«Les albums sacrés»: les 10 ans de Tigre et diesel de Galaxie – Bible urbaine

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«Les albums sacrés»: les 10 ans de Tigre et diesel de Galaxie

«Les albums sacrés»: les 10 ans de Tigre et diesel de Galaxie

La galaxie qui rocke, la galaxie qui danse...

Publié le 4 février 2021 par Édouard Guay

Crédit photo : Tous droits réservés @ Lazy At Work

Entre la lumière et le bruit, la clarté et le flou, le vrai et l’irréel, le rugissement du tigre et l'énergie du diesel, le groupe Galaxie (autrefois Galaxie 500) a trouvé l’équilibre parfait. Dignes représentants du bon gros rock sale et pesant du Lac-Saint-Jean, les membres de Galaxie lançaient, il y a 10 ans, un album qui allait les relancer en plus de populariser le son du Lac sur la scène musicale québécoise.

Menée par le réalisateur, chanteur et maître-guitariste Olivier Langevin, la formation jeannoise entamait l’année 2011 en lion (ou en tigre) après un long silence de 5 ans avec son troisième album Tigre et diesel. Le son blues, corrosif et stoner rock des débuts fusionnait soudainement avec les pistes de danse, les synthétiseurs, les boîtes à rythmes et l’électronique.

Accompagné de son inséparable comparse Fred Fortin (Gros Mené) et d’une nouvelle chanteuse (Audrey-Michèle Simard, un ajout fort bienvenu pour contrebalancer les sonorités abrasives du groupe), Langevin allait nous en mettre plein la gueule avec le son Galaxie 2.0: dansant, décapant, franchement rock, parfois électro, et toujours agréable.

Comme un dancefloor maléfique

Du rock du Lac en joual bien de chez nous, qui joue dans les radios commerciales? Oui, Galaxie a accompli cet exploit. Avec «Piste 1», le fameux morceau d’ouverture de l’album, le groupe obtenait son premier succès populaire et se hissait au top des palmarès francophones. Quand on constate à quel point la chanson donne une envie irrémédiable de danser (sur un dancefloor maléfique), on comprend bien l’engouement.  

On nous ressort la même formule sur «Camouflar», une autre pépite électro-rock dansante aux puissantes guitares et aux images diablement évocatrices. Seule l’acoustique «Jusqu’à la fin» s’éloigne foncièrement de cette facture dansante. Et la très animalière «Requin tigre» renoue quant à elle avec les sonorités rugueuses de feu Galaxie 500.  

Le son du Lac n’est jamais bien loin  

L’engouement autour de Tigre et diesel allait être confirmé quelques mois après, alors que Langevin et sa bande devenaient finalistes au prestigieux prix Polaris remis à l’album canadien de l’année. Un succès qui allait se poursuivre ensuite en 2015, avec la parution de Zulu et le couronnement de Galaxie comme «Groupe de l’année» à l’ADISQ.  

Le doute n’était plus permis: avec cette nouvelle mouture de Galaxie, les rockeurs trash du Lac-Saint-Jean avaient trouvé la formule gagnante pour attirer les foules d’ici. Le groupe a aussi permis à plusieurs autres artistes de la région de se faire connaître par un plus large public: autant les vétérans à la Dany Placard que les musiciens de la nouvelle génération comme Dave Chose.  

Dix ans après Tigre et diesel, on se surprend à encore taper du pied comme à la première écoute. C’était l’album du renouveau, l’album du plaisir, l’album de partys nocturnes… et ça fait du bien de s’y replonger en temps de confinement.  

Quand le temps des concerts reviendra, il sera assurément agréable d’aller se faire brasser la cabane un peu en concert, dans une galaxie près de chez nous.  

Surveillez la prochaine chronique «Les albums sacrés» le 25 février 2021.  Consultez toutes nos chroniques précédentes au labibleurbaine.com/Les+albums+sacrés.

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