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Crédit photo : Emmanuel Gagné
C’est sous un grand soleil et une température vraiment agréable qu’a commencé le festival îleSoniq. Le festival est haut en couleur, tout comme ses participants: mini shorts, lingerie fine, dentelle, couleurs fluo et déguisements loufoques sont au rendez-vous pour fêter les sons électroniques, les platines et leurs DJs. Dans tous les cas, marquer le rythme avec sa tête est une obligation ici!
Esprit festif avec le saxophone de Big Gigantic
C’est dans un esprit bon enfant et très festif que Big Gigantic nous a livré son set d’une heure sous le grand soleil de l’après-midi. Le duo a su mettre de l’ambiance à la scène Bud Light grâce à ses projections déroutantes, joliment travaillées et assez drôles. On a entre autres pu voir à l’écran des nounours en colère, puis des paillettes, ainsi que plusieurs références à l’univers du jeu vidéo.
La musique, elle aussi, mélangeait les influences et les styles. Big Gigantic a mixé du rap, mais aussi des sons popularisés par la radio. Le DJ a fait danser le public sur des chansons connues, comme «Good Times Roll» et «Funk With Me», ainsi que des titres de son dernier album Brighter Future comme «Got the Love» ou encore «Primetime», qui allie hip-hop posé, la rage électro et la douceur du saxophone.
Signature trap hip-hop un peu décevante chez Desiigner
Devant cette même scène, les gens se sont regroupés tôt pour assister au show de Desiigner. Il a commencé avec des sons de coups de feu et a recommencé son set à plusieurs reprises pour que le public lui démontre pleinement sa motivation. Après avoir lancé «All I Do Is Win» de DJ Khaled (sans raison apparente), il est parti sur un long medley de ses chansons et les gens ont vraiment tripé.
Seul sur scène, il a donc mixé les chansons hip-hop qui font sa spécificité, des sons trap avec une rythmique reconnaissable et des basses bondissantes et profondes. «Holy Ghost», «Up»: beaucoup de titres qui semblaient incomplets, les morceaux stoppaient vraiment sèchement pour enchainer aux suivants et le DJ semblait intervenir un peu trop souvent au micro. Entre chaque chanson, il a mis le fameux «dddrraaa» de son titre phare «Panda», et faisait languir son public. Afrojack commençait son set pendant celui de Desiigner, un peu «tanné» par ses chansons coupées, on est donc parti rejoindre la scène principale.
On court voir Afrojack!
La foule était évidemment déjà là pour ce DJ populaire et tant attendu. Avec d’énormes effets de lumières, la scène semblait gigantesque et remplie de flashs hypnotiques de toutes les couleurs. Écrit en énorme lettres rouges, le nom Afrojack apparaissait et disparaissait au rythme des morceaux. Avec leurs longues montées et leurs énormes drops, les DJs envoyaient de la fumée pour faire monter l’ambiance d’un cran. Le public a chanté et a gardé les bras en l’air presque tout le long (bravo!).
Le duo a joué sur des basses violentes, alliées à des sons aigus, parfois métalliques et des beats souvent rapides, idéals pour sauter. Ils ont repris des chansons comme «Stay» d’Alessia Cara à la sauce Afrojack, avec des beats virulents et des sons incisifs. On a pu entendre «Waiting For Love» d’Avicii remixé, «Turn Up the Speakers» et d’autres de ses titres, très appréciés par l’audience. Après un grand merci à l’accueil de Montréal, il a laissé la place, quatre minutes plus tard à peine, à Tiësto, tête d’affiche de la soirée et du festival.
Flashing lights, grosses basses et feux d’artifice au rendez-vous!
Dès les premiers moments, les gens sont devenus fous. Le DJ nous a offert des feux d’artifice, lancés depuis le derrière de la scène. Les flashs de lumière ont envahi la scène avec des images projetées, brouillées, déconstruites, furtives et sombres qui s’enchainent sur tous les écrans. Pendant plus d’une heure et demie, le DJ nous en a mis plein la vue et plein les oreilles, avec des basses très fortes (trop?), souvent continues et relevées par des mélodies, parfois saturées et violentes, parfois joyeuses et très «club».
Avec des grosses lunettes illuminées, Tiësto a commencé son titre «Secret» sous la furie du public. Plus tard, il a repris «Feeling Good» de Nina Simone, puis a enchainé son titre «BOOM». Tiësto a aussi beaucoup joué sur la scénographie et les effets. Les images étaient saturées, tout comme la musique et c’est ce qui a plu à l’audience, qui n’a cessé de sauter et de taper dans les mains.
Après plus d’une heure, les gens ont commencé à venir, à partir, à s’asseoir (peut-être un peu trop long pour certain?). Le DJ a cependant tout donné jusqu’à la fin, où des rideaux d’étincelles, une accélération musicale ultime et de grosses explosions de feux d’artifice ont conclu la soirée, pendant quelques minutes de son «Adagio For Strings».