SortiesFestivals
Crédit photo : Mathieu Pothier
*Cet article a été écrit conjointement avec Claire Groulx-Robert
Comme chaque année avec le festival Osheaga, ceux et celles qui ont choisi d’aller voir «un peu de tout, un peu partout» allaient travailler leur cardio en faisant la navette (lire ici: en courant) aux quatre coins du site!
Il valait mieux éviter de trop courir en début de journée, alors que la température ressentie frôlait les 40 degrés à son zénith (!), et ça ne serait pas la seule fois de la journée où la météo allait donner de petits défis de logistique à l’organisation du festival.
Plus de peur (et de confusion) que de mal!
«De mauvaises conditions météo nous forcent à interrompre la programmation pour une période temporaire. D’autres messages suivront», répétait pour la 34e fois le message enregistré (oui, c’était assez irritant et aliénant), comme lors des pires arrêts de service du métro de Montréal. Cette annonce répétée en boucle de façon un brin apocalyptique était d’autant plus incompréhensible qu’elle survenait à un moment où absolument aucun orage ni aucune goutte de pluie n’était encore en vue…
Affiché après environ 15 minutes du set du groupe australien Amyl and the Sniffers sur la Scène de la Vallée et de la chanteuse anglaise RAYE sur la Scène de la Montagne, ce message d’interruption a eu l’effet d’une douche froide pour plusieurs festivaliers, qui auraient pu ici chanter John Fogerty ou Rod Stewart en se demandant: «Have you ever seen the rain?», tant les précipitations n’étaient pas au rendez-vous (elles seront brièvement de la partie, mais plus tard).
Heureusement, cette interruption n’aura pas duré, et Dame Nature est restée par la suite assez clémente, le festival pouvant ainsi reprendre normalement après une pause de 10 à 15 minutes qui aura toutefois contribué à briser un peu le rythme des prestations lors de l’heure suivante. Les horaires remaniés par la suite ont permis de suivre toutes les performances au programme, et ce, sans trop en amputer la durée.
Parlant de performances, plongeons sans plus tarder dans le compte-rendu de ce qu’on a vu!
Planet Giza: un rendez-vous manqué
Propulsé par le succès d’estime de son deuxième album Ready When You Are paru en 2023, le trio de hip-hop et de funk montréalais avait pour mandat d’ouvrir le bal de la journée sur la Scène de la Vallée pour les festivaliers qui avaient encore l’énergie d’arriver tôt pour le dernier jour d’Osheaga.
Malheureusement, la chaleur suffocante du début de journée incitait les quelques festivaliers épars à massivement se réfugier sous l’ombre des paravents à l’écart de la scène, au grand dam du rappeur Tony Stone, qui a tenté tant bien que mal de générer un peu d’enthousiasme et d’énergie chez les spectateurs présents.
Malgré les deux jeunes femmes qui connaissaient toutes les paroles par cœur, la prestation s’est avérée somme toute assez ronflante, tant et si bien que les premiers jets des canons à eaux généraient une plus forte réaction que les premières notes de chaque morceau de la formation.
De bons morceaux comme «KEEP IT», «LIMB» ou «Start Over» sont ainsi tombés quelque peu à plat. Dommage, car Planet Giza est une formation très talentueuse, qui a notamment fait partie des finalistes pour le prix Polaris du meilleur album canadien en 2023!
Espérons que le groupe saura revenir dans un contexte un peu plus favorable au cours des prochaines années.
Clay and Friends: taillés sur mesure pour les festivals
Arrivée sur la Scène de la Montagne devant des festivaliers en sueur qui attendaient patiemment la formation québécoise de l’heure, Clay and Friends a fait face à une chaleur qui devait être à son apogée. En toute honnêteté, je n’avais plus rien à craindre du soleil plombant sur un parterre sans ombre quand j’ai remarqué l’énorme (et magnifique) pantalon composé uniquement de peluches colorées du bassiste Pascal Boisseau et sous lequel il devait faire assez chaud merci!
Les cinq membres du groupe, accompagnés de leurs duo de choristes, ont déversé leur habituelle énergie en entonnant une série de pièces tirées de Stunt, leur plus récent album, parmi lesquelles ils ont joué «Moneytree» et «Moneyman», pour ensuite alterner entre hits et nouveautés, dont les excellentes «Ahorita», «Que Onda» et «CNQDL».
Adel Kazi, dit Poolboy, dans son flamboyant suit jaune, a impressionné la galerie avec un solo tout aussi enflammé de beatboxing et, Mike Clay, qui ressemble de plus en plus à Luis Clavis avec son matching suit beige, sa camisole blanche et ses petites lunettes fumées, a conquis la foule comme il sait si bien le faire.
Peut-être que le charisme et l’aisance sur scène dont lui et Clavis semblent avoir dans le sang vient-il avec ce look obligé!
Malgré de petits problèmes de micro, Clay a plaisanté, nullement gêné: «Mon micro marche pas, mais faites du bruit!», lors de la sympathique «Cheese», et les champions des EPs et des singles ont enchaîné «Name on it» et «OMG» de leur microalbum La musica popular de Verdun, en hommage au quartier vibrant d’où ils sont originaires et de véritables ambassadeurs.
Leur set s’est terminé avec «Good Problems», sur laquelle Pierre Kwenders a fait une magnifique apparition, pour finir avec leur hit «Going Up the Coast» sous une mince pluie qui a été plus que bienvenue.
Clay and Friends avait manifestement sa place dans la programmation plus groovy du dimanche à Osheaga et reflétait à merveille l’ambiance générale de la journée: une bande d’amis venus pour avoir du fun et danser ensemble!
Briston Maroney, chanteur originaire du Tennessee au persona plutôt punk, avec ce joli je-m’en-foutisme des conventions, a enchaîné directement sur la Scène de la Rivière avec son indie-rock assumé, pour terminer sur l’excellente «Freakin’ Out On the Interstate», son plus gros hit.
DIIV: une belle plongée en mer indie
Dans un tout autre registre que celui de la bande à Mike Clay, les adeptes d’indie rock aux accents de shoegaze et de dream pop avaient rendez-vous à la Scène Verte pour entendre le son planant et les solides lignes de basse de l’excellente formation new-yorkaise DIIV qui, à la manière d’un sorcier chamanique, a chassé quelques relents de pluie dès les premières notes de «Under the Sun» (un titre de circonstance pour ouvrir le bal!).
Malgré un moment de malaise en milieu de parcours où le groupe jouait la même note sur le fuzz pendant quelques minutes en attendant de régler un problème technique, il a su bien se tirer d’affaire, nous proposant neuf morceaux, la plupart tirés de leur récent album Frog in Boiling Water (qui gagne d’ailleurs à être connu).
Fidèle à sa réputation, DIIV s’est avéré excellent au niveau du rendu, mais est resté peu bavard (même pendant son problème technique un peu éprouvant, où on se demandait tous un peu ce qui se passait), et juste assez nonchalant dans son attitude.
Leur univers anxiogène, pince-sans-rire et sarcastique était aussi bien présent avec leurs interludes vidéo ironiques et un brin psychédéliques entre leurs chansons. L’un de ces interludes nous invitait notamment à acheter la merch du groupe pour régler tous nos problèmes (vous voyez le genre).
Un super moment d’indie rock pour les fans, relativement peu nombreux, mais qui ont tous semblé y trouver leur compte.
Amyl and the Sniffers: électrisant malgré l’alerte météo
Si DIIV a chassé la mauvaise météo au cours de sa prestation, quelques orages se sont fait entendre à leur sortie de scène après «Blankenship». Un moment annonciateur de l’annonce qui allait survenir pendant la prestation d’Amyl and the Sniffers, qui allait suivre sur la Scène de la Vallée.
Et il fallait voir les sourires fendus jusqu’aux oreilles des spectateurs présents dès l’arrivée de la charismatique (et hyperactive) chanteuse Amy Taylor sur scène pour sentir que le moment serait spécial! À peine avait-on eu le temps de compter jusqu’à trois que tout le monde se déhanchait déjà sous les premiers accords de la formation australienne.
L’énergie hautement contagieuse de la chanteuse y est assurément pour beaucoup. Parions d’ailleurs que le groupe a gagné plusieurs fans lors de cette prestation énergique et foncièrement punk-rock!
Quel dommage que l’alerte météo ait quelque peu brisé le rythme de la performance du groupe, dont le son survitaminé et furieusement contagieux est parfaitement taillé sur mesure pour un festival comme Osheaga. Heureusement que le groupe a pu revenir une dizaine de minutes plus tard pour remettre le party dans la place et conclure sa prestation sur une bonne note avec ses meilleurs morceaux tels que «Facts» ou «U Should Not Be Doing That».
En dépit de la perte de rythme causée par l’alerte météo, Amyl and the Sniffers a donné une bonne leçon de rock énergique qui, à défaut de réinventer le genre, remplit aisément sa mission: générer de bons moments rentre-dedans pour les adeptes de punk qui devaient être bien nombreux la veille pour Rancid ou Green Day.
Bref, Amy et sa bande ont gagné une belle étoile dans leur cahier et on a déjà hâte de les revoir plus longuement!
Kevin Abstract: le retour du beau temps
Probablement le membre le plus connu de feu-BROCKHAMPTON, le plus boys band des groupes hip-hop, Kevin Abstract, avait le mandat de réchauffer un peu les adeptes de rap sur la Scène Verte tout de suite après la leçon de rock donnée par Amyl and the Sniffers sur la scène voisine.
Attendue de pied ferme par une foule de plus en plus compacte, la prestation du rappeur queer a toutefois pris un peu de retard en raison de la pluie qui avait cette fois bel et bien commencé. Dans les circonstances, on aurait donc sans doute préféré couper court au set de son DJ qui a réchauffé la foule avec quelques morceaux (dont «1979» des Smashing Pumpkins) pendant quelques minutes avant l’entrée en scène du rappeur américain.
On avait presque envie de citer une célèbre vidéo YouTube et de crier «Awoeye Kevin!» Celui-ci a finalement fini par se pointer le bout du nez pour interpréter quelques chansons solos tirées de ses albums ARIZONA BABY, American Boyfriend et Blanket. Sans surprise, c’est toutefois les morceaux de son défunt groupe BROCKHAMPTON, interprétés dans le public, qui ont résonné le plus, dont «GUMMY», «BUZZCUT» et «STAR».
Et c’est seulement là qu’on a senti le rythme et l’enthousiasme revenir. Ça aura pris un peu de temps, mais Kevin Abstract a réussi à faire dissiper les derniers accents d’angoisses et de craintes météo.
Mission accomplie, Kevin: continue comme ça!
Stephen Sanchez et Alvvays: ça bouge de l’autre côté du site!
De mon côté, vers 18 h 45, je me suis faufilée vers la Scène de la Montagne où Alvvays se préparait, tandis que Stephen Sanchez livrait un spectacle de blues rock incroyable juste à côté. Avec des allures d’un Elvis nouvelle génération, il n’a pas hésité à danser, tourner, virevolter et se mettre en scène dans sa splendide chemise bleue à franges.
Il a conclu son set avec la populaire ballade «Until I Found You» et «Shake», un rockabilly impressionnant pour un jeune artiste de 21 ans.
Nouvelle coqueluche à surveiller?
Molly Rankin et sa bande de la formation Alvvays ont foulé les planches pour une agréable performance avec «Pharmacist» et «After the Earthquake», tirées de leur album Blue Rev de 2022. Le groupe ontarien et majoritairement féminin (bravo, Osheaga, pour le nombre de femmes sur scène cette année!) a puisé principalement à travers cet opus et dans son tout nouvel album homonyme, notamment avec la populaire «Archie, Marry Me», jouée sous une pluie franche.
Si ce n’était pas la performance la plus endiablée de la journée, Alvvays a somme toute livré un spectacle rafraîchissant avec la voix claire de Rankin et leurs mélodies tantôt rock, tantôt rêveuses.
Still Woozy: groovy à souhait!
Le projet solo de Sven Eric Gamsky, Still Woozy, se produisait pour la toute première fois à Osheaga.
Pour un projet solo, il y avait une réelle complicité entre les membres, et chacun avait sa place bien à lui sur scène. Still Woozy a joué ses pièces groovy aux allures de bedroom pop au penchant psychédélique.
La foule ondulait sur les notes juteuses de la basse et de la guitare. Gamksy nous a envoûtés, au sein d’une prestation ponctuée de moments hilaro-malaisants lorsqu’il se déhanchait avec véhémence, dos à la scène.
Ainsi, «Lemon», «Shotput», «Habit» et l’excellente «Goodie Bag» ont résonné sur le site du festival, englobé d’un magnifique arc-en-ciel dont Gamsky a pris soin de nous faire remarquer en s’exclamant: «What a paradise!» En effet, ce moment, avec la foule en extase, se rapprochait un peu de ma définition du paradis.
La météo incertaine de la journée a certes occasionné de nombreux changements dans l’horaire, rendant certaines transitions entre deux scènes parfois difficiles, ou, à l’inverse, beaucoup plus fluides. J’ai donc pu plus facilement me rendre au spectacle de Jungle sans craindre de rater les premières notes!
Jungle: «Montréal, tu veux danser ou pas?»
Désolé Hozier, mais on a décidé de ne pas aller à l’église avec toi et de plutôt opter pour une balade dans la jungle à la Scène de la Vallée, où le groupe soul-funk britannique, qui cumule les hits depuis 2013, était fortement attendu.
La formation a commencé en force avec «Busy Earnin’» et «Candle Flame», cette dernière étant accompagnée d’une projection d’Eric the Architect, qui figure sur cette pièce.
La foule ne s’est pas fait prier et a rapidement entrepris de danser et de festoyer aux rythmes dansants de Jungle. Ce n’est qu’après la glorieuse «The Heat» que Josh Lloyd-Watson s’est adressé pour la première fois à la foule, histoire de permettre au groupe de prendre son souffle, le spectacle n’ayant connu aucun temps mort entre les quatre premiers titres.
Lydia Kitto a livré un impressionnant jeu vocal sur «Us Against the World» et «Holding On», qu’elle a entonné de toute la puissance de sa voix, révélant son talent brut.
La foule, débordant de joie de vivre, a accompagné Jungle sur la populaire «Keep Moving», un moment qui valait largement le sacrifice de rater quelques minutes de la performance de SZA. On en aurait pris tellement plus!
J’ai donc laissé la prestation de Justice entre les mains d’Édouard pour aller voir ce que la tête d’affiche nous réservait, à quelques jets de pierre, sur la Scène de la Rivière.
Justice a été rendue
Hozier et SZA ou Justice et Jungle? Comme je le mentionnais ci-haut, il fallait impérativement faire un choix! Et des milliers d’Osheagiens ont finalement choisi de rendre justice à la danse!
Après 60 minutes de déhanchements ininterrompus, gracieuseté des six membres de Jungle, on s’est tourné vers la French Touch avec Justice, qui promettait comme toujours de nous en mettre plein la vue (et plein les oreilles) avec des beats tonitruants, ainsi que des décors et des effets visuels à couper le souffle.
Après sept ans d’absence sur disque comme sur scène (leur dernière présence à Osheaga remontait à 2017), disons qu’il fallait proposer quelque chose de mémorable! Et à ce niveau, on peut dire que c’était franchement réussi: ce nouveau spectacle du duo était visuellement splendide avec ses rangées de lumières et de stroboscopes halogènes et multicolores, pouvant monter, descendre et pivoter au rythme de la musique. Disons seulement qu’il ne fallait pas être épileptique!
On en a vu de toutes les couleurs et, personnellement, j’ai encore un peu mal aux yeux et aux oreilles en ce lundi matin!
Et niveau musique, on n’était définitivement pas en reste non plus, alors que les nouveaux morceaux de l’album Hyperdrama («One Night / All Night», «Generator», «Neverender» ou «Incognito») s’imbriquaient aisément à des morceaux plus anciens comme «Stress» (toujours aussi démentiel live) ou «Canon».
Avec quatre albums en poche, le duo compte maintenant sur un catalogue de chansons assez diversifiées, tantôt plus rock, tantôt plus axées sur les synthétiseurs, d’où il peut piger pour construire un mix bien équilibré. Le tout prenait des allures de grande messe commune par moments, où Gaspard Augé et Xavier de Rosnay avaient l’air de deux papes des platines.
Et même si on aurait pris un peu plus de moments rentre-dedans (les adeptes ont sans doute regretté l’absence de «Waters of Nazareth», par exemple), on a eu droit à un excellent moment pour danser en compagnie de deux vieux routiers de la French Touch.
Et absolument personne parmi les spectateurs présents n’a semblé regretter de rater SZA!
SZA: la star du RnB
Parlant de SZA, la star du RnB alternatif et du néo-soul était déjà en train de faire voyager plusieurs dizaines de milliers de spectateurs dans son univers pour le spectacle de clôture d’Osheaga 2024! La chanteuse américaine de 34 ans a conquis le parc Jean-Drapeau, assise sur une fourmi géante dans un décor d’étang turquoise à un moment de son set!
La scène était véritablement transformée en marécage féérique, aux stalactites et stalagmites qui rappelaient vite fait La petite sirène. Des troncs d’arbres aux cristaux géants, la scénographie de la chanteuse était probablement l’une des plus immersives du festival.
L’artiste a livré une performance étonnamment conceptuelle au cours de laquelle des animations et une théâtralité captivantes ont maintenu le public en haleine. La tâche de clore le week-end d’Osheaga n’est pas une mince affaire, mais SZA a prouvé qu’elle était plus que prête armée de ses méga-hits, dont «Kill Bill», qu’elle a interprété avec une machette à la main pour ajouter une touche dramatique.
Forte, pétillante, énergique et suave – c’est ainsi que je décrirais cette artiste talentueuse qui se taille une place de choix dans l’univers RnB actuel. SZA ne nous a pas seulement impressionnés avec sa voix et sa musique, mais aussi avec sa chorégraphie, brillamment apprise et à travers laquelle elle se donnait à fond, allant jusqu’à sauter et atterrir en split sous les folles acclamations de la foule.
Elle a clos son spectacle, de même que cette merveilleuse édition d’Osheaga, avec «Good Days» et «20 Something», laissant la foule flotter jusque chez eux, les dernières notes de cette journée résonnant encore longtemps dans leurs oreilles.
Entendu à Osheaga:
«Une belle décision fiscale… A good financial decision!»
Mike Clay, traducteur hors pair, soucieux de son public bilingue.
«Dude where’s RAYE? It’s supposed to be now!»
Une festivalière s’impatientant devant le retard non annoncé de RAYE.
«Il faut arrêter de vendre, on est en alerte!»
Une employée d’un kiosque d’alcool à une autre, alors que le message d’arrêt de la programmation déferlait sur tout le site et qu’une certaine panique grandissait.
«This guy’s fucked up». «Yeah man, he’s crazy!»
Deux festivaliers en regardant Still Woozy se déhancher de manière limite ostentatoire.
«Osheaga gets it dude! They know how to do good things»
Un festivalier, les étoiles dans les yeux, sur le chemin du retour. Je ne saurais mieux dire!
Coups de cœur de la journée (Édouard):
3. DIIV
2. Justice
1. Jungle
Coups de cœur de la journée (Claire):
3. Still Woozy
2. Jungle
1. Justice