ThéâtreCritiques de théâtre
Crédit photo : Yves Renaud
Fraîchement arrivé à Londres, Jean Passepartout est à la recherche d’un emploi. En se faisant embaucher par Phileas Fogg, «l’homme le plus sédentaire et exact du Royaume-Uni», il croyait enfin avoir trouvé l’employeur de ses rêves. Passepartout devra toutefois renouer bien vite avec son passé rocambolesque lorsque Fogg bouleverse son quotidien minutieusement calculé. Avec ses éminents collègues du Reform Club, ce dernier parie la moitié de sa fortune qu’il réussira à faire le tour du monde en 80 jours. Le sens maladif de l’organisation de Fogg pour qui «l’imprévu n’existe pas» n’aurait toutefois jamais pu prévoir les obstacles abracadabrants et les rencontres bouleversantes qui se présenteront sur la route des deux acolytes.
Le travail de mise en scène de Hugo Bélanger est brillant sur plusieurs points. Au premier abord, l’adaptation théâtrale d’un tour du monde représentait tout un défi: comment évoquer les 27 lieux visités par les personnages principaux en l’espace de deux heures et avec un minimum d’effets spéciaux? Comment illustrer la richesse de chaque culture sur les planches d’une seule et même scène? Dès les premières escales, on constate que les créateurs ont trouvé la solution dans le pouvoir de l’imaginaire. Jeu masqué, marionnettes et danse font partie intégrante de ce style de théâtre très physique où les corps occupent le premier plan. Quelques clins-d’oeil à la commedia’dellarte se faufilent également dans les dialogues, surtout dans les apartés aux différents consulats des colonies anglaises.
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de la rédaction