Jour 1 du Heavy MTL 2013: Device, Hellyeah, Halestorm, Gwar, Black Label Society, At the Gates, Newsted, Megadeth et Avenged Sevenfold

Album photos (79) – Dame nature s’est rangée du côté des 20 000 festivaliers présents à ce premier jour de la 5^e édition du Heavy MTL 2013 en offrant une température idéale pour profiter des spectacles offerts toute la journée. Parmi les invités, on retrouvait notamment Device, Halestorm, Gwar, Newsted, Megadeth et une prestation explosive d’Avenged Sevenfold.

Device

David Draiman, chanteur de la formation Disturbed, était présent avec deux musiciens pour nous présenter les pièces de son projet solo, simplement appelé Device. Heureux d’être de retour à Montréal, celui qui s’est présenté tout de noir vêtu avec une longue cape noire s’est écrié sourire aux lèvres: «Welcome to Heavy MTL motherfucker!» Sa prestation de 30 minutes a peut-être passé comme l’éclair, mais Draiman a néanmoins trouvé le temps de nous jouer quelques bons morceaux de son premier album homonyme tels que «Penance», son succès et pièce inaugurale «You Think You Know», puis «Vivify» et «Wish», une reprise de Nine Inch Nails avec laquelle il a clôt son concert. La cerise sur le sunday a définitivement été la visite-surprise de Lzzy Hale, chanteuse d’Halestorm, qui est venue chanter en duo avec Draiman sur la ballade «Close My Eyes Forever». Avec une promesse d’un retour prochain dans la métropole, les membres de Device ont salué la foule, visiblement satisfaits de leur prestation. E.D.

Hellyeah

Le supergroupe de trash métal déplaçait de l’air hier après-midi sur la Scène Canadian Molson. Le quintette de Dallas, qui rassemble notamment d’anciens membres de Mudvayne, Nothingface, Damageplan et l’ex-batteur de Pantera, Vinnie Paul, a ouvert le feu avec la pièce évoquant le mieux ses origines texanes: «Cowboy Way». Quelques secondes n’ont suffi pour que Chad Gray prenne d’assaut le plancher et les caisses de son, parcourant chaque extrémité de la scène, s’immobilisant ici et là pour s’agenouiller et s’époumoner. Puis les fans ont accueilli «Matter of time», «War in Me» et «Drink Drank Drunk». Ce dernier morceau allait soulever la foule de son Let’s get fucked up, till we fall down. Le public a pu aussi s’extasier de l’extrait titre du plus récent album, Band of Brothers (2012). Sans grande surprise, la formation américaine a conclu par ce qui est à la fois son plus grand succès et sa pièce homonyme: «Hellyeah»! Au final, la foule a paru amplement satisfaite de la performance. E.C

Halestorm

Le quatuor Halestorm a pris possession de la Scène Jägermeister peu de temps après Device pour nous jouer quelques titres en à peine trente minutes eux aussi. Lzzy Hale et sa bande ont ouvert le bal rageusement avec «Love Bite (So Do I)», avant d’enchaîner avec «Mz. Hyde» et «You Call Me a Bitch Like It’s a Bad Thing», pièces qui figurent sur leur album The Strange Case Of… Le décor minimaliste laissait entrevoir deux têtes de mort disposées de chaque côté de la scène devant un immense drapeau sur lequel on pouvait lire le mot «Halestorm», qui était peint à la manière d’une œuvre d’art abstraite. Lzzy Hale n’a pas hésité à pousser la note à quelques reprises, notamment sur l’excellente «Freak Like Me», où la foule a promptement réagi avant de chanter elle aussi le refrain à tue-tête. Avant de quitter la scène, la jeune chanteuse de 28 ans a promis au public qu’une prochaine date de concert avait été confirmée à Montréal le 1^er décembre au National avec Stars in Stereo et Red Light King. Une bonne prestation qui en a certainement décoiffé plus d’un. E.D.

Gwar

Les qualificatifs viennent nombreux à l’esprit lorsqu’on pense à ce band de métal alternatif. Le collectif de Virginie, dont les huit membres se présentent costumés en de guerriers extra-terrestres tout-puissants envoyés sur la Terre pour soumettre et abattre l’humanité, a tout pour en déstabiliser plus d’un: son humour est noir, ses paroles choquantes et controversées, ses spectacles de monstres aussi morbides qu’obscènes. Mais, force est de constater que Gwar trouve un public enchanté. En effet, la prestation s’est amorcée par une tête coupée et une pluie de faux sang giclant sur une foule avide de ce jeu stupéfiant. Puis le groupe aux goûts extrêmes a joué les pièces «Horror of Yig» et «Bring Back the Bomb», avant de commettre un second massacre sur «Let Us Slay» où un Christ en croix de caoutchouc s’est fait démembrer. L’auditoire averti ne s’en est pas offusqué, il ne s’attendait à rien de moins. Gwar s’est ensuite livré à des combats d’épées, de lances et de haches contre un géant grotesque, tandis qu’il offrait le morceau instrumental «A Short History of the End of the World». Une fois encore, le liquide rouge ne ratait pas le public aux premières loges. La démonstration déconcertante du groupe s’est terminée par «Sick of You». En définitive, qu’on y soit pour la musique ou le freak show, Gwar ne laisse personne indifférent. Il n’y a pas de place pour le demi-ton. E.C

Black Label Society

À 16h, Zakk Wylde et sa bande analogue à un club de motards se préparaient à enflammer la Scène Jägermeister. Black Label Society a donné le coup d’envoi avec «Godspeed Hell Bound», chanson qui a été reçue à cette heure comme un shot d’adrénaline. L’intense «Destruction Overdrive» et la tendre «Bleed for Me» ont suivi le morceau d’introduction. Puis «Rose Petalled Garden» s’est avérée l’occasion d’admirer les guitaristes Nick Catanese et John DeServio décupler de plaisir, alors que Zakk Wylde, continuait de livrer une prestation concentrée et sans faute. on a pu entendre sur «Forever Down» un superbe solo de l’ex-guitariste d’Ozzy Osbourne, soutenu par les encouragements de la foule, qui ont sifflé et applaudi de contentement. Succédant aux hits «Suicide Messiah» et «Concrete Jungle», Black Label Society a interprété «Stillborn», bouclant le concert sur une note des plus entraînantes. E.C

At the Gates

Le concert de la formation culte de Göteburg, séparée après 1996 et réunie à nouveau depuis 2007, s’est amorcé en force: tirée de l’album du même nom, «Slaughter of the Soul» a débuté la manche. Le groupe a enchaîné avec «Cold», dont l’accalmie sonore au milieu de la trame a permis de se consumer ensuite, au moment où les guitares ont dérivé et se sont accélérées jusqu’à la dernière note. Submergé par l’infatigable «Terminal Spirit Disease», on s’est également ébahi: où Tomas Lindberg puise-t-il toute cette voix? Puis «Under a Serpent Sun» a fait grimper d’un cran l’énergie de la foule déjà palpable. Le death métal mélodique du groupe n’a perdu aucune plume! En grande forme, le leader s’adressait à Montréal entre les chansons, le sourire bien pendu aux lèvres. La reprise de Slayer, «Captor of the Sin», a été pour lui l’occasion de rappeler la contribution de Jeff Hanneman dans le monde de la musique métal. Le band est  finalement revenu pour un rappel de trois chansons, où les fans ont eu droit à la tant espérée «Blinded by Fear», de même qu’à «Nausea» et à «Kingdom». En somme, bien que vêtus sobrement de noir sur une trop grande scène dégarnie, les membres d’At the Gates sont parvenus à nous faire oublier l’espace d’abord inadapté pour leur présence, et ce, à 100 %. Un ultime mot: bravo. E.C

Newsted

Il y avait beaucoup de monde regroupé devant la Scène Galaxie, laquelle était située exactement au même endroit que la Scène Piknic durant le Festival Musique et Art Osheaga et pour cause: le chanteur et bassiste de la formation Jason Newsted est déjà une figure connue dans le milieu du trash métal américain pour avoir été le bassiste de Metallica de 1987 à 2001. Armé d’une basse de couleur orange et de sa grosse voix rauque mais toujours audible, Newsted a interprété quelques titres de son album Heavy Metal Music, sorti le 6 août dernier. Parmi ceux-ci, on a pu entendre «Soldierhead», «King of the Underdogs», «Nocturnus» et deux reprises, «Whiplash» de Metallica et «(We Are) the Road Crew» de Motörhead. Jason Newsted s’est dit très heureux d’être de retour dans la métropole, ville qu’il n’avait pas visitée depuis son passage il y a plusieurs années avec Ozzy Osbourne pendant un concert qui avait duré plus de trois heures. En somme, Newsted a offert un bon concert bruyant à souhait mais, malgré son excellent répertoire musical, il n’a pas réellement réussi à épater la galerie. E.D.

Megadeth

Les très attendus Megadeth ont quant à eux offerts un spectacle d’une heure qui s’est avéré un véritable délice pour les amateurs de solos de guitare interminables. Dave Mustain et ses trois musiciens sont montés sur la Scène Jägermeister avec leurs longs cheveux dans le vent et leur sourire de conquérants. Le quatuor californien a commencé sur les chapeaux de roues avec «Trust», qui figure sur Cryptic Writings, avant d’enchaîner avec «Hangar 18» et «Wake Up Dead». Trois chansons seulement ont été jouées et déjà l’ambiance était à son point culminant. Mustain ne s’est pas fait prier pour enchaîner succès après succès dont «Sweating Bullets», «A tout le monde», qui a provoqué de nombreuses acclamations de la part du public, «Kingmaker», qui figure sur leur quatorzième et nouvel album Super Collider, ainsi que «Symphony of Destruction» et «Peace Sells», avec lesquelles Megadeth ont clôt le spectacle. Le frontman Dave Mustain s’est montré sous un jour plutôt réservé tout au long du concert, interagissant peu avec son public. David Draiman de Device a fait une apparition-surprise durant «Dance in the Rain», après quoi Mustain l’a embrassé sur la tête en guise de remerciement. Tout le pouvoir de Megadeth était concentré dans le manche des deux guitares survoltées et certainement pas dans la voix du chanteur, qui marmonne de plus en plus avec l’âge. E.D.

Avenged Sevenfold

S’il y avait un concert à ne pas manquer, c’était bien celui d’Avenged Sevenfold, qui ont terminé cette première journée de festivités avec un programme étalé sur une heure et quarante-cinq minutes. M. Shadows et ses musiciens ont amorcé le coup d’envoi avec «Critical Acclaim», pièce d’ouverture de leur album homonyme paru en 2007, avant de faire un bond dans le passé avec «Beast and the Harlot», chanson phrase de City of Evil, l’un de leurs meilleurs disques en carrière. Après nous avoir épaté avec quelques boules et colonnes de feu ainsi qu’une série de courtes explosions, le chanteur de la formation en a profité pour introduire leur nouveau batteur, Arin Ilejay, qui a pris la relève de The Rev, décédé accidentellement à l’âge de 28 ans en 2009. M. Shadows s’est écrié: «Welcome to the Family», après quoi ils ont joué la pièce du même nom.

Étant toujours d’excellents musiciens, les membres d’Avenged Sevenfold n’ont pas fait exception à la règle hier soir, enchaînant les «Almost Easy», «Buried Alive», «Fiction» et «Afterlife» comme s’il n’y avait rien là. Mention spéciale aux deux guitaristes Zacky Vengeance et Synyster Gates, qui jouent toujours excessivement bien. Étonnamment, le morceau «Nightmare» s’est avéré le moment le plus survolté du concert, le public brandissant iPhone et bras dans les airs tout en gueulant les paroles. M. Shadows a introduit «Hail to the King», pièce éponyme du nouvel album à sortir le 27 août prochain. Après une sortie de scène beaucoup trop hâtive, le quintette américain est revenu brièvement interpréter «Bat Country» et «Unholy Confessions», avant d’adresser ses salutations au même moment qu’une série de feux d’artifice qui ont clôt le spectacle de belle façon. E.D.

1. Critical Acclaim
2. Beast And the Harlot
3. Welcome to the Family
4. Almost Easy
5. Buried Alive
6. Fiction
7. Nightmare
8. Hail to the King
9. Afterlife
10. Chapter Four

Rappel:

11. Bat Country
12. Unholy Confessions

Au moment où vous lisez ces lignes, Emmy Côté et moi-même sommes déjà en route pour le parc Jean-Drapeau afin de couvrir les meilleurs concerts en cette deuxième journée de festivités, avec au programme Indian Handcrafts, Philip H. Anselmo & the Illegals, Unexpect, Pallbearer, Children of Bodom, Mastodon, Godsmack et Rob Zombie. Restez à l’affût de notre retour du jour 2 dès demain!

*Pour voir le jour 1 du Heavy MTL 2013 en photos, visitez notre page Facebook. Pour consulter notre couverture complète (critiques et photos) du jour 2, cliquez ici!

Crédit photo: Charline Provost

Écrit par: Éric Dumais et Emmy Côté