Panic! at the Disco au Métropolis de Montréal – Bible urbaine

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Panic! at the Disco au Métropolis de Montréal

Panic! at the Disco au Métropolis de Montréal

Brendon Urie et le sens du spectacle

Publié le 1 février 2014 par Éric Dumais

Crédit photo : Louis-Charles Dumais

Il y avait de l’énergie dans l’air au Métropolis de Montréal hier soir alors que le quatuor américain Panic! at the Disco était présent pour interpréter les nouvelles pièces de son opus Too Weird Too Live, Too Rare to Die ainsi que leur succès «I Write Sins Not Tragedies», qui a chaudement été accueilli par un public majoritairement féminin. 

Les fans étaient nombreux à attendre l’entrée sur scène de Brendon Urie, chanteur et seul membre fondateur de la formation à ce jour. Le batteur Spencer Smith, aux prises avec des problèmes de drogues et une dépendance aux médicaments, s’est retiré de la présente tournée. Cela n’a pas empêché la formation de Las Vegas de lâcher son fou pendant près d’une heure et demie.

C’est la pièce «Vegas Lights» qui a donné le ton à cette soirée qui s’annonçait d’emblée festive. Avec sa tenue excentrique ultra glamour, Brendon Urie étant vêtu d’un veston doré fort chic et de pantalons en cuir, Panic! at the Disco ne s’est pas fait prier pour mettre du piquant dans la soirée, les six écrans géants, rectangulaires et carrés, aidant à plonger le public dans une ambiance pour le moins colorée.

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Durant «The Ballad of Mona Lisa», on pouvait en effet apercevoir des reproductions déformées de la célèbre Joconde de Léonard de Vinci défilant à toute vitesse pendant qu’Urie multipliait les pas de danse à l’avant-scène. Très à l’aise dans ses mouvements, celui-ci n’a pas raté une seconde pour séduire ses fans qui s’égosillaient à pleins poumons, chantant à tue-tête les paroles des chansons.

On perdait parfois la voix de Brendon Urie, enterrée par une guitare qui avait du mordant, mais le son s’est replacé assez rapidement. «This is Gospel», la pièce d’ouverture de leur quatrième album, a reçu un bel accueil, surtout avec les écrans géants qui projetaient des reproductions de vitraux et qui donnaient réellement l’impression d’être dans une église.

«Casual Affair», «Miss Jackson» et «Nine in the Afternoon» demeurent les pièces phares du concert, les volutes de fumée blanche s’évanouissant jusqu’au plafond et ajoutant à l’ambiance festive. La ballade «The End of All Things» s’est avérée le seul moment de répit du concert, Urie martelant les touches de son clavier à l’arrière-scène, pendant que le trois quarts de la foule au parterre immortalisaient le moment avec leurs téléphones intelligents.

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Les quatre musiciens, après une courte pause de deux minutes, sont revenus sur scène sous les acclamations de la foule, criant d’autant plus fort lorsque Brendon Urie est revenu en… chest? Rien de choquant ou de provoquant, au contraire, mais était-ce nécessaire? Évidemment, les cris féminins étaient à la limite du supportable, mais heureusement ils ont fini par enchaîner en musique avec «Girls / Girls / Boys», durant laquelle le chanteur n’a pas manqué de crier haut et fort «Let’s Get Naked!»

Sur le party, Urie s’est adressé à la foule, laissant entendre que fumer du weed était cool et qu’il avait envie de montrer l’exemple. Allumant un joint, où à ce qui semblait en être un, il a pris une longue inhalation, le passant à ses musiciens à tour de rôle, avant d’interpréter leur succès «I Write Sins Not Tragedies», durant laquelle il a effectué une pirouette totalement inattendue.

Oui, les Panic! at the Disco ont le sens du spectacle, mais la finale en chest et le «joint» qui circulait entre les mains des musiciens a changé un je-ne-sais-quoi, comme Si Urie avait l’impression qu’il pouvait s’en permettre un peu plus, alors qu’il venait d’offrir un spectacle sans anicroche ou presque. Mais une idole pourrait faire les pires simagrées ou proférer les pires niaiseries que ses fans l’idolâtraient toujours?

X Ambassadors 

La formation brooklinoise X Ambassadors a très bien su casser la glace au tout début de la soirée, interprétant les meilleurs titres de ses EP Love Songs Drug Songs et The Reason, lequel est paru la semaine dernière. Durant sa prestation, le quatuor a réussi à démontrer son savoir-faire, n’hésitant pas à accentuer ses ambiances électroniques et à ajouter du piquant, surtout avec les percussions et le saxophone que le chanteur a sorti quasiment par surprise! Parmi les bons moments, on retient sans contredit les chansons «Love Songs Drug Songs» et «Unconsolable», leur premier single. Un groupe à découvrir en première partie d’Imagine Dragons et The Naked and Famous au Centre Bell le 3 mars prochain et au Petit Campus le 19 avril. www.xambassadors.com.

The Colourist

Le quatuor californien The Colourist, qui était de passage pour la première fois à Montréal, n’a pas particulièrement brillé tout juste avant la tornade qu’allait représenter Panic! at the Disco sur scène. Les quatre jeunes musiciens ont fait une apparition timide, jouant des chansons pop-rock entraînantes mais sans grande originalité. La voix fluette de la batteuse Maya Tuttle, qui semblait tout juste sortie des jupes de sa mère, s’accordait mal avec celle du chanteur et guitariste Adam Castilla, mais le quatuor a néanmoins réussi à livrer quelques bons coups, notamment «Yes Yes», «Fix This» et «We Won’t Go Home», avec laquelle ils ont terminé leur prestation. Bref, rien de nouveau sous le soleil de la Californie. Patientions quelques années, du moins le temps que leurs voix aient mûri un peu. www.thecolouristmusic.com.

L'avis


de la rédaction

Grille des chansons

1. Vegas Lights

2. Time to Dance

3. The Ballad of Mona Lisa

4. The Only Difference Between Martyrdom and Suicide is Press Coverage

5. Let's Kill Tonight

6. This is Gospel

7. Camisado

8. Hurricane

9. New Perspective

10. Casual Affair

11. Ready to Go (Get Me Out of My Mind)

12. Miss Jackson

13. Nine in the Afternoon

14. The End of All Things

15. Lying is the Most Fun a Girl Can Have Without Taking Her Clothes Off

16. Nicotine

17. But It’s Better if You Do

18. Nearly Witches (Ever Since We Met…)

Rappel

19. Girls / Girls / Boys

20. I Write Sins Not Tragedies

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