce dont elle n’a pas manqué de soulever l’ironie en faisant référence aux multiples confinements des dernières années.
Les harmonies de cette lancinante ballade, originalement enregistrées par Peter Dreimanis, chanteur de July Talk, ont été reprises cette fois par Myëlle, une auteure-compositrice interprète montréalaise, ainsi que par Jason Kent, son fidèle acolyte.
Une complicité contagieuse
La chanteuse était également accompagnée de Carl Evan St-Louis à la batterie, de Sheenah Ko au clavier et de son autre fidèle acolyte, Jeffrey Mitchell. Ces six musicien.ne.s sur scène avaient tous une énergie et une complicité contagieuses. Et grâce à son charisme et à son authenticité, Kandle nous a rapidement emportés dans son univers musical à la fois sombre et sensuel.
Si cette dernière n’a pas — ou peu — eu d’occasion de faire des spectacles en live devant une foule, et encore moins des tournées depuis 2020, sa performance de jeudi prouve à quel point son aisance sur scène est innée.
Captivée, je me suis délectée de ses pièces plus récentes comme «How Can You Hurt Me» et «Cemetery», laquelle, soit dit en passant, serait sa chanson la plus joyeuse qu’elle n’ait jamais écrite! «Ça parle de mourir tout seul», nous a-t-elle expliqué avec une pointe d’ironie.
Elle nous a ensuite fait cadeau d’une reprise du tube de Stevie Nicks de 1981, «Stop Dragging my Heart Around», qu’elle a entonné avec un plaisir évident avant de terminer avec son hit «Demons». Contaminée par son énergie, la foule ne s’est pas gênée pour se déhancher et pour chanter avec elle.
Décidément, Kandle n’a pas perdu la main ni la voix, bien au contraire! Elle semble chanter sans effort ses compositions, autant ses plus anciennes que celles qui sont fraîchement sorties du four d’Inferno.
Somme toute, j’ai passé une magnifique soirée musicale, et j’espère vivement pouvoir la retrouver plus souvent sur scène par chez nous! Je suis ressortie du Petit Campus les oreilles bourdonnantes, le cœur d’admiratrice comblée, avec en prime un artiste de plus à ajouter à ma liste des découvertes, Patrick Krief!
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de la rédaction