SortiesDanse
Crédit photo : Sasha Onyschenko et Veronyc Vachon
C’est la veille de Noël dans la Salle Wilfrid-Pelletier; la scène se transforme tranquillement en fête, les danseurs, en invités, et pour nous, le public, le temps est venu de se laisser aller et de prendre part aux festivités. L’orchestre des Grands Ballets joue alors la célèbre pièce de Tchaïkovski et, sans plus tarder, on aperçoit Clara qui danse avec ses amis ainsi que son frère Fritz. Le docteur Drosselmeyer offre un casse-noisette à Clara en cadeau, lequel exécutera des tours de magie pendant la fête.
Déjà, à ce moment clé du spectacle, j’étais émerveillée par le décor féerique et les expressions des interprètes, enfants et adultes, qui m’ont permis de m’accrocher encore plus à l’histoire qui se déroulait devant mes yeux.
Après la grande fête, Clara a plongé dans un sommeil profond au cours duquel son casse-noisette a pris vie. Il la protégera des méchantes souris et, avec l’aide de ses soldats, il réussira à combattre le roi des rats. Par la suite, son précieux présent se transformera en prince et, en compagnie de Clara, ils assisteront, ensemble, à une belle danse de flocons de neige qui clôture en beauté la première partie du spectacle.
L’entrée au royaume des friandises
Dans le deuxième acte, nous avons voyagé dans un merveilleux royaume de friandises: il y avait de la fumée sur la scène, et cette fois-ci, le décor était d’une teinte dorée éblouissante. Il y avait des anges, dont un qui était particulièrement rigolo! Nous avons également découvert une vigoureuse danse du chocolat, une séduisante danse du café, une charmante danse du thé, suivie d’une prodigieuse danse russe (Trepak) et d’une délicate danse de gouttes de rosée. On est ensuite devenu songeur avec la valse des fleurs, en plus de nous émerveiller avec le grand pas de deux.
Puis, c’était déjà la fin de ce beau spectacle et le moment de revenir à la réalité pour Clara et pour nous. Or, même si la représentation était hélas derrière nous, rien ne nous obligeait à freiner notre imagination; nous pouvions continuer à sentir la magie même une fois sortis de la salle!
La version revisitée de Fernand Nault
D’après la version originale du ballet Casse-Noisette de Marius Petipa et Lev Ivanov, et avec la composition musicale du renommé compositeur russe Tchaïkovski, Les Grands Ballets nous présentent, ces jours-ci, leur propre version revisitée du ballet, qui a été chorégraphié par le danseur et chorégraphe montréalais Fernand Nault (1920-2006).
«J’attribue le succès de Casse-Noisette à plusieurs choses: au charme des enfants dans la scène de la fête, à un sentiment de nostalgie, qui nous rappelle que la société vivait plus sereinement à cette époque, à l’innocence de la jeune Clara, à la danse classique merveilleusement interprétée sur la célèbre partition de Tchaïkovski.» — Fernand Nault
Bien que l’histoire de Casse-Noisette revienne chaque année pour souligner avec féerie le temps des fêtes, il est grandement apprécié qu’à chaque fois il y ait un élément surprenant ou innovateur qui nourrit la représentation du spectacle. Les changements au niveau de la scénographie restent surprenants, les costumes, tous plus colorés les uns que les autres, et l’interprétation est toujours très dynamique.
Personnellement, j’ai été ravie de voir une forte technique classique de la part de chacun des danseurs. Une mention spéciale au Prince, interprété par Célestin Boutin, qui était superbe à voir, et aussi à Andres Santos, qui a livré une danse Trepak énergique. J’ai aussi été touchée par l’interprétation de la danseuse Maude Sabourin (le café) et doublement enchantée par le pas de deux de Vanesa Garcia-Ribala Montoya et Raphaël Bouchard.
Le temps des fêtes est ce moment de l’année où nous pouvons nous rassembler en famille, où nous pouvons danser, nous ressourcer et, bien sûr, revivre la tradition de Casse-Noisette. Ce ballet, présenté chaque hiver, nous rappelle que l’amour, la paix et l’union font de notre réalité un monde coloré et joyeux; en somme, un meilleur monde, et pourquoi pas, un royaume de friandises!
«Casse-Noisette» des Grands Ballets en images
Par Sasha Onyschenko et Veronyc Vachon
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