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Crédit photo : Warner Bros.
Rapidement, on est conquis. Cela ne prend effectivement que les quelques délicates notes au piano qui ouvrent à la fois l’album et la jolie pièce d’ouverture «Flatliners», pour comprendre qu’on aura encore droit à une part de vulnérabilité de l’artiste. Seulement qu’une part, oui, puisqu’à l’inverse de ses précédents opus plus intimistes — alors qu’il s’est ici entouré de quelques collaborations —l’artiste se permet avec surprise un plus grand lot de chansons qui bougent, tout en ayant décidé de dépouiller sa musique pour mieux se ressourcer. On pense à la pièce «Alone» avec Lily Elise, concrétisée en un duo sirupeux, mais irrésistiblement accrocheur alors qu’ils nous chantonnent «And I Should Be Alone Waiting For You…».
Au menu, moins de distorsions, moins de synthétiseurs, moins de guitares, moins d’effets ou d’échos et une concentration plus axée sur la voix. Les expérimentations s’avèrent alors moins cacophoniques et plus concises, l’artiste délaissant la détresse de ses premiers albums, ne puisant peut-être pas dans la même profondeur, mais profitant de la même mélancolie pour nous parler encore et toujours d’amour, notamment. Nous n’avons qu’à succomber à la magnifique chanson «I’m Ready», hymne rassembleur qui clame sans foi ni loi: «Hold On To Me, Don’t Say It’s The End Of Me. I’m Right Here, I’m Ready, I Need This Love…», pour admettre rapidement que l’auteur, compositeur, musicien et interprète a encore ce don pour nous immiscer dans ses pensées les plus sincères.
Avec un désir d’accessibilité plus grand, en signant pour Warner Bros., l’artiste semble, après une première écoute, s’être défait de toute l’intimité qui faisait son charme. Pourtant, comme mentionné précédemment, il n’en est rien. La qualité de Twin Shadow est alors plus que jamais indéniable.
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de la rédaction