Musique
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En décembre, les collaborateurs de Bible urbaine n’ont pas chômé et ont multiplié les écoutes pour vous offrir leurs avis sur les différentes sorties du mois. Vous retrouverez donc un petit recap des dernières sorties musicales, de décembre ou pas, qui ont retenu notre attention au sein de la rédac’:
- «Heart Blanche» de CeeLo Green (Atlantic) – Lire la critique.
- «Sore» de Dilly Dally (Partisan Rec) – Lire la critique.
- «Lay Low» de Lou Doillon (Maison Barclay) – Lire la critique.
- «25» d’Adele (XL) – Lire notre critique.
- «Il nous restera ça» de Grand Corps Malade (Tandem.mu) – Lire la critique.
Les 5 sorties phares de décembre:
Coldplay – A Head Full Of Dreams (Parlophone, 4 décembre)
Septième album pour Coldplay qui présente A Head Full of Dreams sans flafla. Il s’agit ici d’un album joyeux, un peu à la Mylo Xyloto ou Viva La Vida, et on retrouve même sur la pièce titre des chœurs qui rappellent très bien la pièce «Technicolor». Et voilà l’une de leurs grandes forces: cette magie à répandre la bonne humeur! Fini la peine d’amour de Chris Martin, chanteur et leader du groupe, la tristesse est maintenant loin derrière. Gwyneth Paltrow, ancienne copine de Martin, fait même une apparition discrète mais ô combien importante sur la pièce «Everglow», signant elle-même les paroles où elle aborde sa rupture. En plus de cette célébrité, mentionnons les collaborations de gros noms tels que Noel Gallagher à la réalisation ainsi que Beyoncé sur «Hymn for the Weekend». Mention coup de coeur pour la chanson «Fun», un hymne magnifique aux beaux moments passés en couple. Avec la voix de la chanteuse suédoise Tove Lo et les paroles «Didn’t we have fun?» qui se répètent, quels frissons! A Head Full of Dreams n’est définitivement pas un album révolutionnaire, comme a pu l’être Viva la Vida, par exemple, mais il s’écoute bien autant en travaillant qu’en voiture, et les fans de Coldplay seront ravis d’avoir un album de plus à leur actif.
Jérôme Dupuis-Cloutier – Le spectacle (Costume, 4 décembre)
On a connu ce Sherbrookois d’origine avec son premier album Gentleman refroidi, paru en 2011. Ce magnifique album n’a cependant pas reçu tous les échos qu’il méritait. Jérôme Dupuis-Cloutier est tout de même de retour avec un deuxième album solo. Rien à voir avec le style de son premier opus; on assiste à un revirement de situation total. Fini le folk et l’intimité. Ce nouvel amalgame de synthétiseurs et de faux effets nous pousse à nous demander: «Où est la trompette? Où sont les mélodies? Où est sa poésie?» Il y a quelques beaux textes, dont «L’urine des forêts», écrite par Denis Vanier, et l’ambiance oldies 70’s qui s’en dégage est certes intéressante, avec son côté soul et groovy. Par contre, les lignes de basse qui résonnent continuellement donnent un peu mal à la tête. Sa voix rappelle Yann Perreau par moments, ce qui n’est pas un défaut en soi, mais elle gagnerait à être mise plus à l’avant-plan. Pas de coup de coeur pour ce deuxième album qui nous fait un peu regretter le premier.
Cage the Elephant – Tell Me I’m Pretty (RCA, 18 décembre)
Avec seulement 6 ans d’existence, Cage the Elephant en sont déjà à leur quatrième album à leur actif. Acclamés par la critique avec Melophobia, sorti en 2013, leur single «Ain’t No Rest for the Wicked» les a fait connaître en tournant sur pratiquement toutes les chaînes radiophoniques. Faisant dans le rock alternatif, le son de ce groupe, originaire du Kentucky, rappelle The Beatles mais en plus brut. Sur cet album, les guitares à l’ancienne donnent un style rock garage à la Arctic Monkeys, mais aussi psych-garage qui ne peut que nous faire penser à Tame Impala. Rien à voir, par contre, avec la voix de Kevin Parker. Sur cet opus, les thématiques abordées sont sombres et donne un rendu plutôt dark. Avec la participation de Dan Auerbach à la production, l’ajout de sa touche blues donne cependant un côté intéressant qu’on ne retrouvait pas sur les albums précédents. Dans l’ensemble, Tell Me I’m Pretty est un peu décousu au niveau du style, peut-être dû à trop d’essais sur un seul et même album.
Troye Sivan – Blue Neighbourhood (Universal, 4 décembre)
Découverte musicale de fin d’année: Troye Sivan, un jeune Australien d’origine sud-africaine, âgé d’à peine 20 ans. Déjà connu comme acteur et star de YouTube, cet artiste ouvertement gai aborde souvent les questions qui touchent à la communauté LGBT, et le Billboard l’a même nommé comme l’une des personnes les plus influentes en bas de 21 ans. Et sa musique, quant à elle? Un mélange de pop électro mélancolique, qui rappelle un peu Kygo («Happy Little Pill»), mais ironiquement aussi Drake («Wild»). Le son doux et constant des percussions, mêlé à un style un peu 80’s, donne un rendu nostalgique, même si l’individu est un jeunôt. Outre son âge qui semble être un facteur de sa popularité, il n’y a encore rien de révolutionnaire dans sa musique. Peut-être que cela viendra avec le temps, qui sait.
Les sorties d’albums à surveiller ce mois-ci:
- Koriass – Petit Love EP (Disques 7ième Ciel, 18 décembre)
- Ariana Grande – Christmas & Chill (Republic, 18 décembre)
- Baroness – Purple (Abraxan Hymns, 18 décembre)
- Willow – ARDIPITHECUS (Roc Nation, 11 décembre)
- Prince – HitnRun Phase Two (NPG, 12 décembre)
- Cass McCombs – A Folk Set Apart (Domino, 11 décembre)
- Prhyme – PRhyme (PRhyme, 11 décembre)
- Alexandre Poulin – Une lumière allumée (En concert) (Les Disques Victoires, 4 décembre)
- G-Eazy – When It’s Dark Out (RCA, 4 décembre)
- jennylee – Right On! (Rought Trade, 11 décembre)
- Pusha T – King Push – Darkest Before Dawn: The Prelude (Def Jam, 18 décembre)