MusiqueLes albums sacrés
Crédit photo : Michael Doerksen et www.facebook.com/WolfParadeMusic
Comme plusieurs excellents groupes, Wolf Parade a la chance de compter sur deux grandes forces créatrices diamétralement opposées. D’un côté, Dan Boeckner a tout du rock n’ roller classique: voix rauque, grande silhouette maigrichonne, énergie débordante et guitariste volubile. Il est le genre de type avec qui l’on veut parler dans les partys. De l’autre côté, Spencer Krug a tout du geek que l’on sous-estime: peu bavard, toujours en retrait sur le côté de la scène, allure anti-spectaculaire et claviériste low profile. Il est le genre de type qui quitte avant même que le party ne soit commencé. Pourtant, le mariage des deux univers et le clash entre les deux personnalités créent une chimie quasi parfaite sur disque.
Le tout débute avec «You Are A Runner And I Am My Father’s Son», complètement déstabilisante, avec son style un peu décalé et la voix hyper anxieuse de Krug. Le contraste entre les deux artistes frappe dès la pièce suivante, alors que Boeckner enchaîne avec «Modern World», dont les arrangements acoustiques font songer un instant à Modest Mouse. «Modern World I’m not pleased to meet you / You just bring me down», remarque Boeckner. Après cinq minutes de musique, impossible de savoir si ce qui s’en vient sera génial ou catastrophique.
L'événement en photos
Par Michael Doerksen et www.facebook.com/WolfParadeMusic