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Crédit photo : Mathieu Pothier
bülow : la jeune Allemande au talent précoce
Les festivités se sont ouvertes avec la jeune chanteuse bülow, qui, à défaut de réinventer la pop, propose cependant de la musique entraînante et diablement efficace. On a pu apprécier ses morceaux accrocheurs, saupoudrés de synthés.
À 19 ans, la chanteuse a déjà plusieurs hits dans sa besace. Pensons à «Not a Love Song» ou «Get Stupid», qui ont fait le bonheur des festivaliers qui aiment arriver tôt sur le site. Jeune et talentueuse, on n’a pas fini d’entendre parler d’elle! Dommage que sa prestation se soit terminée 10 minutes avant l’heure prévue…
Ah! Parlant de «jeune et talentueuse», on a également pu profiter d’un excellent spectacle en compagnie de l’incomparable King Princess (voir le retour de ma collègue Isabelle à la page suivante!).
Soulignons cette année l’aménagement d’espaces zen, qui sont particulièrement réussis. On peut se reposer dans des hamacs en écoutant de la musique planante et relaxante. Mais il ne faut pas tomber endormi trop longtemps, sinon on rate son groupe préféré!
Anémone : une pop baroque et ensoleillée
Plusieurs bons artistes de la relève se produisaient ce samedi sur la scène des Arbres. L’occasion parfaite d’apprécier leurs compositions rétro et colorées. «On Your Own», «Memory Lane» ou «Sunshine (Back to the Start)» sont des morceaux taillés sur mesure pour la scène des Arbres! Un concert très agréable à regarder avec un petit cocktail en après-midi.
Mention déshonorable toutefois aux très agressants jets d’air de la tente Perrier, qui brutalisent les oreilles avant chaque prestation. Même les artistes en paraissaient agacés. Bref, à revoir.
Les Louanges : l’après-midi est une panthère
Les amateurs de musique de chez nous ont aussi été servis par Les Louanges (Vincent Roberge, de son vrai nom), toujours sur la scène des Arbres. Le jeune artiste nous a offert les morceaux de son premier (et excellent) album La nuit est une panthère, dont les fameuses «Pitou», «DMs» et la pièce-titre.
Un bon concert, mais sans surprise pour ceux (comme moi) qui ont passé l’année à faire jouer son album en boucle.
Schoolboy Q : allez, on s’active svp!
Avec Logic et A Boogie with da Hoodie, le rappeur américain Schoolboy Q assurait le segment hip-hop de la journée. L’occasion était belle pour sauter un peu pendant «That Part», «Dope Dealer» ou «Collard Greens». Le concert a cependant été ralenti à plusieurs moments par de longues pauses nonchalantes, où le rappeur nous regardait sans rien dire : «ben voyons, il est cassé ou quoi?», que je me suis dit à plusieurs reprises. Disons que ça tue un peu le rythme tout ça !
Et pour couronner le tout, Schoolboy a passé un long moment à se plaindre qu’il ne lui restait que 15 minutes sur scène. Comment dire, mon Schoolboy : si tu arrêtais d’en parler, tu aurais du temps pour jouer tes hits! Allez, tais-toi et pars le beat!
Bon allez, le rappeur finit par se ressaisir et nous balance «Man of the Year». C’est efficace, mais ça ne sera pas gravé dans les annales d’Osheaga. Un concert un brin ronflant qui manquait d’énergie. Tout le contraire de la reine Janelle Monáe, qui suivait juste après (voir le texte d’Isabelle à la page suivante!). Une leçon de concert énergique. Prends des notes, Schoolboy!
Rüfüs Du Sol : un phénomène visuel et auditif
Rüfüs Du Sol est probablement l’un des secrets les mieux gardés par les amateurs d’électronique. Mais à voir l’énorme foule massée à la scène Verte, on constate que le secret est de moins en moins bien gardé!
En moins de deux minutes, le trio australien a transformé la scène Verte en gigantesque piste de danse. Tout le monde s’en donnait à cœur joie. Claviers, batteries et guitare se superposaient à des beats endiablés et des visuels très réussis. On a eu droit à un flot ininterrompu de hits. Tout y est passé : «Eyes», «Treat You Better», «Underwater», «Innerbloom»… Une heure de musique énergique bien tassée et de jeux de lumière dominants. Un des concerts les plus mémorables de la journée (et peut-être même du festival).
«On se voit tout à l’heure pendant The Chemical Brothers», nous lance le chanteur, Tyrone Lindqvist. Oh, ça, tu peux en être sûr!
Beach House : qui a éteint la lumière?
Changement de registre à 180 degrés sur la scène de la Vallée, juste à côté de la scène Verte. Tout de suite après Rüfüs Du Sol, le duo de dream pop Beach House entamait «Dark Spring», le morceau d’ouverture de son excellent album 7.
Plongés dans la pénombre, les deux musiciens ont ensuite enchaîné avec «PPP», «Lazuli» et «Space Song». Le groupe a accumulé beaucoup d’albums marquants en peu de temps, et on a pu profiter de toutes ces excellentes compositions sur scène, dont les superbes «Myth» et «Dive», que beaucoup ont dû manquer, The Chemical Brothers oblige (il ne fallait surtout pas rater les premières minutes de ce concert majeur).
Mais soulignons le savoir-faire à toute épreuve de Beach House. Merci pour ces moments planants pendant qu’on recharge les batteries pour les Frères Chimiques (ouais, ça sonne mieux en anglais!) [À voir à la page suivante!]
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La question Osheaga du jour : pourquoi autant d’artistes nous appellent «Canada»? «Montréal», c’est trop compliqué à se souvenir?
Découvrez les prestations de King Princess, Young the Giant, Janelle Monáe, City and Colour et The Chemical Brothers à la page suivante avec notre collaboratrice Isabelle Lareau!