Le one man show «Un peu princesse» de Stéphane Rousseau – Bible urbaine

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Le one man show «Un peu princesse» de Stéphane Rousseau

Le one man show «Un peu princesse» de Stéphane Rousseau

Un peu princesse et presque complètement authentique

Publié le 23 avril 2015 par Camille Masbourian

Crédit photo : Martin Girard

Le spectacle s’appelle Un peu princesse, mais il aurait tout aussi bien pu s’appeler Authentique. Parce que c’est ce que Stéphane Rousseau souhaitait pour ce sixième one man show: arrêter de se cacher derrière des personnages et se mettre à nu (mais pas littéralement!) devant son public. Il a donc décidé d’être authentique et de se présenter sous son vrai jour: fainéant, moqueur, macho, menteur et un peu princesse!

Stéphane Rousseau est plutôt dur avec lui-même au début du spectacle alors qu’il énonce, explique ses nombreux défauts et se cherche en vain des qualités. Cela donne un excellent numéro dans lequel il se dit paresseux et qu’il ne comprend pas le concept de dépassement de soi.

«Quand c’est rendu que tu veux te dépasser toi-même là… je comprends pas. Anyways, si tu te dépasses toi-même, tu vas finir par te retrouver en arrière de toi-même. Pense à ça.» Il dit également commencer à se trouver vieux, et avoir peur de mourir dans l’oubli. «Vous souvenez-vous de l’actrice Farah Fawcett des Charlie’s Angels? Savez-vous ce qu’elle est devenue? Non? Elle est morte. LE MÊME JOUR QUE MICHAEL JACKSON! Heille c’est pas ce que tu veux ça, dans la vie, mourir le même jour que Michael Jackson! Moi j’aimerais ça qu’on se souvienne de moi après ma mort. Mais me connaissant, avec ma chance, je vais mourir le même jour que Céline Dion!»

Il parle également de sa relation et de sa rupture avec l’actrice Reem Kherici. «Ma blonde est Française, avec des origines italiennes et tunisiennes. Elle a aussi un peu d’Américaine en elle. Je couche avec les Nations Unies!» Si les propos qu’il tient sur leur relation sont hilarants, bien qu’à prendre à un certain deuxième degré!, ceux sur leur rupture sont plutôt décevants. Plutôt que de continuer vers ce qui semblait devenir un numéro touchant, comme le font de plus en plus les humoristes, il a complètement dérapé vers un numéro où il faisait semblant d’être devant un feu de camp avec des amis.

Le problème, c’est qu’entre chaque excellent numéro, il y en a toujours un plus faible, que ce soit le numéro du feu de camp, celui de la bataille de percussions avec la musicienne sur scène, ou celui de son célèbre Rico, qui s’étire trop longuement pour rien, pendant qu’une personne du public patiente sur scène. Stéphane Rousseau a également inclus quelques numéros musicaux tout au long du spectacle qui sont plutôt drôles au début, mais assez redondants vers la fin.

C’est donc un spectacle plutôt inégal que présente Stéphane Rousseau au Québec, et ce, plusieurs mois après avoir présenté le même spectacle (avec un titre différent) en France. S’il ne s’en tenait qu’au stand-up le plus traditionnel, il serait hilarant. Malheureusement, il se perd un peu trop dans des numéros plus faibles, allant à l’encontre de sa promesse du début, où il dit vouloir être plus authentique, et faire moins de personnages. Sauf que Rousseau peut-il vraiment laisser Rico et Madame Jigger complètement derrière lui?

Malgré tout, l’humoriste et acteur offre tout de même des bons moments dans son spectacle, et même s’il se dit égoïste, égocentrique, menteur, macho, et un peu princesse, il est tout de même plutôt attachant.

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