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Crédit photo : Virgin EMI et Hamish Brown
Born In the Echoes n’est pas un disque qui réinvente le genre et ce dernier contient un grand nombre de collaborations avec d’autres artistes (Q-Tip, St. Vincent, Beck, Cate LeBon et Ali Love). Plusieurs featuring qui n’apportent pas nécessairement une plus-value à l’opus. On retrouve une Annie Clark terne sur «Under Neon Lights» tandis que Q-Tip assure sur «Go», mais le refrain trop facile donne une impression d’inachevée.
Plusieurs pièces sont difficiles d’écoute comme «Taste of Honey» où l’on entend un bourdonnement d’abeille plutôt agressant ou «Just Bang» avec ses rythmes tribaux un peu trop intenses et ses claviers dissonants.
Cependant, il y a aussi de bonnes compositions plus accessibles comme «Radiate» qui nous replonge en pleine période new wave ou «Wide Open» avec la voix mélancolique de Beck. D’autres parviennent même à capturer la complicité qu’avaient les deux comparses lorsqu’ils étaient la coqueluche de la scène électronique britannique avec des groupes comme The Prodigy ou Fatboy Slim dans les années 90. «Reflexion», avec sa techno et son rock psyché, «I’II See You There», aux percussions saccadées auxquelles le duo nous a habitués avec d’anciens titres comme «Block Rockin’ Beats» ainsi que la house old-school «EML Ritual» en sont de bons exemples.
C’est donc un huitième album mitigé pour les frères chimiques. Born In The Echoes risque de se faire oublier rapidement puisque le tandem met en valeur des rythmes pesants et même si l’énergie est bien là, ils reviennent avec une formule plus qu’usée. Une musique répétitive qui s’avère lassante à la longue.
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de la rédaction