SortiesEn vogue avec
Crédit photo : Tous droits réservés
Jacinthe, peux-tu nous dire à quoi ressemble une journée typique d’un makeup artist?
«En tant que travailleur autonome, chaque jour est une nouvelle journée à un nouveau travail. C’est très important de casser la glace aussitôt et de mettre toute l’équipe à l’aise et en confiance, car c’est cela qui va déterminer si le client va me rappeler.»
«J’ai des journées qui sont courtes et d’autres qui sont interminables, mais elles sont tout autant amusantes. Une journée typique consiste à arriver sur le plateau, installer mon équipement, parler avec le client pour établir le look désiré, et ensuite créer. Les clients me laissent généralement aller et c’est très touchant de voir qu’ils me font confiance.»
De quelle façon as-tu décroché tes premiers contrats de maquillage, et quelle a été l’évolution naturelle de ton parcours professionnel?
«J’ai commencé comme “mannequin alternative” dès l’âge de 17 ans. J’ai fait plusieurs contrats devant la caméra qui m’ont permis de voyager à New York, Los Angeles et Toronto. En 2012, j’ai décidé de me concentrer sur le maquillage et d’en faire mon métier. Lorsque j’ai été diplômée, j’avais déjà une bonne base de contacts alors la transition a été fluide.»
«Aujourd’hui, mes contrats sont très différents de lorsque j’ai commencé, mais d’avoir été devant la caméra m’a définitivement aidée à comprendre ce qui fonctionne à l’image et à intégrer toute l’expérience d’une séance photo, d’un tournage ou d’un défilé de mode.»
«J’ai légèrement mis de côté le modeling, mais ça reste une forme de création artistique pour moi.»
Dans quel contexte es-tu amenée à faire des mises en beauté, et pour quels types d’événements et de clients?
«Je travaille principalement en photo; que ce soit dans un contexte artistique ou tout simplement pour des portraits d’acteur. Je fais aussi des tournages de publicités pour de grosses compagnies ou bien des vidéoclips. Je m’occupe également de particuliers avec beaucoup de mariages durant l’été, des party de bureau ou des maquillages pour l’Halloween.»
«J’ai autant de clients marginaux que de clients qui m’engagent pour des mises en beauté naturelles. J’adore varier!»
Quel est l’aspect créatif le plus stimulant de ton métier, selon toi?
«Être maquilleuse est en entier stimulant artistiquement, que ce soit lorsque je crée des looks de maquillage, que je fais mon marketing sur les réseaux sociaux, que je monte mon site web ou que je m’occupe du design de mes cartes d’affaires. Je suis un one-man band, alors j’ai la chance d’avoir ma vision à moi.»
Peux-tu nous en dire plus sur la synergie qui se crée lors d’un shooting avec des créateurs, des photographes et des mannequins?
«Faire un shooting, c’est un travail d’équipe. C’est collaborer avec des gens avec qui on a la même vision, l’énergie et la motivation. Une fois qu’on trouve ses perles rares, on reste en général longtemps avec eux et on crée beaucoup ensemble.»
«Après 7 ans de métier, j’ai la chance d’avoir plusieurs équipes avec qui je partage la même esthétique. C’est important de bâtir avec des personnes qui nous stimulent constamment et qui nous rendent de meilleurs artistes.»
Quel serait le projet le plus fou que tu n’as pas encore eu l’occasion de réaliser dans le cadre de ta profession?
«J’ai eu énormément d’occasions surréelles auxquelles j’ai créé ou collaboré, mais j’aimerais davantage voyager pour le travail ou être embauchée pour le tournage du vidéoclip d’un groupe de musique que j’aime beaucoup. Aussi, j’aimerais particulièrement travailler pour des artistes locaux, car nous avons beaucoup de talents!»
Ne manquez pas le prochain «En vogue avec…» dès le 24 avril, où nous rencontrerons Karine Demers, créatrice et fondatrice de Métamorphose, une marque locale de prêt-à-porter pour femme!
Le travail de Jacinthe en photos
Par Tous droits réservés