«Danse Lhasa Danse» de PPS Danse au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts

Un spectacle multidisciplinaire et multiculturel

À mon arrivée, la salle du Théâtre Maisonneuve était remplie au maximum de sa capacité.

Après une courte présentation du directeur artistique de la compagnie PPS, le spectacle hommage a commencé. Sur la scène, on pouvait apercevoir un piano,  une batterie et un écran de forme carrée qui laissait voir le portrait de Lhasa de Sela. L’éclairage de la scène était composé de lampes rondes qui donnaient un effet d’intimité à la soirée. Le tout premier numéro a été interprété par la danseuse et chorégraphe Myriam Allard qui, avec sa danse flamenco et sa belle présence sur scène, a ouvert le bal.

Puis, nous avons eu le bonheur d’entendre la chanson «Con toda Palabra», interprétée par les musiciens et le chanteur Alexandre Désilets.

J’ai tout de suite été surprise par la beauté des mots que cette chanson porte en elle; c’est poétique et rythmique à la fois.

Côté danse, j’ai aussi été choyée, car j’ai pu voir un pas de deux néoclassique sur pointes, interprété par Roxane Duchesne-Roy et Sébastien Cossette-Masse. Les lignes des danseurs étaient raffinées, les mouvements, fluides, la technique limpide, et la respiration était au coeur de leur danse.

La suite a été un festin de surprises, de douceurs, de réflexions et de belles performances.

Il y a eu des chansons interprétées en français, en espagnol et en anglais, accompagnées de plusieurs styles de danse. On a pu voir aussi des images, comme celle de la couverture de l’album La Llorona, premier album écrit en espagnol par la défunte. On a aussi pu apercevoir sur l’écran une petite vidéo où l’on pouvait voir l’artiste exploser d’un fou rire contagieux.

J’avais le sourire sur le visage.

Une révérence à Lhasa de Sela et à la vie en elle-même

Le spectacle s’est clôturé sur l’interprétation de la chanson «Where Do We Go». Les chants des artistes sur scène, qui nous ont fait revivre l’œuvre intemporelle de Lhasa de Sela, accompagnaient avec fluidité les mouvements des danseurs. Le décor sobre mais lumineux à la fois nous a permis de nous remémorer la beauté de l’œuvre de cette grande artiste.

Nous avons enfin pu voir son image de dos projetée sur l’écran. Lhasa se trouvait dans une rivière, avec une belle robe couleur rouge, et ce souvenir m’a procuré un sentiment de tranquillité et d’amour qui s’est transformé en remerciement envers tous les artistes pour la belle performance à laquelle on a eu le plaisir d’assister.

La force de ce spectacle hommage, c’est définitivement la diversité artistique et culturelle proposée, qui nous interpelle à chaque pièce jouée. Les chorégraphies de Myriam Allard, Hélène Blackburn, Sébastien Cossette-Masse, Roxane Duchesne-Roy, Pierre Lecours, David Rancourt, Pierre-Paul Savoie, Roger Sinha et Edgar Zandejas nous laissent voir un travail de création virtuose.

La fusion entre les danses flamenco, néoclassique et contemporaine, de même que le lyrisme et l’interprétation des chanteurs, ont procuré à Danse Lhasa Danse une belle signature unique et enchanteresse. Les musiciens ont aussi contribué à ce bel amalgame de danse et de chant qui ont su nous toucher.

J’ai finalement trouvé beau à voir les seize artistes sur scène qui interagissaient les uns avec les autres sous les airs de la musique de Lhasa. C’a été un moment de partage et de magie, un bel hommage.