HEAVY MONTRÉAL, jour 2 | Faith No More, Iggy Pop, NOFX, Billy Talent et B.A.R.F.

Quand métal et punk vont de pair

Publié le 9 août 2015 par Isabelle Lareau

Crédit photo : Frédéric Lauzier-Young et Tim Snow

Il y avait un peu plus de festivaliers au rendez-vous pour ce jour 2 de HEAVY MONTRÉAL qui promettait dès l’aube un beau soleil et une programmation de feu toute la journée durant. Et c’est exactement ce à quoi nous avons eu droit! Notre parcours fut de nouveau chargé, mais c’est le prix à payer pour profiter à fond d’un festival. Voici les récits croisés d’Isabelle Lareau et Éric Dumais, qui ont tout de même réussi à assister à douze concerts.

SLAVES ON DOPE

Slaves on Dope est une formation nu metal montréalaise très connue au Québec et qui existe depuis 1993. Après une pause, elle a offert, en 2011, l’album Over the Influence. Le groupe cite parmi ses influences Faith No More, donc il était naturel qu’il participe à HEAVY MONTRÉAL ce samedi. Étant donné que la formation a offert le premier concert de la journée, il n’y avait pas beaucoup de festivaliers présents, mais ceux qui étaient à la scène Molson Canadian connaissaient bien le groupe et étaient très enthousiastes de les voir performer. Les musiciens ont offert deux nouvelles chansons que le public a appréciées, soit «Electric Kool-Aid» et «Healthfood & Heroin», titre sur lequel la basse était particulièrement pesante. Par ailleurs, le chanteur Jason Rockman a promis qu’un nouvel opus paraitra cette année, avant la fin de 2015.

Les spectateurs ont eu un coup de cœur pour les extraits «Pork Sword», «Pushing Me» et «Leader of Losers». Les gars de Slaves on Dope ont offert un concert énergique, le chanteur, pour sa part, a bougé et crié avec passion, à l’image de sa musique.

THE BRAINS

La journée a débuté sous un soleil plombant à la scène de l’Apocalypse où le groupe de rockabilly montréalais The Brains a offert un 45 minutes durant lequel ils ont offert succès et nouveautés.

La qualité sonore n’était pas toujours au rendez-vous, ces sautes imprévues au niveau du chant pouvaient par moments énerver, mais la qualité technique, quant à elle, l’était pas à peu près: le trio bénéficie d’un répertoire enviable et les fans n’ont pas été en reste, puisque The Brains a même offert de nouvelles pièces.

«We are fucking happy to be here!», a lancé le contrebassiste en début de concert, lequel avait cette façon bien à lui de zigzaguer entre les cordes costaudes de son instrument pour suivre le tempo rapide de leurs mélodies. Parmi les coups de cœur, saluons les excellentes «Love Song», sur le EP The Cover Up, ainsi que «Take What I Want (Souvenir of Monte Cristo)» et «We’ll Rise».

Leurs maquettes se ressemblent à peu près toutes, mais le style est entraînant et la foule semblait aux anges.

ROCKET FROM THE CRYPT

Le groupe originaire de San Diego est, en quelque sorte, un secret bien gardé de la communauté punk. Bien qu’il n’ait jamais profité d’une énorme visibilité, Rocket From The Crypt est surtout connu grâce à ses tournées. La formation comprend six musiciens, dont un saxophoniste et un trompettiste, ce qui procure une saveur ska à leur musique punk infusée de rock ‘n’ roll. Malgré quelques petits problèmes techniques, Rocket From The Crypt semblaient heureux de participer à HEAVY MONTRÉAL. Le chanteur Speedo (John Reis) avait le sourire aux lèvres et a fait quelques blagues, remerciant au passage le groupe Abbath pour leur avoir prêté leur équipement. La formation a offert plusieurs de ses classiques, dont, «Born in ’69», «On a Rope», «I’m Not Invisible», «Straight American Slave», «Bring Us Bullets», «Sturdy Wrists» et «Dick on a Dog».

Les membres du groupe ont l’habitude de s’habiller de la même façon lorsqu’ils offrent un spectacle, mais ce n’était pas le cas ce samedi. Bien que peu expressive, la foule a passé un bon moment, il y a eu plusieurs hochements de tête et quelques cris d’approbation.