«wøøds» de lackofsleep: la nuit ne porte pas toujours conseil – Bible urbaine

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«wøøds» de lackofsleep: la nuit ne porte pas toujours conseil

«wøøds» de lackofsleep: la nuit ne porte pas toujours conseil

Publié le 11 octobre 2012 par Caroline Lévesque

Au bout du fil, le chanteur du groupe lackofsleep, Charles Lavoie, nous a semblé bien serein. Avec raison, le band sherbrookois sortira son premier album, wøøds, le 23 octobre prochain après deux ans d’existence. La formation indie-rock électro ne doit rien à personne et sort le fruit de leur travail de manière totalement indépendante. «Je pense qu’on peut vraiment se dire un groupe indie», nous dit le chanteur avec une certaine fierté.

Après avoir reçu une bourse de création du Conseil des arts et des lettres du Québec en 2010, Charles Lavoie ne pouvait pas passer à côté de cette chance de pouvoir créer comme il l’entendait, avec les meilleurs musiciens qu’il connaissait. «J’ai un autre projet qui s’appelle b.e.t.a.l.o.v.e.r.s. C’est très introspectif et j’avais envie de quelque chose qui levait un peu plus. J’avais beaucoup de compositions que je mettais de côté parce qu’elles ne se prêtaient pas au contexte d’arrangement avec b.e.t.a.l.o.v.e.r.s. Je suis allé chercher d’autres musiciens, dont Félix, le guitariste, avec qui j’ai parti mon premier band, hoax motel».

C’est entre les murs d’une prison désaffectée de Sherbrooke réaménagée en locaux de pratique que les premières notes qui allaient caractériser le son de lackofsleep se sont fait entendre. Mais à deux, les gars se sont rendu compte que jouer du bassdrum, du clavier, faire les percussions et la guitare basse, en plus de chanter, était un tour de force. «On essayait de tout jouer en même temps et c’était un peu difficile, alors on est allé chercher un gars qui faisait de la programmation et des beats électro. C’était un guitariste qui jouait aussi du clavier, bref, un multi-instrumentiste». Évidemment, nous ne pouvions pas passer à côté de la question de l’origine du nom du groupe. «Dans le loft où on pratiquait, il y avait souvent des partys et on ne dormait pas beaucoup.»

Les différentes influences musicales de la formation comprenant aujourd’hui cinq membres, qui ont tous débuté des études en musique, se ressentent sur l’album. «Tout le monde ensemble, on avait vraiment des backgrounds différents. C’était donc intéressant quand on s’est mis à composer, à travailler les arrangements et à s’ouvrir un peu aux influences musicales de tous. Certains ont évolué plus dans l’électro, d’autres dans le folk et d’autres dans le punk. On se rejoignait aussi dans des influences plus indie-rock.»

Cette diversité de styles se ressent d’ailleurs sur leur nouvel album, qui comporte beaucoup de subtilités musicales d’une chanson à l’autre. Et en spectacle, ils sont chargés! «Sur le stage, il y a deux claviéristes, dont un qui est vraiment plus au piano, et l’autre joue du synthétiseur basse. À la longue, les deux se sont rajoutés un clavier, donc il y en a quatre maintenant».

En 2011, l’agence de communication Bonsound Promo (Parlovr, Feist, City and Colour, Suuns) a approché le groupe pour s’occuper de sa promotion. La formation a pu jouer cette même année aux festivals Pop Montréal, M pour Montréal et MEG Montréal dans les petites salles mythiques du Mile-End, notamment à la Casa del Popolo et au Divan Orange.

L’enregistrement de l’album wøøds porte l’étiquette «Made in Estrie»: il a été réalisé dans un studio en pleine campagne, dans le Canton-de-Hatley, et mixé dans la ville natale du groupe, à Sherbrooke. Seul le mastering a été complété à Montréal avec Ryan Morey (Arcade Fire, Karkwa, Malajube).

L’album sort le 23 octobre prochain au Tapageur à Sherbrooke et le 25 octobre le groupe sera au Divan Orange pour dévoiler le fruit de son travail aux Montréalais. Pour écouter un single de l’album wøøds et obtenir d’autres informations sur lackofsleep, voici la page du band:  www.LOS.mu

Crédit photo:Bonsound Promo

Écrit par: Caroline Lévesque

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