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Crédit photo : Mathieu Pothier
En première partie, on a eu droit à la présence du groupe californien The Internet (ben oui, pour vrai) qui nous invitait dans son salon, littéralement!, sur une scène agrémentée d’un canapé et d’une table basse, avec des décorations où il ne manquait que la bibliothèque. La formation, relativement connue de L.A., nous a proposé son soul agrémenté de R&B tantôt jazzy, tantôt funky, une proposition intéressante ayant incité plusieurs personnes à danser tant le groove était bon. La chanteuse Syd Tha Kyd a une voix superbe qui sied bien au soul, et elle était accompagnée de musiciens de talent. Un groupe à suivre sans hésiter!
Et puis, la foule en liesse a accueilli plus que chaudement Damon Albarn et sa bande de Gorillaz, qui se sont d’abord immiscés sur scène par le biais d’une projection où l’on pouvait lire les mots «Hello Hello», avant qu’on puisse entendre Albarn répéter: «Allo? Allo? Y’a quelqu’un?», tout juste avant que les premières notes de «M1 A1» se fassent entendre. La chanson est tirée de l’album homonyme du groupe, leur premier, paru en 2001, mais dans une version dub pour l’occasion… Ça commençait fort!
Les visuels ont pris une place très importante tout au long du concert. Il faut dire que Gorillaz est né de la rencontre entre Damon Albarn, chanteur du groupe britannique Blur, et du dessinateur Jamie Hewlett qui, ensemble, ont créé des personnages 2D musiciens qui, eux-mêmes, formeront Gorillaz. Par la suite plusieurs artistes connus au fil des ans se sont greffés à eux. Les projections, très éclectiques, montraient entre autres ces personnages animés dans des scénarios un peu abracadabrants mais qui, étrangement, complétaient à merveille la musique.
Les musiciens et leur musique changent et évoluent constamment au sein de Gorillaz, et le public montréalais a eu la chance de voir, parmi les invités, les gars de De La Soul débarquer sur scène pour «Superfast Jellyfish» et «Feel Good». Les chanteurs Peven Everett et Bootie Brown sont aussi venus faire leur tour sur scène le temps d’une couple de chansons.
On est ainsi passé par presque tous les albums du collectif durant la soirée, certains morceaux n’ayant pas pris une ride, et d’autres qui ont été remaniés afin de les rajeunir un peu. On aurait dit que, live, chaque pièce jouée devenait plus intense, à la puissance dix de la version album, mettons.
Par ailleurs, une belle mention au grand maestro de Gorillaz, Damon Albarn, très charismatique, toujours chaleureux avec ses fans, et qui n’a rien perdu de sa fougue. Il s’est même permis une petite balade dans la foule pendant «19/2000». On a aussi pu l’entendre faire le solo de mélodica sur la pièce «Tomorrow Comes Today». C’est un Albarn en grande forme qu’on a retrouvé. Et des spectateurs comblés aussi.
Il s’agissait ensuite de terminer la soirée en beauté avec, au rappel, les grands succès de Gorillaz, «Kids With Guns» et «Clint Eastwood», avant de planer jusqu’à la dernière note de «Don’t Get Lost in Heaven». Tous pouvaient maintenant rentrer chez eux en extase après ce fantastique concert!
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de la rédaction