LittératureDans la peau de
Crédit photo : Mathieu Rivard et Serge Paquot
1- Si tu avais eu l’éclair de génie en premier, quel livre de la littérature d’horreur ou policière, incluant les polars bien évidemment, aurais-tu aimé être l’auteur? Et pourquoi?
«La Trilogie Millenium de l’écrivain suédois Stieg Larsson. Parce que je serais riche, évidemment. Quoique mort. Bref, prochaine question!»
2- Si tu avais l’opportunité d’écrire la suite d’un grand classique de la littérature, quel serait-il? Et quelles seraient les grandes lignes de cette nouvelle histoire à la sauce Martin Michaud?
«J’écrirais la suite de Vol au-dessus d’un nid de coucou, un roman de Ken Kesey paru en 1962, et dont on a tiré le film à succès mettant en vedette Jack Nicholson. Mais je l’adapterais à la sauce québécoise! Le titre en serait Vol au-dessus d’un nid de poule.
L’intrigue se déroulerait dans un hôpital psychiatrique où on aurait enfermé tous les magouilleurs et autres affreux responsables de notre pitoyable réseau routier.»
3- Où puises-tu toute cette imagination qui t’a permis d’accoucher d’excellents polars tels que Je me souviens, Sous la surface et Violence à l’origine? Quels livres ont été ton premier contact avec le genre?
«L’inspiration me vient principalement de trois sources. (1) Une préoccupation ou un intérêt personnel (par exemple le coma dans Il ne faut pas parler dans l’ascenseur, JFK dans Je me souviens, etc.), (2) l’observation des gens autour de moi (il n’y a pas meilleure façon de faire vivre un personnage qu’en lui accolant des attitudes ou des attributs observés dans la vraie vie.) et (3) l’actualité.
Je réponds oui à la seconde question. Le premier livre que j’ai lu au complet était un roman de la série culte Bob Morane, de l’auteur belge Henri Vernes, que j’ai d’ailleurs eu l’occasion de rencontrer en février dernier, à son domicile de Bruxelles. (Henri est maintenant âgé de 96 ans et il est encore en pleine possession de ses moyens.)
Une rencontre mémorable pendant laquelle j’ai eu l’occasion de lui dire de vive voix à quel point il a compté dans ma vie. Le premier roman peut en effet être une expérience fantastique et transmettre à un enfant le goût de la lecture et c’est le cadeau qu’Henri Vernes m’a fait avec Alias MDO.»