Sorties
Crédit photo : Gracieuseté
Tame Impala s’est imposé sur la scène internationale dès la parution de leur premier album, Innerspeaker, en 2010. Ils ont réussi à revisiter et moderniser le rock psychédélique des années 60, avec des références assumées à Pink Floyd des débuts avec Barrett, aux Beatles de la fin et au rock psyché américain de l’époque. La voix éthérée du chanteur parolier et principal compositeur du groupe, Kevin Parker, un peu traînante et nonchalante, colle parfaitement au style. Une belle musique de tripeux, d’ailleurs les paroles évoquent fréquemment les substances illicites.
Le deuxième album de Tame Impala, Lonerism, ne s’aventure pas ailleurs, on reste dans le rock psychédélique de la fin des années 60 et début des années 70, mais on sent une progression avec l’utilisation un peu plus fréquente et la mise de l’avant des sons électroniques. Cette exploration fait en sorte que la formation se détache tranquillement de ses influences et références, même si la voix de Parker rappelle toujours (et parfois encore plus?) celle de Lennon.
Pour leur plus récent album, Currents: changement de cap. La guitare se fait plus discrète et disparaît même par moments; l’électro est plus présent encore, avec cette fois-ci des références au son des années 80, au disco, au R&B, au dance. Beaucoup de fans de la première heure ont été déstabilisés par cet opus, pour lequel le leader du groupe Kevin Parker s’est amusé en tant qu’arrangeur et réalisateur de l’album, délaissant par le fait même le rock pour plonger dans le pop, mais toujours avec une touche psychédélique par endroits.
Le groupe, difficile à catégoriser depuis leur dernier album, pourra nous montrer si, en concert, leur côté plus rock ressort ou si la place faite au pop demeure trop grande.