De Cohen à Rodin: deux expositions montréalaises à ne pas manquer

De Joliette à Montréal

De l’autre côté du spectre, on retrouve l’expo Le musée s’expose à la Maison de la culture Claude-Léveillée, qui offre aux Montréalais un aperçu de l’imposante collection du Musée d’art de Joliette.

Pour Jean-François Bélisle, nouveau directeur général du MAJ, il s’agissait de «faire découvrir le Musée d’art de Joliette aux Montréalais». Pour lui, la dichotomie entre l’exposition à caractère international du MAC et celle, plus «locale», de celle qu’on peut voir à la Maison de la culture Claude-Léveillée, est intéressante: «Pour Cohen, la grande majorité des artistes est internationale, et le clash entre les deux est très parlant. Ça montre toute la diversité de ce qu’on a à Montréal et de ce qui se fait en art au Québec. Et ça montre aussi à quel point l’art canadien s’inscrit dans une dynamique internationale.»

Petit musée, grandes oeuvres

Dans le but d’illustrer la large palette des œuvres de la collection du MAJ, l’évènement proposé à Villeray en est une diversifiée qui trace un portrait à la sauce plutôt historique. On nous y montre la genèse de l’art canadien et international, dans une sélection à moitié canadienne, à moitié internationale, et avec bon nombre de «gros noms» que l’on se surprend à trouver dans la collection d’un musée excentré.

Et pourtant, la collection du MAJ est à envier. Même si on y présente principalement de l’art contemporain, à Joliette, à Villeray, on aura plutôt choisi d’offrir un extrait qui représente la collection dans son entièreté. Une collection dont le MAJ peut être fier, puisque avec ses 8500 œuvres, on parle de l’une des plus imposantes collections au monde. Ce sont ainsi plus de 50 œuvres qui ont été choisies pour sortir de leur cadre bucolique et s’insérer avec succès dans un environnement plus urbain.

Afin de rester le plus accessible possible et ainsi être fidèle au mandat démocratique des maisons de la culture, le Musée d’art de Joliette a choisi une mise en place spontanée, laissant les étiquettes d’identification des œuvres plutôt que des cartouches solennelles. Les larges périmètres de sécurité ont aussi été abandonnés, un beau risque qui permet au public d’être au plus près des chefs-d’oeuvre sélectionnés, dont ceux d’Henry Moore, Alfred Laliberté, Emily Carr, Marcelle Ferron, Marc-Aurèle de Foy Suzor-Côté, qui côtoient Borduas, Rodin, Riopelle et quelques représentations du Christ en croix.

Profitez des jours frisquets d’avril pour découvrir ces deux expositions passionnantes!