FAUVE fait danser le Métropolis lors des FrancoFolies de Montréal

Le collectif FAUVE est maintenant un habitué des FrancoFolies et pour cause. Ils se seront laissés désirer à la suite de deux premières parties, mais ils n’auront surtout pas déçu leurs fans. À coup de rayons lumineux et de stroboscope, les artistes ont pris d’assaut le Métropolis pour en faire une piste de danse avec les nouveaux singles «SOUS LES ARCADES» et «NUITS FAUVES», ce dernier étant le titre du film qui a inspiré au collectif son nom.

Chaque pièce était accompagnée d’une projection bien à elle, souvent tirée du vidéoclip officiel. L’éclairage rappelait les lumières défilantes d’un trajet nocturne à la lueur des lampadaires urbains. On a continué dans l’ambiance couche-tard avec des bribes de scènes dans les bars durant «INFIRMIÈRE».

Quentin Postel, le chanteur du groupe, a noté que l’évènement avait rassemblé encore plus de monde que l’année dernière. Outre le nouveau matériel, le public a également eu droit aux classiques du collectif comme «4.000 ÎLES», l’une de leurs plus vieilles chansons. Le temps d’une pièce, la foule est devenue une véritable chorale en canon sur fond de paysages défilants.

Avant d’entamer l’incontournable «HAUT LES COEURS», Postel et les autres musiciens ont insisté sur l’aspect familial du concert. Pour eux, ils étaient «en famille», dans une prestation sans gêne avec les cousins d’outre-mer. Soulignons aussi l’interprétation sublime d’«AZULEJOS» qui a suivi immédiatement après, sûrement la prestation la plus nuancée de la soirée.

L’épilogue du spectacle était composé de «COCK MUSIC SMART MUSIC», dont le vidéoclip a été tourné à Montréal, de la petite nouvelle «PARAFFINE», qui parle de tout le cheminement derrière les succès actuels de FAUVE, et de «BLIZZARD», qui a fait exploser la salle dès les premiers accords.

À la demande générale – qui était assez forte vu le tremblement de terre qui a sévi dans la salle – les artistes sont retournés sur la scène pour un généreux rappel de trois chansons. Avec des paroles tantôt mitraillées, tantôt coulantes, la musique de FAUVE a pris une direction claire, celle du cœur.

Après cette rencontre étourdissante, le collectif est loin de chômer: les musiciens s’envolent pour la France vers un autre concert dès jeudi à Ruoms, avant de participer à plusieurs autres festivals à travers leur pays natal. Pour ceux qui auraient manqué la prestation d’hier soir, inutile de s’inquiéter quant au retour de la formation en sol québécois, si l’on se fie aux dernières années.

Grand Blanc et Feu! Chatterton en première partie  

C’est le jeune groupe français Grand Blanc qui a ouvert le bal pour FAUVE avec la basse dans le tapis. La fille, portant un jersey du Canadien, et les trois garçons ont présenté leurs compositions à saveurs trip-hop, électro et rock. Semblable à une tempête de neige, le son était cacophonique et tourmenté, montrant le côté aventurier du groupe. On a eu droit à quelques belles envolées instrumentales qui se seraient bien prêtées à la bande sonore d’un film de Xavier Dolan. Dommage qu’ils aient dû écourter leur prestation par manque de temps.

Les rockeurs en habit de Feu! Chatterton ont pris le relais avec classe dans le rock pop intellectuel qu’on leur connaît. La voix rauque d’Arthur Teboul a bien rendu les textes sophistiqués du groupe, comme on a pu l’entendre dans la magnifique pièce «Côte Concorde» inspirée de la controverse du naufrage du Costa Concordia dans la Méditerranée.