Galaxie au Club Soda de Montréal dans le cadre des FrancoFolies – Bible urbaine

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Galaxie au Club Soda de Montréal dans le cadre des FrancoFolies

Galaxie au Club Soda de Montréal dans le cadre des FrancoFolies

Le meilleur pour la fin

Publié le 20 juin 2015 par Geneviève Jetté

Crédit photo : Mathieu Pothier

Bien que la pluie s’abat malheureusement sur les FrancoFolies cette année, c’était sous un ciel électrisant que le groupe québécois Galaxie a foudroyé le Club Soda de Montréal à guichet fermé, jeudi soir, dans les derniers concerts de la programmation 2015 du festival. Ce n’est pas pour rien qu’on garde le meilleur pour la fin.

Fondé en 2002, Galaxie est d’abord et avant tout le projet d’Olivier Langevin, chanteur-compositeur-interprète et considéré comme le «guitar hero québécois». Composée de Fred Fortin de Gros Mené (basse), Pierre Fortin (batterie), François Lafontaine (claviers), Jonathan Bigras (percussions) et de Karine Pion (voix et percussions), la formation se définit par un style rock psychédélique futuriste avec des rythmes ponctués de percussions qui ont de la poigne. C’est notamment avec leur troisième disque intitulé Tigre et Diesel, paru en 2011, que le groupe se mérite un déluge de distinctions telles qu’une nomination au prix Polaris et artiste de l’année, entre autres, au Gala alternatif de la musique indépendante du Québec (GAMIQ).

Cette année, la bande déchaînée revient à la charge avec Zulu (du mot «Zoulou», le nom d’un peuple d’Afrique du Sud), leur tout nouvel album sorti en février dernier. Mixant up beat africain avec un hard rock bien à eux, leur dernier opus épate la galerie et la fait danser sans retenue: «[L’objectif avec Zulu], c’était plus qu’il y ait une ambiance organique et festive», racontait Olivier Langevin en entrevue pour ARTV.

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Pour l’ambiance festive, la mission est réussie. Raison aussi pour laquelle la trop-petite-salle-pleine-à-craquer du Club Soda renfermait, jeudi soir aux FrancoFolies, un concentré d’euphorie avec des festivaliers totalement prêts à s’éclater. Après avoir entendu Zulu à maintes reprises, les attentes deviennent naturellement élevées pour le show.

Aucune déception notée à cet effet.

En mode Zulu

Le spectacle a débuté sous un tonnerre de cris où la chanson Zulu a fait hausser l’hystérie des spectateurs. S’il avait été possible de rejouer la chanson une deuxième fois, je crois qu’elle aurait été accueillie à l’unanimité. C’est sous une vague d’hurlements festifs que le groupe a encore déployé toutes ses énergies pour Dragon, qui a donné la bougeotte à l’ensemble de la salle (aussi un morceau bien-aimé à l’émission de Tout le monde en parle pour annoncer l’invité). L’excitation battait son plein dans la salle. Et cela s’est seulement terminé quand tous les musiciens se sont retirés de la scène pour la dernière fois.

Les chansons marquantes parmi toutes leurs performances restent définitivement «Piste 1» (chanson de l’année au GAMIQ en 2011), «Camouflar», «Shanghai», «Zulu» et «Robot Lynx» avec un rythme de tambours à tout casser. Sinon, on se surprend à se laisser porter par les solos de guitares qui confirment le talent émanant de Langevin avec cet instrument. Et des solos, il y en a eu! Si le public avait un quota de solos d’guit pour l’année, je crois certainement qu’il aurait été rempli après le concert.

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Grosso modo, le terme «ça déménage» ne s’applique pas dans ce cas-ci. Ça «rase», ça «déracine», ça «arrache» sont des termes plus appropriés pour représenter à quel point Galaxie fait «brasser la cabane» quand ils s’effectuent. Et ils sont beaux à voir.

La présence scénique du groupe est envoûtante. Chaque membre semble vivre une transe, que ce soit par l’intensité de leur mouvement ou la justesse de leurs accords musicaux. Même si la formation n’échangeait pas énormément avec le public, la musique créait tout de même une synergie qui le captivait. Pour le public, assez varié en terme d’âge, il se partageait le même mouvement simultanément: celui du hochement de tête qu’on fait lors d’un bon show de rock.

Bémol

Étant donné que les chansons demandent forcément un effort physique, il aurait été peut-être apprécié d’avoir quelques secondes de répit entre chacune d’elles, question de mieux savourer le moment. Sinon, tout était top notch.  

On ne se demande pas pourquoi c’est Galaxie qui assurera aussi la première partie des Rolling Stones au Festival d’été de Québec le 15 juillet prochain!

Lubik

Quatre musiciens de La Sarre, située en Abitibi-Témiscamingue, avec un rock québécois d’un chaos mélodique qui décoiffe, c’était une valeur sûre en première partie. Alexandre Picard (voix et guitare), Christian Frénette (Guitare et claviers), Michael Neault (batterie et percussions) et Jean-Sébastien Trudel-Langevin (basse, claviers, Bouzouki) forment une puissance inébranlable, avec une musique qui a de la poigne.

L’engouement du public était présent, répondant aux répliques du chanteur avec une impressionnante exactitude. Picard animait la foule avec une folle énergie contagieuse, qui embarquait de pied ferme et plus encore. À noter, la performance de la chanson «Couscous», tiré de leur dernier album Jusqu’au boutte sorti en novembre dernier, a définitivement confirmé qu’ils ont du talent à revendre.

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Pour réchauffer la salle, ils la surchauffent «jusqu’au boutte».

Prochaines dates de spectacles:

  • Galaxie, le 4 juillet au Festival en chanson de Petite Vallée
  • Lubik, le 24 juin à la Fête Nationale au Quartier Latin

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