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Crédit photo : Cooking Vinyl
The Prodigy souhaitait atteindre deux objectifs avec cet opus: que The Day Is My Enemy soit un travail d’équipe et non uniquement un projet de Liam Howlett (le génie derrières les tables tournantes) et, surtout, que le son soit colérique et énergique.
Cet esprit de collaboration est définitivement perceptible à l’écoute, car le disque forme un tout cohérent plutôt qu’un collage de textures et d’idées disparates. En ce qui a trait au son, les Anglais ont réussi, car les sonorités sont très agressives, voire carrément punk. Les deux chanteurs principaux, Keith Flint et Maxim, fidèles à leur habitude, utilisent un ton anarchiste et hargneux, ce qui convient parfaitement aux rythmes effrénés de The Prodigy.
Il y a une autre constante: leurs compositions ne sont pas construites uniquement autour des échantillonnages et du synthétiseur. En effet, la guitare et la batterie sont très présentes, ce qui procure richesse et puissance à leur musique.
Tous les extraits de cette offrande sont conçus pour le plancher de danse. La chanson éponyme est solide, tout comme «Rebel Radio» et «Ibiza». L’excellente «Nasty» présente une formule passive-agressive, alternant entre la transe et des rythmes plus lents. «Destroy», pour sa part, sonne un peu vintage, notamment grâce à son introduction qui évoque les jeux vidéo.
The Day Is My Enemy est définitivement dans la même veine que The Fat of the Land; ceux qui affectionnent The Prodigy depuis leur début seront très satisfaits de ce disque. Le seul point négatif est que la formule, aussi efficace soit-elle, n’a pas évolué.
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de la rédaction