MusiqueDans la peau de
Crédit photo : LePetitRusse et www.raiseyourvibration.com
1- Comment est né ton projet et comment définirais-tu ton style musical à ta grand-maman, par exemple?
«Grand-maman, la partie musicale a germé dans ma tête et sur des maquettes toutes croches pendant plusieurs années, mais la partie scénique s’est imposée pendant une session d’ayahuasca avec une shaman péruvienne. Oui oui, je t’en avais parlé me semble, tsé cette expérience psychédélique intense générée par la diméthyltryptamine (DMT) contenue dans la plante d’ayahuasca, délivrée dans le sang par le mélange avec l’autre plante, la chakruna, qui agit un peu comme un véhicule.
J’t’avais parlé de la barrière entre les humains écroulée, de la fonte de l’ego et des désirs de domination. J’avais mentionné la beauté des enseignements de la plante toute en images et en pensées. Je t’avais décrit tant bien que mal ce qu’une langue ne peut décrire en mot. J’avais tenté de t’expliquer ce sentiment d’amour inconditionnel et cet accès surréaliste à la connaissance universelle.
Eh bien, grand-maman, c’est tout ça qui teinte ma musique. Tu te souviens? Grand-maman! Grand-maman tu dors?»
2- Nomme trois chansons kitsch (ou sérieuses!) que tu aimerais reprendre à ta sauce et dis-nous pourquoi. On veut savoir!
- «She’s Not There» des Zombies, mais en français pour pouvoir crier: «È pô làààààà!!!» avant les refrains.
- «Tous les cris les SOS» de Daniel Balavoine, car c’est fucking aigu à chanter et que le dude est mort en hélicoptère et ça me fascine un peu, car je me demande s’il a eu le temps de crier et d’envoyer un SOS radio ou autre avant de s’écraser.
- «Moonage Day Dreamer» de David Bowie, parce que c’est une sacrée bonne toune, avec en prime une finale épique comme je les aime.
3- À part la musique, car on s’entend que tu ne dois pas en vivre encore, quelles sont tes occupations du moment? Que serais-tu prêt à faire pour en vivre?
«Y’a pas de sot métier et il se trouve que j’accompagne des artistes en tant que batteur, mais ça c’est encore de la musique.
Sinon, quatre ou cinq mois par année, je travaille trois jours par semaine, mais ça c’est tout à fait inintéressant comme information. Il ne serait pas faux d’affirmer que pour la musique je pourrais probablement mourir sur les planches, mais je ne vois pas comment ni pourquoi ça devrait arriver.
Dans un autre ordre d’idées, vivre de la musique est fort souhaitable et serait tout à fait apprécié, mais ce n’est pas un absolu.»