Top 6 des expositions d’art à visiter à Montréal cet hiver

3- «No Pasara» au Musée des beaux-arts de Montréal – Jusqu’au 30 avril 2017

L’exposition de Leila Aloui: No Pasara, est présentée au MBAM afin de commémorer la mort tragique de l’artiste durant les attentats à Ouagadougou au Burkina Faso le 15 janvier 2016. Elle s’était rendue dans la ville africaine afin de réaliser un reportage sur le droit des femmes, une mission commandée par Amnistie internationale. «No Pasara», qui signifie «Vous ne passerez pas» en espagnol, relate la vie de jeunes Marocains qui vivent dans l’espoir de traverser l’autre côté de la Méditerranée. Nés dans la misère, ces jeunes y voient le paradis dans le continent européen. Au nord du Maroc, à Nador et Tanger, une migration clandestine est présente. Leila Aloui s’est portée à l’écoute de cette jeunesse qui veut désespérément quitter son pays natal. Elle est allée jusqu’à embarquer en barque avec trois harraga (brûleurs de frontières) qui ont échoué leur grande traversée. L’expo, composée de 24 images-chocs, avait été commandée par l’Union européenne en 2008.

4- Wim Delvoye au DHC/ART – Jusqu’au 19 mars 2017

Artiste hautement reconnu dans le milieu contemporain, Wim Delvoye revient à Montréal avec une expo qui combine la fusion et la torsion appliquées à des objets du quotidien dans une sélection de pièces originales métalliques. Dans la série Car Tyre, le très commun pneu en caoutchouc s’était métamorphosé en objet d’art précieux. L’œuvre Twisted Dump Truck sera de la collection. Il s’agit d’un camion en acier inoxydable décoré de motifs gothiques qui ont été découpés au laser. Il sera aussi possible de revoir les fameux tatouages dessinés sur la peau des cochons qui avaient fait scandale chez les activistes de la cause animale. Delvoye est le créateur de la célèbre Cloaca N°5 exposée à la Galerie de l’UQAM en 2009. La machine était une reproduction du système digestif humain qui générait des matières fécales lorsqu’on insérait de la nourriture dans l’installation.