FEQ 2023: Lamb of God, Protest the Hero, Fit for an Autopsy, Céleste et Fuudge

Fuudge

C’est un groupe bien de chez nous qui a ouvert le bal en fin d’après midi dans un parc de la Francophonie déjà bien rempli.

Fuudge y est allé de pièces bien étoffées, qui naviguent dans des eaux grunge, stoner rock et même psychédéliques, avec en bonus de très belles harmonies vocales.

C’était la recette parfaite pour bien réchauffer la foule, qui semblait bien apprécier leur moment! Malheureusement, nous sommes arrivés vers la fin de leur prestation, alors ce n’est que partie remise pour immortaliser leurs belles chevelures.

Céleste. Photo: Ema Riot (BLVCKGOLD)

Céleste

Puis, c’est la formation française Céleste qui a fait son entrée sur scène, transportant avec elle son aura mythique et légendaire.

Même si le groupe n’est pas tant connu de la scène mainstream, il n’est demeure pas moins que pour les amateurs de métal, il est l’un des plus importants du black métal d’avant-garde. Le band cumule déjà près de vingt ans d’existence. Et il nous l’a bien prouvé, de la première à la dernière note!

Même s’il faisait très chaud et que le soleil était à son zénith à ce moment-là, l’atmosphère était hyper sombre et tellement riche en émotions.

Le talent des musiciens, et surtout la qualité de leurs arrangements, sont indéniables, et le fait d’avoir eu la chance de les voir en concert, c’était en soi une expérience unique qui n’a pas laissé personne indifférent.

Fit for an Autopsy. Photo: Ema Riot (BLVCKGOLD)

Fit for an Autopsy

Sur la scène Bell, c’était maintenant au tour de Fit for an Autopsy de montrer ce qu’ils avaient dans le ventre!

Les membres, en grande forme, étaient encore tout frais d’un solide show qu’ils ont offert la veille au Théâtre Fairmount de Montréal.

Mais c’est vraiment sur une grosse scène que la formation sait se mettre en valeur. Parce que du deathcore, ça se déguste le plus fort possible, et surtout, plus la foule est grosse, plus la connexion entre les musiciens et les spectateurs s’établit, et chacun fait en sorte de se nourrir mutuellement d’une grande dose d’énergie.

Durant leur set, le site du FEQ était très bien rempli, alors inutile de préciser que leurs riffs tranchants ont créé beaucoup de head banging ainsi qu’un mosh pit digne de ce nom.

Le groupe, qui a sorti un EP plus tôt cet année, a exécuté chaque pièce avec une précision qui n’a d’égale que sa brutalité.

Céleste. Photo: Ema Riot (BLVCKGOLD)

Protest the Hero

Juste avant la tête d’affiche, c’était maintenant au tour d’une formation qu’on avait bien hâte de voir!

Protest the Hero, originaire de Whitby, en Ontario, est venu livrer son métal progressif, aux sonorités certes moins lourdes que le groupe qui a précédé et celui qui s’en venait, mais tout aussi appréciées de la foule.

Bien sûr, la voix de Rody Walker ne fait pas l’unanimité (elle est, disons-le, très aiguë pour du métal), mais tous s’entendent pour dire qu’au niveau technique, les gars sont extrêmement talentueux.

Le leader s’est d’ailleurs assuré de changer l’atmosphère sombre et lugubre le temps de leur performance, en arrivant sur scène en shorts, chemise hawaïenne et lunettes de soleil comme s’il venait prendre une bière à votre beach party!

Malgré quelques changements survenus ces dernières années au sein du groupe, au sein duquel il ne reste maintenant que deux membres fondateurs, les «nouveaux venus» ont habilement su se montrer à la hauteur, ce qui a donné lieu à une grande performance du band.

Plusieurs excellentes pièces ont d’ailleurs été jouées, mais la cerise sur le sundae était sans contredit «Bloodmeat», single de 2008 qui a révélé le groupe au public.

Lamb of God. Photo: Ema Riot (BLVCKGOLD)

Lamb of God

Finalement, c’était enfin le tour de la pièce de résistance, Lamb of God, de faire son entrée pour la toute première fois sur une scène du FEQ!

Le groupe de Richmond, en Virginie, est sans conteste l’un des plus connus de la scène métal contemporaine, et ce, à travers le monde.

Inutile de mentionner à quel point cette machine est bien huilée, surtout avec la sortie récente d’un neuvième album en carrière et qui a fait l’unanimité chez ses fans.

Les spectateurs étaient donc très nombreux à être amassés devant la scène Bell lorsque les notes de «Memento Mori» ont résonné lourdement. Ça y est! L’atmosphère de «chaos» venait de s’installer et elle est d’ailleurs demeurée tout au long de leur performance.

Première constatation qui sautait aux yeux: le chanteur Randy Blythe s’est fait couper ses légendaires dreads. Gros changement capillaire, mais soyez sans crainte, sa voix féroce et gutturale est toujours au rendez-vous.

Lamb of God a très vite enchaîné avec des morceaux incontournables tels que «Walk With Me in Hell», «Now You’ve Got Something to Die For» et «Omerta».

Ce qui fait la force de Lamb Of God, ce sont non seulement ses pièces qui groovent et qui donnent envie de headbanger constamment, mais c’est aussi la grande précision du jeu des musiciens, Mark Morton et Willie Andler (guitares), John Campbell (basse) et Art Cruz (batterie).

C’était la première fois qu’on voyait de la pyrotechnie sur une autre scène que celle des Plaines d’Abraham, et cet ajout scénique a grandement aidé à nous faire passer un doux moment d’apocalypse, aux portes de l’enfer, avec la meilleure trame sonore possible à l’heure du jugement.

Après deux rappels où les musiciens ont entres autres joué «Laid to Rest» et «Redneck», tous les metalheads présents sont retournés chez eux avec, en tête, le souvenir d’une excellente soirée où, en bonus, ils sont repartis avec un léger mal de cou… signe que la soirée en a valu la peine!