«Dans la peau de…» Virginie B, grande gagnante du concours Chante en français 2021

Virginie B, nous sommes ravis de faire ta connaissance! Dans la vie, tu es une auteure-compositrice-interprète et ta musique «valse entre une multitude de tons et de textures» dans des sonorités néo soul, pop et électro. Avant tout, peux-tu nous dire d’où t’est venu ton intérêt pour la musique et la création à proprement parler?

«Je pense qu’on est tous fondamentalement très créatifs, et mon expression à moi, c’est la voix, les mélodies, le dessin, la performance… Tout ce qui attire mon attention, dans le fond (j’ai une attention très courte), et qui me permet d’explorer et jouer!»

Et où puises-tu ton inspiration quand vient le temps d’écrire tes compositions et de composer la musique?

«Dans la nature, la sensualité, le psychédélique et dans nos perceptions des choses. Et aussi dans les petits moments ordinaires, comme la lumière dans la chambre, les grandes émotions que je ne comprends pas, mais que j’ai besoin d’explorer, comme le deuil d’un ami.»

«Rendre hommage à des amitiés ou à des moments de folie.»

«Par exemple, la chanson “Insulaire” a été composée aux Îles-de-la-Madeleine dans un grand besoin de m’échapper de ma tête et de ma maison, tout en étant bien accompagnée de mes amis, de mes amours.»

En 2021, tu as été sacrée grande gagnante du concours musical Chante en français, qui met de l’avant la relève musicale francophone! Félicitations! Parle-nous brièvement de ton expérience globale et des retombées positives pour toi et ta jeune carrière!

«Merci! Ça a été une surprise, et ce, dans un endroit particulier: j’ai appris la nouvelle alors que j’étais en train de faire mon épicerie au Fu Lam. Je me suis exclamée de joie entre une allée de Ramen et de sauces soya! Haha.»

«C’est certain que j’aurais aimé avoir l’occasion d’être sur scène, mais j’ai pu tout de même grandement profiter de la couverture et de la vitrine que le concours m’a offerte. C’était un excellent moment compte tenu de la sortie prochaine de mon album! ;)»

«Malgré plusieurs inscriptions à divers concours musicaux par le passé, Chante en français est en fait le premier que j’ai gagné depuis que je fais de la musique! Ça reste pour moi une expérience marquante et significative.»

«La reconnaissance de son milieu, c’est un cadeau qu’on chérit, qui nous donne une assise ainsi que des fondations solides pour se pousser plus loin et pousser la création sans retenue!»

Le 28 janvier prochain, tu dévoileras ton premier album qui s’intitule INSULA. Tu dois être excitée et fébrile à la fois! À quoi peut-on s’attendre comme ambiance générale et quels sont les thèmes que tu as cherché à explorer à travers tes textes?

«Pour INSULA, je me suis créé un espace qui ressemblait à une île et dans lequel je pouvais tout faire: mélanger les styles (du soul à la Minnie Riperton et Moses Sumney, du disco à la Diane Tell des années 70, des voix néo soul à la Hiatus Kayote et de l’instrumental à la Harmonium) et les langues, en duo avec mon réalisateur (et partenaire), pour créer le meilleur album.»

«J’ai aussi exploré mes nuits d’insomnie (en trois chansons,) le deuil d’un ami, l’anxiété et l’isolation, les ivresses et l’érotisme.»

«Tout ça, entre ma chambre et mon studio maison.»

Et alors, si tu avais la possibilité de partager un repas copieux et de discuter de tout et de rien avec la figure musicale que tu admires plus que tout, peu importe qu’elle soit vivante ou disparue, qui choisirais-tu et pourquoi?

«J’aimerais déjeuner avec Minnie Riperton, pour prendre un thé, dîner avec Harmonium, pour rire, souper avec Prince, surtout pour manger un dessert en partageant la même cuillère!»

Pour découvrir nos précédentes chroniques «Dans la peau de…», visitez le labibleurbaine.com/nos-series/dans-la-peau-de.