Road trip au Festival en chanson de Petite-Vallée 2017: Les sœurs Boulay, Dumas, Klô Pelgag et plus

Klô Pelgag

Il est difficile de ne pas passer un moment haut en couleur avec l’excentrique Klô Pelgag. Accoutrée d’un costume en Velcro où elle y déposait des articles plus bizarroïdes les uns que les autres, l’auteure-compositrice-interprète a visité plusieurs de ses pièces à l’aide de solides musiciens dont deux violonistes et une violoncelliste faisaient partie. Évidemment, la voix particulière chatouillant les pieds des anges de l’artiste a su donner le ton à la prestation. C’est pendant plus d’une heure et demie qu’elle s’est amusée avec la foule en visitant toutes les pièces de son dernier album, L’étoile thoracique. Quelque peu malade, elle a annoncé à son public bien candidement qu’elle portait un suppositoire en spectacle pour la première fois de sa vie, quelque chose que Les sœurs Boulay lui avaient bien évidemment conseillé. L’humour de Pelgag est un phénomène en soi, et cette partie d’elle-même n’a fait que lui permettre d’enjôler la foule davantage.

Les sœurs Boulay

Présentes toute en beauté et en douceur lors du spectacle d’ouverture du vendredi soir, les deux sœurs ont foulé à nouveau les planches de la scène du grand chapiteau Québecor samedi soir à la même date que la fête du Canada. Les deux belles ont joué plusieurs de leurs délicates pièces, avec entre autres «Les couteaux à beurre» et la grivoise «Ôte-moi mon linge», le tout dans un décor féerique où lanterne et lumières tamisées dansaient entres elles. La parole facile, Stéphanie Boulay a su créer une intimité avec le public en interagissant avec lui et en lui comptant des histoires. «Je n’ai jamais fait un spectacle aussi narcissique», a-t-elle dit en parlant d’un écran double face qui leur permettait alors de se voir en pleine action. Les sœurs ont invité les artistes Marie-Pierre Arthur, Amylie ainsi que Klô Pelgag à venir chanter avec elles en trio le temps d’une chanson de leur cru respectif. Ce moment fut tellement bien accueilli; il était presque possible de récolter quelques larmes de spectateurs émus. Elles ont aussi visité le classique «Tous les cris les S.O.S.», originalement de Zaz. Un beau moment tout en finesse et dentelle qui a fait gage d’une maturité toute à leur avantage.