De Cohen à Rodin: deux expositions montréalaises à ne pas manquer – Bible urbaine

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De Cohen à Rodin: deux expositions montréalaises à ne pas manquer

De Cohen à Rodin: deux expositions montréalaises à ne pas manquer

S’offrir le meilleur de la muséologie québécoise

Publié le 7 avril 2018 par Elise Lagacé

Crédit photo : Tous droits réservés

Depuis le début du règne Zeppetelli au Musée d'art contemporain de Montréal (MAC), les expositions à saveur immersive se sont succédé, il suffit de penser à Ragnar Kjartansson ou David Altmejd. La dernière en liste, Leonard Cohen – Une brèche en toute chose / A Crack in Everything, est sur le point de prendre fin et des supplémentaires se sont ajoutées, prolongeant l'expo jusqu’au 12 avril avec des horaires étendus. Un peu plus au nord de la ville, c’est un compatriote de Zeppetelli, Jean-Fançois Bélisle (ancien DG de l’Arsenal) qui offre aux Montréalais un avant-goût de la superbe collection du Musée d’art de Joliette (pas moins de 8500 œuvres, dont un Rodin!) à la nouvelle Maison de la culture Claude-Léveillée. De l’une à l’autre de ces deux expositions, on peut s’offrir le meilleur de la muséologie québécoise et voguer de Leonard jusqu’à Auguste.

Universel Cohen

C’est pour souligner le 375e anniversaire de la Ville de Montréal que l’équipe du MAC a choisi l’emblématique figure de Leonard Cohen pour leur exposition phare de l’année anniversaire de la métropole. Prévue avant sa mort, l’exposition en aura gagné une teinte plus grave et commémorative suite à son décès.

C’est donc une expérience à forte portée immersive, aux accents quasi mystiques, qui s’offre aux visiteurs d’Une brèche en toute chose / A Crack in Everything. Dans l’ensemble, les commissaires de l’expo auront réussi le pari risqué d’exprimer l’universalité de l’œuvre et de l’homme avec le fameux «20 œuvres, 40 artistes, 10 pays».

En effet, même si, du côté visuel, les artistes francophones sont particulièrement «discrets», du côté musical on les retrouve plus présents, ce qui est fort heureux, puisqu’il s’agit d’une exposition qui s’apprécie autant par les yeux que les oreilles. Et surtout, Cohen fut aussi important pour les francophones que les anglophones de son pays.

Ne l’oublions pas, ce grand artiste maniait la plume aussi habilement dans les deux langues officielles. C’est ainsi que l’expo nous fait littéralement plonger dans les eaux artistiques internationales; les frontières se brouillent, et Leonard Cohen s’élève. Au-dessus des divisions géographiques et des considérations culturelles, il s’érige, «statuesque», au fil du parcours des six salles d’un évènement qui nous aspire dès l’entrée pour nous recracher, émus, dans le couloir de la résidence californienne de Cohen, une installation remarquable de vérité et de sensibilité signée par le duo de photographes montréalais les frères Sanchez.

Célébrer sobrement

Certes, il faut prendre le temps pour bien savourer la finesse de cette mise en scène muséale, mais l’exposition a aussi le mérite de savoir offrir un circuit qui se consomme également comme une promenade (voyez cet oiseau à droite sur un fil?) et, qui sait, plaire aux néophytes comme aux spécialistes de l’œuvre «cohenesque».

On peut donc l’y découvrir ou lui rendre hommage, choisir de faire la file pour les installations immersives ou non, puisque cette grande liberté, de même que cette absence d’inhibition qui existait chez le chanteur, sont transposées dans cette expo à dominante vidéographique, ponctuée de touchantes reliques.

Parvenir à rendre hommage à un artiste dont le départ (imprévu) est encore récent relève du tour de force, et le Musée d’art contemporain de Montréal (MAC) y parvient. Au final, on y aura réussi le pari de la matérialisation de l’œuvre musicale et poétique de Cohen, en conservant un bras de distance à la fois la critique et l’hommage aveuglé. Une exposition à voir absolument, et il ne reste que quelques jours pour la découvrir!

Tournez la page pour en savoir davantage sur l’exposition Le musée s’expose au Musée d’art de Joliette!

L'événement en photos

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