LittératureRomans québécois
Crédit photo : Éditions Druide et Vincent Chine
«Il y a eu un été entre la fin du travail et le lancement du premier [roman] où je n’avais rien à créer, rien à corriger, raconte Samuel Larochelle à propos de cette suite qui n’était pas prévue. Il y avait comme de l’espace mental que j’utilisais pour la création qui était libre. Et moi, quand il y a de l’espace dans ma tête, ça se remplit vite. J’ai plein d’idées. Je me demandais à quoi il ressemble cet Émile-là en couple. Lui qui est tellement intense, sensible, qui a une vision un peu différente des choses. Qui des fois est très, très mature, et d’autres fois, pas pantoute. Lui, je voulais le voir en couple, je voulais explorer ça avec lui.»
Sauf que tout n’est pas rose dans l’univers d’Émile. Au moment où commence le roman, il est seul en Asie, perdu, malade et en peine d’amour. Que s’est-il passé, alors qu’à peine quelques mois plus tôt, il semblait former le couple idéal avec Davide?
«Nécessairement, quand tu commences avec une histoire d’amour très forte au début de l’histoire, ça ne peut pas être facile, lisse et sans obstacle. Il y a beaucoup de choses qui leur arrivent, et je me suis amusé avec la structure, puisque je commence l’histoire à l’été 2012. On sait qu’[Émile] est à l’autre bout du monde, que tout va extrêmement mal et qu’il est seul. Mais on ne sait pas pourquoi.»
Effectivement, Samuel Larochelle joue beaucoup avec la structure de l’histoire, faisant à plusieurs reprises des allers-retours entre le passé et le présent, laissant ici et là des indices expliquant ce qui a causé la fin de la relation. «Est-ce que c’est une rupture? Est-ce qu’il est arrivé quelque chose à Davide? Est-ce que lui a décidé qu’il fuyait à l’autre bout du monde?»
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de la rédaction