Le 37e Gala de l’ADISQ 2015 à la Place des Arts

Le tant attendu Félix Hommage à été remis à Dominique Michel. Le seul mot qui nous reste à l’esprit après y avoir assisté c’est: «vraiment?» C’est un René Simard énergique qui est venu chanter quelques chansons du répertoire de Dodo: «Sur l’perron», «Ces bottes sont faites pour marcher», «Mommy, Daddy» et plusieurs autres. Ensuite, Rémy Girard, Patrice L’Écuyer et Yves Jacques sont montés sur scène pour venir lire des textes écrits par des ami(e)s de Dominique d’un maximum de 140 caractères, «question d’être modernes», nous a expliqué Patrice.

Après de longs applaudissements, l’hommage s’est terminé avec les remerciements de Dodo pour ses médecins, qui lui ont permis d’être présentement en rémission de son cancer. Pourquoi Denise Filiatrault, sa grande amie de toujours, n’était pas présente? Des éloges sur les cartons? Au Gala de l’ADISQ? Plusieurs questions nous laissent sur notre faim comme une gaspacho sans sel.

Suite à l’hommage, c’est Galaxie qui est monté sur scène pour venir chercher le Félix de la catégorie Groupe de l’année. Puis Jean Leloup, le grand roi du Métropolis, est monté et remonté sur scène, trois fois durant cette soirée, pour venir chercher les trophées pour les catégories Auteur ou compositeur de l’année, Chanson de l’année avec «À Paradis City» et aussi pour l’Interprète masculin de l’année.

C’est fidèle à lui-même qu’il est venu prendre ce qui lui revenait avec son air égaré. Ce n’est pas sans quelques rigolades qu’il nous a confié qu’il avait des troubles de la mémoire en s’exclamant: «Quessé tu veux que je dise»! Vainqueur de 5 Félix, tous les Galas de l’ADISQ confondus, c’est définitivement lui le highlight de cette année, et il le mérite amplement. Il a quitté la scène en remerciant les gens d’aimer sa musique. On a le goût de lui répondre: «De rien».

La soirée tirait à sa fin et c’est Ariane Moffatt qui est allée récupérer le trophée dans la catégorie Interprète féminine de l’année. C’est avec grande surprise qu’elle a terminé ses remerciements à 22h22, nom de son dernier album. On veut croire à cette coïncidence!

On a aussi eu la chance de voir plusieurs artistes se succéder sur scène le temps de quelques prestations enivrantes, comme celles avec le trio de filles Ariane Moffatt, Fanny Bloom et Marie-Mai, qui ont carrément mis le feu aux planches, le groupe Galaxie avec Philippe Brach et Louis-Jean Cormier – qui se sont d’ailleurs ouvert une bière sur scène entres boys-, le duo Marie-Pierre Arthur et Bobby Bazini ainsi que celui de Patrick Norman et Fred Pellerin. Ces performances ont toutes rajouté une énergie vitale au gala.

Au final, le gala fut dans son ensemble bien rodé. Il y a eu, certes, des hauts très hauts et des bas moins hauts, on en retient le nom Leloup devenu un phénomène, et on remercie Dominique Michel pour sa grande âme et son apport à la culture québécoise. Le message est passé, le gala a prouvé encore une fois qu’il faut reconnaître les efforts de nos artistes. Comme dirait Louis-José: «Perce Bobby perce»!