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Crédit photo : Emmanuel Gagné
Dès que les Anglais ont mis les pieds sur la scène, les gens ont crié de joie et, à ce moment-là, nous savions que nous assisterions à une soirée magnifique. Après un premier extrait («Out of This World»), applaudi chaleureusement par la foule, le groupe a enchaîné avec «Watching Me Fall», ainsi que «Pictures of You», et le public était conquis.
Les musiciens semblaient en très grande forme, même s’ils ne sont pas forcément les artistes les plus démonstratifs sur scène, et la voix de Smith était excellente, bien qu’il y a eu deux petits moments de faiblesse, rien pour gâcher le concert cependant. Par la suite, le groupe a offert une version davantage rythmée du classique «Lovesong», et l’auditoire a eu des frissons! «Last Dance» fut l’occasion pour le public de voir le chanteur devenir plus confortable et plus expressif.
The Cure a ensuite offert une version plus rapide d’«In Between Days», ainsi que la superbe «Just Like Heaven»; c’est le Centre Bell en entier qui chantait et dansait! Comblés, les spectateurs ont applaudi à tout rompre. Ce fut des instants de pure magie. L’ambiance a connu une petite accalmie par la suite, du moins jusqu’aux rappels, à l’exception de «From the Edge of the Deep Green Sea», où Smith fut spécialement émotif, voire affligé, lors de l’interprétation de ce titre.
Le premier rappel fut apprécié de la foule, mais définitivement pas autant que les subséquents. Pourtant, Smith était plus expressif, mais l’énergie du public s’était légèrement estompée. Qu’à cela ne tienne, les gens ont insisté pour avoir davantage de chansons. Le groupe a donc présenté certaines de ses meilleures chansons: «A Forest», «Lullaby», «Fascination Street», «Let’s Go to Bed», «Close to Me», «Why Can’t I Be You?» et «Boys Don’t Cry». Les spectateurs étaient tout simplement ravis. Ils ont chanté et dansé, tout comme Robert Smith, qui osait les pas de danse plus la soirée avançait. Peu bavard, il a à peine parlé, sauf pour quelques remerciements.
Le jeu de lumière convenait parfaitement à la mise en scène et le son était très bien. Derrière le groupe, il y avait cinq écrans géants sur lesquels étaient retransmis différentes images en lien avec la sélection musicale. Une belle idée, et cela a aidé à combler une scène immense, tandis que le groupe n’en prenait que la moitié. Par contre, le charme discret mais particulièrement magnétique de Robert Smith était si intense que la mise en scène n’a pas eu d’impact significatif.
Cependant, les deux écrans sur les côtés de la scène, ceux sur lesquels on pouvait voir des gros plans des musiciens, étaient plus ou moins inutiles; les angles de caméras qui relayaient le spectacle offraient une vue incomplète. D’un côté, nous apercevions le guitariste et le chanteur, mais de très loin, rien qui ne nous permette de voir leurs expressions faciales, tandis que de l’autre, nous entrevoyons que le clavier et la tête du claviériste, laquelle apparaissait minuscule. C’est dommage, car les spectateurs qui n’étaient pas assis au parterre n’ont pas forcément bénéficié d’une bonne vue sur la scène et ils ont pu manquer des moments importants.
La soirée fut tout simplement époustouflante et enchanteresse, les gens ressentaient les chansons qui étaient, il faut le dire, interprétées et revisitées avec raffinement. Ce fut l’occasion pour les admirateurs de tous âges (12 105 personnes étaient présentes) de voir sur scène des légendes vivantes, un groupe qui a contribué à redéfinir l’histoire de la musique. Très généreux, Robert Smith et ses acolytes ont offert un concert de 140 minutes, ce qui inclut quatre rappels!
L’amour que vouent les Montréalais à The Cure est singulier, mais surtout sincère, le chanteur semblait particulièrement reconnaissant, tandis qu’il a quitté la scène à la fin du spectacle, et ce, sans dire un seul mot en guise de conclusion.
The Twilight Sad
Le groupe de Glasgow a offert une fort bonne prestation et a su tirer son épingle du jeu, malgré la tâche ingrate d’assumer une première partie, surtout lorsqu’il s’agit d’une formation comme The Cure. S’inscrivant dans le mouvement indie et post-punk, visiblement inspiré par The Smiths et très mélodique, The Twilight Sad possède un chanteur charismatique et expressif et peuvent nous faire penser à Explosions in the Sky par moments, bien que le groupe soit moins axé sur l’expérimentation.
L'avis
de la rédaction
Grille des chansons
1. Out of This World
2. Watching Me Fall
3. Pictures of You
4. High
5. A Night Like This
6. Lovesong
7. Last Dance
8. Push
9. In Between Days
10. Just Like Heaven
11. 2Late
12. From the Edge of the Deep Green Sea
13. The Last Day of Summer
14. Want
15. 39
16. Bloodflowers
Rappel
17. It Can Never Be the Same
18. Pornography
19. Never Enough
20. Burn
21. Never Enough
22. A Forest
23. Dressing Up
24. Lullaby
25. Fascination Street
26. Wrong Number
27. Hot Hot Hot!!!
28. Let's Go to Bed
29. Close to Me
30. Why Can't I Be You?
31. Boys Don't Cry