SortiesHumour
Crédit photo : Mathieu Pothier
Olivier Martineau excelle dans l’art de passer d’un sujet à un autre sans qu’on s’en rende compte, ou presque. Il se pose peut-être moins de questions existentielles et angoissantes qu’André Sauvé, mais il partage définitivement la même énergie. «S’ils nous mettaient dans la même loge, Olivier et moi, on ferait clignoter les lumières au plafond. Mets un toaster entre nous deux, il allume tout seul», a d’ailleurs conclu l’animateur de la soirée.
Guillaume Wagner, qui fait partie de tous les galas Juste pour rire cette année, a offert un numéro tout à fait à son image, dans lequel il a notamment parlé de religion et de politique, en plus de faire quelques blagues, disons plus croustillantes, notamment lorsqu’il a parlé de cette fille qui se considérait comme une nazie de l’alimentation. «Une nazie de l’alimentation? C’est quoi ça une nazie de l’alimentation? Tu achètes de la bouffe kasher et tu la fais calciner au four? Hon…! Vous avez ri, je vous ai vus.»
Si Yannick de Martino a également offert un très bon numéro, avec une fin absolument parfaite, qui lui a valu une ovation, les Denis Drolet ont semblé avoir laissé le public un peu plus sceptique suite à leur numéro sur les personnages qu’on trouve sur les emballages de nourriture. Jean-François Mercier a également parlé du rapport entre alimentation, sport et poids, dans un numéro plutôt bon, et complètement différent de celui de Phil Roy, qui avait abordé sensiblement le même sujet. Sauf qu’il a conclu en disant qu’il lui arrivait parfois d’avoir envie de mourir, parce que ce serait peut-être la seule façon pour lui de maigrir. On imagine (du moins, on espère!) que c’était aussi une blague, mais ça a jeté un froid sur la salle. Il avait beau avoir averti le public en entrant sur scène («Je vous le dis tout de suite là, ça se peut que je fasse des jokes. Je voudrais pas choquer personne!»), c’était un peu maladroit.
Quant à Lise Dion, qui est arrivée sur scène dans un gros camion de style pick-up, elle a parlé de sa gourmandise envers la nourriture, mais aussi envers toutes sortes d’autres choses, notamment les souliers et les sacoches. Elle justifie d’ailleurs son achat abusif de sacoches par la sécrétion de la «sacochéine, une hormone sécrétée par toutes les filles».
C’était donc un gala plutôt bien réussi dans l’ensemble, piloté de main de maître par André Sauvé. Son numéro sur les outils de cuisine, dans lequel il imite un muffin qui tente de sortir du moule, puis des pâtes dans l’eau chaude, était d’ailleurs tout à fait génial. Si le gala est parti en force avec les premiers invités, il s’est essoufflé quelque peu, les numéros les moins intéressants ayant tous été placés à la fin. Heureusement, en guise de conclusion, Kim Richardson est venue sauver la mise en chantant une version jazzée de «Moi j’mange», le classique d’Angèle Arsenault.
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