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Osheaga 2021: les retrouvailles du vendredi, avec Charlotte Cardin, Soran, Bülow et plus encore!

Quel plaisir de se retrouver!

Publié le 2 octobre 2021 par Claire Groulx-Robert

Crédit photo : Mathieu Pothier

Le célèbre festival de musique est revenu cette année avec une programmation entièrement canadienne et québécoise. J’ai eu l’occasion d’assister à un Osheaga modèle réduit, où tous, tant les festivaliers que les artistes, jubilaient à l’idée de se retrouver, enfin, dans un festival, devant ou sur une scène. Voici comment j’ai vécu mon premier festival post-pandémique.

Retrouver le plaisir des festivals avec JJ Wilde et Soran

Le tout premier spectacle auquel j’ai assisté, après avoir franchi les multiples étapes de fouille, de validation du billet et du passeport sanitaire, c’est la performance de la rockeuse ontarienne JJ Wilde. Accompagnée de ses quatre musiciens, la rockeuse ontarienne débordait d’énergie.

Malgré une foule éparse, le spectacle a donné le ton à la soirée. Rayonnante, elle a entre autres interprété ses chansons à saveur blues rock telles que «Home», «Best Boy» et «The Rush», ainsi qu’une reprise de Stevie Nicks, «Stop Draggin’ My Heart Around».

Soran. Photo: Mathieu Pothier

Ensuite, je me suis retrouvée devant un Soran, authentique et sympathique, et visiblement heureux d’être de nouveau sur scène. Je n’en connaissais que très peu sur cet ancien de la cuvée 2016 de La Voix, et j’ai été agréablement surprise. Sa musique pop a vite entraîné la foule, qui se déhanchait de plus en plus. Malgré quelques petits soucis techniques au début, l’auteur-compositeur a su livrer une excellente performance! Le sourire fendu jusqu’aux oreilles, il a aussi joué en primeur «Tired», une chanson qui sortira le 22 octobre. Un artiste à suivre!

Après ces deux spectacles, j’ai décidé d’explorer davantage le site. J’avais une bonne heure et demie avant les spectacles du soir. Révélation: les retrouvailles d’Osheaga ne s’appliquaient pas qu’au plaisir des artistes à rejouer devant le public.

Cette fébrilité de se retrouver était aussi présente chez les festivaliers. Je suis tombée par hasard sur de vieux camarades du secondaire. Il faisait bon de les retrouver. Je me suis greffée à eux, le temps de faire le plein d’une poutine dans l’espace dédié aux foodtrucks.

**Osheaga by night avec Bülow, The Franklin Electric et dvsn**

À la tombée du jour, l’ambiance s’était métamorphosée. Le premier show de la soirée était Bülow, auquel j’ai assisté depuis le quai 2. L’artiste a elle aussi montré son enthousiasme à revenir sur scène pour son premier festival en deux ans en levant son verre à la foule, avant d’enchaîner ses morceaux «Get Stüpid», «Boys Will Be Boys» et «Not a Love Song».

Bülow. Photo: Mathieu Pothier

Décidément, l’ambiance des foules change énormément selon le quai qui était assigné aux festivaliers. La distance entre la scène et les spectateurs se faisait sentir. En regardant les quais derrière, je voyais des gens passer un excellent moment, mais qui semblaient avoir de la difficulté à vraiment s’investir dans le spectacle.

Un jour, on pourra de nouveau voir des concerts sans être divisés par zones!

J’ai enchaîné direct avec The Franklin Electric en dénichant une place de choix dans le quai 3. J’y ai trouvé une foule juste assez compacte pour avoir une belle impression de foule «comme dans le temps», mais sans crainte de me faire piétiner. C’était plutôt agréable, en vrai. Les festivaliers respectaient en général la petite bulle personnelle d’autrui.

The Franklin Electric. Photo: Mathieu Pothier

La formation montréalaise a livré une solide performance et a joué des chansons de son deuxième album, dont la mémorable «Strongest Man Alive». Après une magnifique interprétation de son succès «This is How I Let You Down», le chanteur montréalais Jon Matte s’est exclamé: «It feels great to have human connections again, right?»

À ce moment, j’ai vécu une petite émotion; j’ai vraiment ressenti cet esprit des «retrouvailles». Tout le monde était sincèrement heureux de se retrouver.

Escapade chez dvsn

Je me suis dépêchée de bouger vers la scène où jouait l’avant-dernier groupe de la soirée, dvsn. Je suis arrivée dans une tout autre atmosphère. Autant que The Franklin Electric débordait d’énergie avec son indie-folk, autant les vibrations RnB du duo canadien étaient électrisantes. Son rythme donnait des allures de club où les gens dansaient avec leurs partenaires de bulle, sans toutefois se frotter les uns aux autres.

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Dvsn. Photo: Mathieu Pothier

Signé sous le label de Drake, DVSN rappelle effectivement le RnB canadien, avec des effluves de The Weeknd. Je ne connaissais que très peu cette formation, mais j’en prends bien note, car les découvrir en pleine performance m’a permis de mieux connaître un groupe aussi talentueux que charismatique.

Charlotte Cardin: la légende vivante

Pour le dernier spectacle de cette première soirée de retrouvailles d’Osheaga, la foule n’avait que Charlotte aux lèvres. Tous avaient hâte de voir en vrai cette icône de la musique d’ici. Il faut dire que l’auteure-compositrice a vraiment réussi à s’ériger toute une image.

Et elle a su livrer un spectacle à la hauteur des attentes! La mise en scène était réfléchie, à l’image de son dernier opus Phoenix paru en avril dernier: un spectacle bien rodé et chorégraphié à la perfection.

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Charlotte Cardin. Photo: Mathieu Pothier

Immanquablement, la talentueuse artiste a aussi eu son mot à dire quant à son bonheur d’être sur scène, lançant un: «On est tellement contents de vous retrouver!», avant d’enchaîner avec «Sad Girl».

Lors de sa chanson la plus intime, «Sun Goes Down», une chorale composée de chanteurs et chanteuses tous de blanc vêtus l’a accompagnée sur scène pour un moment absolument magique. Un instant plus doux et paisible a suivi avec sa chorale.

«J’ai des frissons», a-t-elle dit après l’émouvante interprétation de «Anyone Who Loves Me».

On l’a ensuite vue s’enflammer lors de «Phoenix», pour en arriver au summum de l’embrasement avec «Meaningless» sous une pluie d’étincelles, littéralement, lorsqu’une multitude de feux de Bengale se sont allumés à la fin de la performance!

«Ça faisait trois ans qu’on n’avait pas fait de show à Montréal! On est tellement, tellement contents d’être là! J’avais tellement besoin d’un moment comme ça, plein d’amour.»

Nous aussi, Charlotte, nous aussi.

Cette première journée d’Osheaga fut un franc succès. Bien que beaucoup plus modeste que les éditions précédentes, la bonne humeur régnait. L’organisation du site était «sur la coche», les gens sont venus pour passer un bon moment, et c’est ce qu’ils ont eu. En tous le cas, je suis rentrée sur un nuage, heureuse d’avoir retrouvé le plaisir des spectacles de musique live.

Oh, avant de vous laisser, j’avais envie de m’amuser un peu!