«Temper Temper» de Bullet For My Valentine – Bible urbaine

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«Temper Temper» de Bullet For My Valentine

«Temper Temper» de Bullet For My Valentine

Retour aux sources du heavy métal

Publié le 14 mars 2013 par Éric Dumais

Crédit photo : www.bulletformyvalentine.com

La formation métalcore Bullet For My Valentine, formée en 1998 à Bridgen, une ville du pays de Galles, revient aux sources du heavy métal avec Temper Temper (Sony Music), un quatrième album agressif et libérateur que Matthew «Matt» Tuck et sa bande ont écrit en Thaïlande fin 2012.

Le premier single homonyme, «Temper Temper», disponible sur iTunes depuis le 29 octobre 2012, laissait déjà présager un retour aux sources qui s’annonçait aussi bruyant que The Poison (1999) et Scream Aim Fire (2008), les albums les plus agressifs de Bullet For My Valentine à ce jour.

Fortement influencés par les formations heavy métal Iron Maiden, Metallica, Slayer et Children Of Bodom, les membres n’ont pas poursuivi la lancée plus smooth ayant marqué la sortie de Fever (2010), lequel contenait certaines ballades, notamment «A Place Where You Belong» et «Bittersweet Melodies».

La voix claire et parfois criarde de Matthew Tuck a muri et les rythmiques béton de Michael «Padge» Paget à la guitare se sont renforcée sur Temper Temper, avec onze nouvelles chansons dont la teneur en refrains accrocheurs se rapproche davantage de leur album phare The Poison. Évidemment, aucune chanson sur ce nouvel album ne bat l’urgence du premier, qui contenait son lot de pièces énergisantes telles que «Her Voices Resides», «4 Words (To Choke Upon)» ou «Tears Don’t Fall», mais il met néanmoins en scène quelques bons atouts.

Temper Temper démarre bruyamment avec «Breaking Point», une pièce où il est question de vengeance et dans laquelle les accords lourds de Michael Paget font écho aux guitares survoltées des Killswitch Engage. «Truth Hurts» vient puiser dans les racines heavy métal de Children of Bodom, avec une dynamique guitare-batterie marquée par un rythme accéléré et synchronisé à la seconde près. La vérité qui blesse, la dépendance à la drogue, tant de thèmes superflus qui reviennent en boucle, mais la beauté d’une formation telle que Bullet For My Valentine réside davantage dans l’aspect mélodieux de ses refrains que dans la profondeur de ses textes.

Une des pièces incontournables de l’album, l’énergique «Riot», dont le clip est sorti il y a quelques semaines, est rythmée par des guitares électriques savamment contrôlées qui tendent à voler la vedette à un Michael «Moose» Thomas qui n’offre rien d’extraordinaire à part marquer le rythme du mieux qu’il peut. Le cri de Matthew Tuck, lorsqu’il gueule «Riot!» vient des tripes et accompagne à merveille la dynamique des guitares, qui ressemblent à celles d’Escape the Fate sur leur album homonyme paru en 2010.

Signe que Temper Temper est marqué par un retour évident aux sources de The Poison, Bullet For My Valentine nous offre, vers la fin de l’album, la pièce «Tears Don’t Fall (Part 2)», qui ressemble dangereusement au premier chapitre, paru pour sa part en 1999. Beau clin d’œil à un morceau ayant marqué les amateurs d’heavy métal, Matthew Tuck et sa bande marquent ici des points.

Dans l’ensemble, et malgré ses légères digressions avec les autres albums de la formation, Temper Temper n’est pas un opus qui déstabilisera les fans de la première heure. Au contraire, la fougue du groupe est toujours présente, tout comme ses refrains mélodieux, à l’exception qu’il est certes plus agressif que Fever.

Bullet For My Valentine entreprend présentement une tournée internationale qui les conduira en sol canadien et américain, puis en Europe au cours de l’été, mais aucune date n’a été annoncée à ce jour pour Montréal. Gageons que la formation sera parmi la programmation du Heavy MTL 2013 au mois d’août prochain.

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