Le 37e Gala de l’ADISQ 2015 à la Place des Arts

«Moi, j’m’appelle Louis-José. J’le dis parce que ça fait une semaine que Jean m’appelle Carlos», nous lançait en ouverture Louis-José Houde, qui animait le Gala de l’ADISQ pour une 10e année consécutive. Comme il le dit si bien: «C’est mon 10e gala, pis j’fais c’que j’veux avec ça!» Tant mieux, on aime ça.

Après son solo de batterie décapant et la prestation romantique de Jean Leloup («À Paradis City» et «Voyageur»), il a alors retiré son costume d’humoriste pour en enfiler un plus sérieux dans le but de défendre les droits de la musique francophone. Il nous a expliqué que les radios commerciales font présentement pression sur le CRTC pour réduire le quota de diffusion de contenu francophone passant de 65 % à 35 %.

Plusieurs artistes ont d’ailleurs porté une épinglette démontrant leur contestation et leur désaccord face à cette demande. On a réellement pu comprendre que le Québec se serrait les coudes autour de la protection de la musique ce soir-là lorsque l’animateur a proposé d’assoir P-A Méthot sur la face de l’inventeur de Spotify pour lui faire très, très mal. Rires et applaudissements se sont succédé à cette pensée.

C’est Fred Pellerin qui est monté sur scène le premier en remportant le Félix de l’Album de l’année – Folk pour Plus tard qu’on pense. D’ailleurs, il l’avait déjà remporté en 2012 avec son album C’est un monde. Le conteur, écrivain et chanteur était à son deuxième trophée depuis le début du marathon de l’ADISQ 2015. Par la suite, Isabelle Boulay est venue faire ses remerciements pour sa victoire dans la catégorie Spectacle de l’année – Interprète avec Merci Serge Reggiani, visiblement touchée que ce soit Pierre Flynn (Octobre) qui lui remette son Félix.

Par la suite, on a eu l’honneur de voir sur scène Patrice Michaud venir chercher le trophée du Spectacle de l’année – Auteur-compositeur-interprète avec Le feu de chaque jour. Trop grand pour les micros du gala, c’est à moitié plié qu’il a fait son discours rempli d’amour. Il a terminé avec ce message clair: «Merci aux diffuseurs qui ont accueilli ce spectacle-là, merci aux diffuseurs qui ne l’ont pas accueilli, j’imagine qu’on va se voir dans un délai pas très long». On n’a pas de misère à le croire avec déjà quatre Félix à son actif depuis 2012.

Puis il a laissé place à Marie-Pierre Arthur sacrée gagnante dans la catégorie Album de l’année – Adulte contemporain avec Si l’aurore. C’est ébranlée de sa première victoire qu’elle a pris la parole: «C’est ma première fois, j’voulais vous dire merci, j’capote».

La soirée s’est enchaînée à un bon rythme et c’est Ariane Moffatt qui s’est illustrée le plus dans la catégorie Album de l’année – Pop avec 22h22 en remportant le Félix. C’est pour faire un clin d’oeil aux commentaires de Louis-José Houde sur la préparation des remerciements des gagnants qu’elle s’est exclamée: «J’m’en attendais complètement, non j’le désirais profondément». Puis ce fut au tour de Philippe Brach d’être applaudi pour sa victoire dans la catégorie Révélation de l’année. C’est avec humour et frivolité qu’il a remercié sa famille tout en oubliant le nom de sa blonde «vite de même». C’est déjà pardonné Phil (enfin, pour nous)!