Le Chœur de l’OSM chante Verdi, Mendelssohn et Gabrieli – Bible urbaine

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Le Chœur de l’OSM chante Verdi, Mendelssohn et Gabrieli

Le Chœur de l’OSM chante Verdi, Mendelssohn et Gabrieli

La beauté et l’élégance du chant choral

Publié le 21 avril 2015 par Alexandre Provencher

Crédit photo : Jean-Willy Kunz, par Émilie Ding

Le concert a commencé avec le Miserere de Gregorio Allegri, une pièce qui a été exclusivement chantée à la Chapelle Sixtine durant plusieurs décennies avant que Mozart la retranscrive et la diffuse partout en Europe. Magnifiquement interprétée par un ensemble réduit du chœur de l’OSM, cette pièce a révélé la qualité et la pureté des voix de ces membres. En effet, l’absence de vibrato chez les choristes a permis que l’on se sente véritablement transporté à l’époque la Renaissance italienne. Le quatuor de ténors était précis et juste. Le Miserere d’Allegri était, de loin, la meilleure pièce du concert.

Bien que cette pièce offre un très grand contraste avec celle d’Allegri, l’interprétation du Gloria de Scelsi frôlait la perfection. Dans cette pièce hautement futuriste, caractérisée par des notes longuement tenues, les choristes de l’ensemble réduit maîtrisaient, encore une fois, leur vibrato, rendant ainsi l’écoute indicible. Le reste des choristes est arrivé sur scène pour le Jubilate Deo de Gabrieli.

Le Veni Domine de Mendelssohn était un peu moins précis, notamment de par l’entrée trop marquée de l’orgue. À ce moment, les voix de femmes semblaient peu audibles. Jean-Willy Kunz s’est vite rajusté. De plus, le soprano solo d’Isabelle Leclerc était lui aussi imprécis créant un décalage avec le chœur. Puis, la faible présence des sopranos dans la deuxième partie de la pièce affectait le rendu. Dommage.  

Au retour de l’entracte, on présentait les Quatre pièces sacrées de Verdi. Le résultat global de cette œuvre était moins convainquant que ce que l’on avait entendu dans la première partie du concert. En effet, l’entrée de l’Ave Maria était timorée et caractérisée par un timbre nasillard chez les altos. Souvent, des voix ressortaient du lot, particulièrement chez les ténors. Le Stabat Mater était certes majestueux, mais un peu affecté par l’excès d’enthousiasme chez les sopranos lors des notes aiguës. Un peu de retenu aurait été de mise. Le Laudi alla Vergine Maria, pour voix de femmes, était sublime. Puis, le Te Deum était tout en puissance, mais, contrairement aux autres pièces, le texte n’était pas du tout compréhensible et les entrées un peu cavalières.

Finalement, le Chœur de l’OSM, dirigé par Andrew Megill, a livré un concert distingué et de haut calibre. Il était totalement intéressant de présenter ce répertoire à la Maison symphonique de Montréal! Le prochain rendez-vous sur scène du Chœur de l’OSM et d’Andrew Megill aura lieu le 20 septembre 2015 pour le concert «Des ténèbres à la lumière».

L'avis


de la rédaction

Grille des chansons

1. Miserere de Gregorio Allegri

2. Gloria de Giacinto Scelsi

3. Tenebrae responsoria, «O vos Omnes» de Carlo Gesualdo

4. Jubilate Deo de Giovanni Gabrieli

5. Motets pour choeur de femmes et orgue, op. 39 no 1 & 2 (Veni Domine et Laudate pueri) de Felix Mendelssohn

6. Petite messe solennelle «Cum Sancto Spiritu» de Gioachino Rossini

7. Cavalleria Rusticana «Inneggiamo, il signor non è morto» de Pietro Mascagni

8. Quatre pièces sacrées (Ave Maria, Stabat Mater, Laudi alla Vergine Maria et Te Deum) de Giuseppe Verdi

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