«Kyan Khojandi et invités» à l’Agora Hydro-Québec de l’UQÀM à Zoofest – Bible urbaine

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«Kyan Khojandi et invités» à l’Agora Hydro-Québec de l’UQÀM à Zoofest

«Kyan Khojandi et invités» à l’Agora Hydro-Québec de l’UQÀM à Zoofest

Bref, c’était super!

Publié le 16 juillet 2014 par Camille Masbourian

Crédit photo : Louis Longpré

Kyan Khojandi, l’homme derrière le succès de la websérie Bref., est présentement à Montréal pour présenter un court spectacle, spécialement intitulé Bref, je suis à Montréal. C'est lundi, en cette journée de Fête nationale française, qu'il a présenté, en compagnie de ses invités, un spectacle à la fois très multiculturel et assez rassembleur.

C’est Mehdi Bousaidan qui a ouvert le bal, à quelques jours de la première de son propre spectacle, 60 minutes avec… Mehdi Bousaidan, live, qui sera présenté dès le vendredi 18 juillet au Monument-National. Mi-arabe mi-québécois, Mehdi Bousaidan a grandi au Québec, mais a beaucoup voyagé. Dans ce court aperçu de ce qu’il offrira sans doute lors de ses 60 minutes, il raconte ses voyages et surtout les observations qu’il a faites des autres cultures lors de ceux-ci. Mis à part les quelques blagues à tendance homophobes ou racistes à prendre à un deuxième degré mal assumé, il a assuré une bonne première partie de cette soirée, notamment avec son numéro final, une explication (et une démonstration!) des cinq éléments essentiels au parfait clip de rap.

Adib Alkhalidey est ensuite entré en scène et, dans la suite logique de son prédécesseur, il a aussi parlé de voyages, mais tout en s’intéressant surtout à la partie en avion. «Je ne comprends pas que, collectivement, on fasse confiance à ça, un avion. C’est une boîte en métal, qui pèse sept millions de tonnes et qui est supposée voler dans les airs! Je pense qu’avant de partir, les pilotes devraient toujours nous demander si on veut vraiment vivre ça, ou s’il y en a qui veulent sortir avant le décollage. Moi, je pourrais pas faire ça par contre, me lever en disant que je le sens pas. Pour des raisons culturelles, là…» Très proche de son chat (!), il a également parlé de la colère de celui-ci suite à sa castration, ainsi que des relations parfois étranges qu’il peut entretenir avec son public. Entre un gars qui lui écrit qu’il le déteste, et une fille qui lui exprime son amour de façon plutôt vulgaire et peu subtile, Adib ne sait pas toujours comment réagir. Mais comme le dit le titre de son premier one man show, il le fait toujours avec humour, et surtout avec amour.

Jérémy Demay a ensuite pris la relève, lui aussi continuant dans la lignée des anecdotes de voyages, parlant cette fois des pilotes d’avion à qui il ne fait pas confiance. «Avez-vous remarqué qu’on ne comprend jamais rien quand ils parlent, les pilotes? Ce qui m’inquiète, c’est que si moi, qui suis à vingt mètres du pilote, je ne comprends rien de ce qu’il dit, comment est-ce que la tour de contrôle, qui est à 2000 kilomètres, peut le comprendre? Et on est supposé lui faire confiance?» Reprenant ensuite des numéros de son premier one man show, il a surtout parlé des différences culturelles entre la France et le Québec, notamment en ce qui concerne les expressions. «Les Québécois utilisent beaucoup le «faque». Moi, je m’attends à ce qu’il y ait quelque chose qui vienne après. «Faque, bla bla bla. En conséquence, bla bla bla.» Non, les Québécois se contentent souvent de dire «Faque… c’est ça!», ou s’ils sentent qu’ils veulent vraiment aller au fond de la question, «faque, c’est ça qui est ça!»

Finalement, Kyan Khojandi est arrivé sur scène et a été le seul à ne pas poursuivre les histoires de voyages. Il a plutôt parlé de sexe, de sexe et encore de sexe. Entre deux histoires d’adultère et de masturbation, il a parlé du bien-être qu’il ressentait, à 31 ans, d’avoir repris sa vie en main, d’habiter dans un appartement, d’avoir perdu du poids et d’être heureux. Il a conclu en parlant du décès de son père, qui l’a beaucoup affecté, mais dont il se remet lentement, et toujours avec humour.

En guise de mini rappel, il a témoigné son amour pour Montréal en offrant au public un numéro inédit et personnalisé raconté à la manière de Bref., la série qui l’a fait connaître ici. Si Kyan Khojandi ne semble plus avoir grand-chose du personnage qu’il incarnait, les deux sont tout de même indissociables, et même lorsqu’il ne parle pas comme dans ses capsules, on y reconnait le ton.

Bref, il nous a offert une belle soirée.

Le spectacle «Kyan Khojandi et invités» sera également présenté le mardi 15 et le mercredi 16 juillet à l’Agora Hydro-Québec de l’UQÀM. Pour plus d’information, visitez le www.zoofest.com.

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