«Parce que tout me ramène à toi» de Samuel Larochelle – Bible urbaine

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«Parce que tout me ramène à toi» de Samuel Larochelle

«Parce que tout me ramène à toi» de Samuel Larochelle

Le couple dans tous ses états

Publié le 22 octobre 2015 par Camille Masbourian

Crédit photo : Éditions Druide et Vincent Chine

Samuel Larochelle creuse tous les thèmes plus en profondeur dans Parce que tout me ramène à toi. Il est question de la relation de couple d’Émile, mais aussi de celles de ses amis et de sa mère, qui ont tous des visions différentes de la chose. «Les autres personnages qui étaient en couple ou qui viennent de tomber en couple ont chacun leur façon de penser, de rêver le couple. Ça confronte Émile positivement sur ce que lui veut dans sa dynamique de couple. Ça, c’est le gros thème du deuxième roman.»

Au moment de la sortie du premier roman, on soulignait le vent de fraîcheur qu’il apportait dans la littérature québécoise en présentant un personnage principal homosexuel déjà affirmé et à l’aise avec son orientation. Deux ans plus tard, est-ce encore le cas? «J’ai l’impression de voir plus de romans dont le personnage principal est gai, souligne l’auteur. Quelques fois, je pense que l’homosexualité reste au cœur de leur propos, alors que ma façon de voir mes deux romans, surtout le premier, c’est une trame de fond. Émile est déjà à l’aise avec l’homosexualité, c’est pas un coming out, c’est pas des problèmes avec les parents, c’est pas une revendication. Il est déjà bien là-dedans.»

Dans le deuxième roman, Samuel Larochelle s’intéresse un peu plus à cette question, notamment en abordant la question de l’homophobie parfois encore plus présente qu’on ne pourrait le penser. «Je ne voulais pas être moralisateur, précise-t-il, mais juste rappeler aux gens que ça existe encore. L’homophobie verbale ou physique… et c’est paradoxal parce qu’on vient de dire qu’il y a plus de romans qui ont un personnage gai, il y a plus de lecteurs qui sont à l’aise avec ça, donc c’est un signe que l’homosexualité est de plus en plus acceptée, banalisée, etc. Mais malgré tout, il y a encore un gros fond d’homophobie dans le monde et au Québec.»

Larochelle nous avait offert un charmant premier roman en 2013, mais cette suite est encore meilleure. Un Émile plus mature, des personnages secondaires encore plus touchants et une écriture plus maîtrisée. Ceux qui n’auraient pas été convaincus par À cause des garçons devraient trouver leur compte dans Parce que tout me ramène à toi, et on l’espère, dans les prochains romans de Samuel Larochelle.

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