Un dimanche à Osheaga 2023, jour 3: Kendrick Lamar, Kim Petras, Foals, beabadoobee et Milk & Bone – Bible urbaine

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Un dimanche à Osheaga 2023, jour 3: Kendrick Lamar, Kim Petras, Foals, beabadoobee et Milk & Bone

Un dimanche à Osheaga 2023, jour 3: Kendrick Lamar, Kim Petras, Foals, beabadoobee et Milk & Bone

L’une des plus brillantes stars du hip-hop en clôture du festival

Publié le 7 août 2023 par Édouard Guay

Crédit photo : Mathieu Pothier

Pour une deuxième journée consécutive, Osheaga affichait complet le dimanche 6 août. Si c’était une grande pointure de la pop qui avait attiré les foules la veille, c’était l’une des plus brillantes stars du hip-hop qui avait l'honneur de clôturer la plus grosse édition d'Osheaga à ce jour! Voici notre récit, à Jean-Benoit Nolet Perras et moi-même, Édouard Guay, de cette troisième et dernière journée à Osheaga, durant laquelle on a assisté, chacun de notre bord, aux concerts de Fred Again, Kim Petras, Foals, beabadoobee, Milk & Bone, Jonathan Roy et, bien évidemment, Kendrick Lamar.

Aysanabee. Photo: Mathieu Pothier

Aysanabee: un premier pas pour davantage de Premières Nations à Osheaga

Les quelques festivaliers et festivalières qui aiment arriver tôt sur le site ont pu découvrir la voix profonde d’Aysanabee (Evan Pang de son vrai nom), artiste oji-cri originaire de la communauté de Sandy Lake, en Ontario.

Après son passage au Festival d’été de Québec en juillet dernier, l’auteur-compositeur-interprète et multi-instrumentiste ouvrait le bal de cette journée sur la Scène de la Montagne.

Accompagné de deux choristes et de quatre musiciens, l’artiste en ascension a proposé, à une foule éparse (mais enthousiaste), plusieurs pièces de Watin, son premier album, nommé en l’honneur de son défunt grand-père, qui a jadis connu les pensionnats autochtones.

Ce premier long jeu a notamment été nommé au prestigieux prix Polaris du meilleur album canadien. Le public de festivaliers, qui gagnait tranquillement en importance au fil des 40 minutes de sa performance, a ainsi pu découvrir des morceaux comme «Nomads», «We Were Here» et la plus récente «Somebody Else».

Bref, un bel artiste prometteur que cet Aysanabee, qui nous a proposé, hier, un beau mélange de folk et de soul parfait pour un festival comme Osheaga.

Si sa musique n’est pas la plus originale, elle nous donne néanmoins l’espoir de voir apparaître toute une nouvelle génération d’artistes musicaux issus des Premières Nations sur les planches des festivals.

«Je ne serai certainement pas le dernier [artiste autochtone] à venir ici!» Et pourquoi pas, même, une tête d’affiche un jour? Espérons-le!

Jonathan Roy. Photo: Mathieu Pothier

Jonathan Roy: une pop soleil à numéros

Changement de registre sur la Scène de la Rivière, tout juste après Aysanabee, où j’ai assisté au set de… Jonathan Roy. Oui vous avez bien lu!

Au cas où vous ne le sauriez pas, l’ancien gardien de but des Remparts de Québec connaît une belle carrière musicale depuis quelques années, cumulant plusieurs dizaines de millions d’écoutes sur Spotify.

Bon, j’admets d’emblée que je ne suis pas du tout le plus grand fan de cette musique pop à numéros, taillée sur mesure pour les radios, où chaque chanson porte le même titre que le refrain. Il faut cependant admettre que Jonathan Roy a un vrai talent musical (bonne nouvelle pour lui, ce n’est pas Jacques Villeneuve!) et qu’il possède aussi un charisme certain sur scène. Ses compositions, teintées de reggae ensoleillé, fonctionnent bien pendant un après-midi caniculaire au Parc Jean-Drapeau, malgré leur manque notable de substance et d’originalité.

Autour de moi, un public très largement composé de jeunes femmes, connaissait les paroles par cœur (il faut dire qu’elles ne sont pas super compliquées à apprendre, on peut fredonner le refrain même si on ne connaît pas la chanson) et a semblé trouver son bonheur avec des morceaux comme «Hate That I Love You», «Looking For Satellites», «Back to the Moon» et, en fin de parcours, la chanson «Cold», interprétée en duo avec Kim Richardson et sa voix pleine de soul.

Aucune apparition surprise du légendaire paternel de Jonathan Roy, toutefois. Désolé pour les amateurs de hockey!

The Driver Era. Photo: Mathieu Pothier

The Driver Era: groovy baby!

Mené par le comédien Ross Lynch, connu pour ses apparitions dans des séries jeunesse, et son frère Rocky, The Driver Era propose une belle fusion entre le R&B, le funk et le rock alternatif.

En spectacle, ça groove beaucoup. Il n’y a aucune personne qui ne tapait pas du pied ou ne hochait pas la tête dès la première chanson, intitulée «Feel You Now». Et les musiciens ont su maintenir le même niveau d’énergie tout au long de leur prestation.

Alors qu’on n’aurait pas été surpris de l’entendre de la bouche de Jonathan Roy, c’est plutôt The Driver Era qui s’est permis de faire des allusions au hockey durant leur tour de chant. Les frères Lynch ont enfilé des gaminets du Canadien de Montréal sous les «Olé! Olé! Olé!» de la foule. Question de prouver qu’ils connaissaient vraiment le sujet, ils se sont même permis une référence au nouveau venu Alex Newhook.

Quelques chansons plus tard, le chanteur a retiré le chandail aux couleurs bleu-blanc-rouge pour révéler ses abdos au grand bonheur des demoiselles présentes, qui ont poussé quelques cris stridents pour l’occasion.

Somme toute, ce n’est peut-être pas le groupe le plus original, mais The Driver Era excelle dans leur genre et ça donne un spectacle plutôt formidable.

Je vais définitivement les garder à l’œil!

Milk & Bone. Photo: Mathieu Pothier

Petite communion électro-pop avec Milk & Bone

Les organisateurs d’Osheaga voulaient définitivement nous garder en grande forme et travailler notre cardio cette année en nous faisant faire pas mal plus de millage entre les deux grandes scènes principales et les Scènes Verte et de la Vallée!

Le trajet pour s’y rendre était considérablement plus long que l’année passée, rappelant parfois les moins belles années du circuit Gilles-Villeneuve, l’ancien site d’Osheaga. Les habitués du festival devaient ainsi calculer plus de temps de déplacement sur le site pour ne pas rater le début de la prestation de leurs artistes favoris.

Donc, désolé Jonathan, mais j’ai fini par te fausser compagnie pour me diriger vers la Scène Verte pour assister à la prestation de Milk & Bone, ce duo montréalais d’électro-pop qui en était à sa troisième apparition au festival.

Après que le rappeur TOBi, sur la scène suivante, ait dépassé son temps alloué de quelques minutes (c’est toujours énervant quand ça arrive!) Laurence Lafond-Beaulne et Camille Poliquin (qu’on connaît aussi comme Kroy en solo) ont immédiatement démarré le bal avec «Pressure», issue de leur premier album studio.

Le duo a proposé un bel équilibre entre les morceaux plus récents («Whirlpool», «Bigger Love», «Movies») et plus anciens («Daydream», «BBBlue», «Natalie»), proposant une prestation honnête et agréable, où on pouvait se déhancher un peu.

Et même Laurence Lafond-Beaulne, qui portait une botte protectrice à la jambe, a fait quelques sauts dans les airs: «Je ne suis pas supposée faire ça», nous a-t-elle lancé.

D’accord, ce sera notre petit secret!

Visiblement de très bonne humeur, Milk & Bone nous a transmis le plaisir contagieux que les deux comparses ont sur scène. Ce fut un moment fort apprécié, même si on aurait probablement pris 15 minutes de plus pour donner à la prestation un peu plus d’élan.

Le tout semble effectivement s’être conclu un peu trop vite, comme en coup de vent. Pas de doute, il va falloir se reprendre plus longuement avec le duo!

beabadoobee. Photo: Mathieu Pothier

beabadoobee: un nom à retenir

Si ses albums balancent bien entre ses influences pop et rock, en spectacle, c’est le registre rock qui prend le plus de place.

Armé de sa guitare électrique pour la majeure partie de sa prestation, il n’était pas difficile d’imaginer que beabadoobee aurait pu avoir du succès dans les années 1990 au sein d’un groupe féminin comme les Breeders ou Veruca Salt.

Invitée à faire la première partie de certaines dates de la tournée Eras de Taylor Swift, beabadoobee est définitivement un nom à retenir (à défaut d’être simple à écrire). Ses chansons sont très accrocheuses et efficaces. Je pense entre autres à «Talk», «Apple Cider» et «See You Soon», qui ont toutes enchantées les spectateurs présents.

On pouvait voir qu’elle comptait déjà sur une cohorte d’admirateurs dévoués dans le public, et si elle continue d’offrir des performances comme celle d’hier, elle devrait en accumuler de plus en plus.

Énergique et souriante, beabadoobee gagnerait toutefois à s’adresser davantage à la foule, histoire de créer une synergie plus forte entre son public et elle.

Autrement, ce fut une visite en sol montréalais très réussie pour l’artiste née aux Philippines.

Julia Jacklin. Photo: Mathieu Pothier

Un moment de détente avec Julia Jacklin

Sur la Scène Verte, c’était au tour de l’Australienne Julia Jacklin de venir nous présenter quelques-unes de ses pièces folk mélancoliques.

Si elle a surtout puisé au sein de ses deux plus récents opus, c’est pourtant «Pool Party», seule rescapée de son premier effort, qui a obtenu la plus grande réaction de la part des festivaliers et festivalières en première moitié de concert.

Lorsqu’elle s’adresse à la foule, elle est aussi douce que sa musique, ce qui me laisse croire que la voir dans une salle plus intime doit rendre l’expérience plus intéressante encore.

Mais sa musique se prête aussi bien à un concert de fin d’après-midi ensoleillé. Reste que ce n’était pas la prestation la plus mémorable de la journée, mais c’était un excellent moment pour recharger ses batteries en écoutant des chansons de grande qualité.

«Pressure to Party», jouée en finale, a été très appréciée par les spectateurs présents.

Foals. Photo: Mathieu Pothier

Foals: une valeur sûre (mais un micro un peu moins sûr)

Une fois que la chaleur assourdissante était derrière nous en fin de journée, il était temps de profiter d’une petite dose de rock dansant et survitaminé avec les vétérans de Foals. Le groupe britannique, qui n’était pas venu à Osheaga depuis 2016, a été à la hauteur de sa réputation de groupe qui bûche en concert.

Il suffisait de voir et d’entendre leur interprétation de l’irrésistible «Inhaler» et de la furieuse «What Went Down» pour s’en convaincre! Le chanteur Yannis Philippakis était particulièrement en forme, s’appropriant la scène avec confiance et assurance. Dommage, toutefois, que son micro ait été mal calibré par moments, nous empêchant parfois de l’entendre correctement derrière les décibels des guitares et de la batterie.

Foals n’a pas joué de morceaux plus anciens, excepté la formidable «Spanish Sahara», parmi les favorites des fans.  

Un peu comme Milk & Bone, j’en aurais pris un peu plus, car la prestation s’est conclue au moment où le groupe atteignait son paroxysme en termes d’énergie et de prestation.

Ce ne sera que partie remise pour les revoir en salle lors de leur prochain passage en sol montréalais.

Kim Petras. Photo: Mathieu Pothier

Kim Petras: décevante et unidimensionnelle

La plus grande déception du festival, pour moi, a été la chanteuse allemande Kim Petras. Je croyais qu’elle profiterait de l’opportunité de se retrouver devant une foule aussi immense pour y aller d’une performance laissant entrevoir une future grande pop star.

Malheureusement, ce n’est pas avec ce spectacle qu’elle y parviendra! Accompagnée de danseuses, mais d’aucun musicien, elle a chanté au-dessus d’une backing track. Et, bien honnêtement, je ne peux pas dire que j’entendais une grande différence avec sa voix lorsqu’elle portait son micro à sa bouche. Ça semblait être du lip-sync pur et simple.

Au niveau de la danse, il n’y avait rien de spectaculaire à voir, et il n’y avait pas d’efforts mis dans la mise en scène. On ne retrouvait aucun élément propre aux grosses productions pop auxquelles elle est comparée.

Reste que ses chansons sont accrocheuses, mais l’ensemble est unidimensionnel. C’est presque exclusivement des paroles extrêmement sexuelles sur des beats euro-dance. Avec des titres comme «Slut Pop», «They Wanna Fuck», «Throat Goat» et autres, elle gagnerait à se prendre moins au sérieux.

Les organisateurs du festival ont bien fait de l’inviter cette année, car elle m’a plus donné l’impression d’être la saveur du mois qu’une artiste qui va demeurer longtemps dans les palmarès.

Fred Again. Photo: Mathieu Pothier

Fred Again: un phénomène qu’on va revoir encore et encore!

Aucun doute, Fred Again constituait l’une des plus belles prises des programmateurs d’Osheaga.

En effet, le jeune producteur et compositeur anglais connaît une formidable et rapide ascension, devenant, en à peine deux ans, l’un des producteurs et compositeurs les plus en vue de la planète. Pour s’en convaincre, il suffisait de voir la quantité impressionnante de personnes qui s’était massées devant la Scène de la Montagne pour entendre le jeune prodige de la musique électronique, juste avant le roi Kendrick.

Collaborant avec des artistes comme Brian Eno, Travis Scott, Ed Sheeran, Skrillex, Four Tet ou Charli XCX (pour ne nommer que ceux-là), le prodige de la scène électronique s’est distingué avec sa série d’albums appelée Actual Life où, à la manière de Burial, il réutilise et retravaille des échantillons vocaux issus de diverses sources pour les incorporer dans des pistes originales. Le tout, en gardant une facture très organique, harmonieuse et artisanale à ses compositions.

Bref, il nous propose un bel équilibre entre la musique électronique expérimentale et le EDM plus commercial. Ce côté authentique, nostalgique et artisanal ressortait lors de sa prestation et de sa savante mise en scène, où on projetait sur des écrans des vidéos des différents enregistrements utilisés dans les morceaux.

Complètement survolté derrière les platines, Fred Again avait souvent l’air d’un grand enfant dans un magasin de jouets, ne se gênant pas pour arrêter et reprendre les morceaux pour les rendre encore plus frénétiques et rapides. Il voulait vraiment nous épuiser! Toutefois, au lieu de nous proposer un dj set traditionnel avec de la musique «dans le tapis» tout le long, l’artiste n’a pas hésité à faire un pas de recul pour laisser le temps à ses morceaux de vivre.

Pendant une heure, le public osheagien lui appartenait pleinement et vivait le moment à fond. Autour de moi, les nombreux moments de communion et de plaisir entre amis sur des morceaux contagieux comme «Jungle», «Delilah (Pull Me Out of This)» et, bien sûr, la formidable «Marea (We’ve Lost Dancing»)

Accompagné de son acolyte Tony Friend aux platines, Fred Again a offert un concert des plus mémorables, malgré certains moments plus creux, où l’artiste s’arrêtait pour reprendre son souffle.

Son excès d’enthousiasme a néanmoins été freiné un peu après 21 h, lorsque l’organisation d’Osheaga a malheureusement été obligée de lui couper le sifflet (lire ici: le micro) pour donner la place au clou de la soirée.

Une fin un peu bousillée donc pour un concert néanmoins fort réussi qui faisait du bien à l’âme.

Kendrick Lamar. Photo: Mathieu Pothier

Le roi Kendrick Lamar

Kendrick Lamar n’a plus à prouver sa place au sommet de la hiérarchie du hip-hop, étant désormais nommé «dans le même souffle» que Tupac, Jay-Z ou Biggie qu’en compagnie de ses contemporains. Or, est-ce que cette adulation critique peut bien se traduire sur scène, alors que ses succès n’ont pas la même portée commerciale que ceux d’un Drake ou d’un Travis Scott?

Il n’aura fallu à King Kendrick que quelques minutes, soit le temps d’une furieuse interprétation de «N95», pour rassurer tout le monde sur le fait que son trône n’était pas en danger et que nous allions passer une excellente soirée.

«ELEMENT» et «King Kunta» ont suivi au grand bonheur des spectateurs, qui ont chanté toutes les paroles. Ce fut d’ailleurs le cas tout au long du concert, durant lequel on a pu entendre des pièces des quatre principaux albums du natif de Compton.

Contrairement à Billie Eilish la veille, qui enchaînait les titres de façon énergique, il y avait hier soir un silence de quelques secondes entre chaque pièce, alors que la scène revenait au noir. C’est un choix artistique un peu inhabituel qui m’a un peu décontenancé au début, mais plus le spectacle avançait, et plus ce choix s’avérait efficace, alors qu’il permettait de respirer et de bien assimiler le moment. Ce petit silence venait souligner et donner de l’importance à chacune des chansons.

Sur scène, on ne voyait pas les musiciens qui accompagnaient l’artiste, mais on pouvait clairement les entendre. Leur absence laissait donc toute la place à Kendrick Lamar pour se faire valoir, ainsi qu’à un groupe de danseurs et acteurs portant des masques du rappeur, qui venaient ponctuer certains moments clés de leur présence.

«Backstreet Freestyle», «Money Trees» et «Alright» ont sans doute été les moments les plus forts et les plus appréciés de la soirée.

Le concert s’est terminé un peu abruptement au moment où Kendrick a remis trois setlist autographiés à des spectateurs, alors que les derniers accords de basse de la chanson «Savior» se faisaient entendre. et puis il a rapidement remercié la foule.

Alors qu’il n’était que 22 h 20, nous en aurions pris un peu plus.

Ce qui est dommage, c’est qu’il restait plusieurs excellentes chansons à entendre au sein du riche catalogue du Califonien. Mais c’est le seul véritable bémol que j’ai à adresser à cette performance sans failles, qui a conclu le plus gros Osheaga à ce jour.

Ambiance. Photo: Mathieu Pothier

Entendu dimanche à Osheaga:

«I finally made it, sidequest complete… Thank you Montreal!»

Une festivalière qui était très contente d’avoir trouvé la station de massages de pied.

«C’est plate que Metallica ce soit pas ici la semaine prochaine!»

C’est vrai que ça va être moins sympathique dans le béton du Stade olympique.

La journée du dimanche à Osheaga

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    Ambiance. Photo: Mathieu Pothier
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Par Mathieu Pothier

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