«L'entrevue éclair avec...» Marc-André Pilon, auteur qui assouvit la soif d'épouvante des jeunes lecteurs – Bible urbaine

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«L’entrevue éclair avec…» Marc-André Pilon, auteur qui assouvit la soif d’épouvante des jeunes lecteurs

«L’entrevue éclair avec…» Marc-André Pilon, auteur qui assouvit la soif d’épouvante des jeunes lecteurs

Un nouveau roman inondé de suspense et de paranormal

Publié le 12 octobre 2021 par Claire Groulx-Robert

Crédit photo : Julie Artacho

Dans le cadre de «L’entrevue éclair avec…», Bible urbaine pose 5 questions à un artiste ou à un artisan de la culture afin d’en connaître un peu plus sur sa personne, sur son parcours professionnel, ses inspirations, et bien sûr l’œuvre qu’il révèle au grand public. Aujourd'hui, on a jasé avec l'auteur jeunesse Marc-André Pilon, dont le plus récent roman «Déluges» sera publié le 13 octobre aux Éditions Hurtubise. À l'occasion de cet entretien, il nous partage sa passion pour la littérature d'horreur et nous fait part de ses inspirations pour sa nouvelle oeuvre destinée aux adolescents, où se côtoient suspense psychologique et paranormal.

Marc-André, on est ravi de te retrouver! On avait jasé ensemble en août 2020 alors que le deuxième tome de ta série jeunesse Infectés venait de paraître. Il semblerait qu’en plus d’être auteur, tu es aussi enseignant de français à l’École secondaire de la Cité-des-Jeunes à Vaudreuil-Dorion. Peux-tu nous expliquer d’où t’est venue la piqûre pour la littérature et aussi pour l’enseignement auprès des adolescents?

«Plus jeune, la lecture a vraiment été une échappatoire en lien avec certaines situations qui ont notamment inspiré le personnage du Myope (avec un ton humoristique, toutefois, ahah). Vers mes 11-14 ans, les romans qui venaient me chercher étaient uniquement de l’horreur. Je pouvais passer rapidement des Frissons à Stephen King. Pour que ça m’intéresse, il fallait que ça saigne.»

«Je me dis que, encore aujourd’hui, ça doit être le cas de plusieurs jeunes, et l’un des buts de mon écriture est de poursuivre mon travail à l’extérieur de la classe. Lorsqu’un jeune (ou le parent de celui-ci) m’avoue que le premier livre qui l’a accroché et qu’il a lu jusqu’à la dernière page est l’un des miens, c’est vraiment le plus beau commentaire que je puisse recevoir.»

Toi qui as déjà écrit deux séries, à savoir la trilogie Myope – dont le premier tome t’a valu le prix Cécile-Gagnon en 2011 – et Infectés T.1 et T.2. – où un virus mystère fait des ravages dans un monde postapocalyptique –, on constate que ton œuvre Déluges flirte elle aussi vers l’horreur et le paranormal, en nous plongeant «progressivement dans la terreur jusqu’à un niveau de tension quasiment intolérable». Qu’est-ce qui t’a poussé à explorer ce genre et les limites de l’épouvante?

«Après avoir publié ma série du Myope, j’ai eu le bonheur de devenir père (de Félix en 2015, puis d’Alice en 2018). Par contre, cela a arrêté ma production littéraire pendant un certain moment. Et lorsque j’ai réussi à retrouver un peu de temps, le “Walking Dad” que j’étais avait envie d’écrire quelque chose uniquement pour le plaisir, sans savoir si un éditeur allait embarquer dans le projet.»

«Passionné d’horreur, j’ai choisi les zombies, peut-être parce que j’étais aussi braindead qu’eux, ahah! Blague à part, c’est un genre qui est intéressant pour ses métaphores (le passage à la vie adulte, dans le cas de mon récit). Toutefois, je ne me doutais pas que ça allait fonctionner autant et que les droits seraient même vendus en Europe chez Kennes Éditions.»

«J’ai donc voulu rester dans ce genre qui me motive beaucoup en ce moment, mais en m’attaquant cette fois au mythe de la maison hantée. Cela entraîne des défis différents: de l’action gore, on passe maintenant au suspense psychologique et paranormal.»

Déluges-Marc-André-Pilon-couverture-BU

Ton nouveau roman, intitulé Déluges, paraîtra le 13 octobre aux Éditions Hurtubise. Cette fois, l’histoire traite de phénomènes inexpliqués qui se produisent dans la nouvelle demeure de Laurie, une adolescente nouvellement déménagée dans une maison ancestrale de Vaudreuil-Dorion. Où as-tu puisé ton inspiration pour cet ouvrage de fiction destiné à des adolescents de 14 ans et plus?

«J’habite moi-même à Vaudreuil-Dorion. J’y ai grandi, j’y travaille depuis 2003, et j’y suis revenu en 2017, avec l’achat d’une maison unifamiliale dans le Vieux-Vaudreuil. On a emménagé en mars, et en avril, c’était les inondations. De plus, une maison, sur laquelle on avait d’abord fait une offre d’achat à Terrasse-Vaudreuil a été inondée et entièrement démolie par la suite…»

«Bref, cette horreur réelle a inspiré mon histoire, laquelle s’est renforcée aussi avec les inondations de 2019. Dans le cadre du récit, tandis que l’eau monte à l’extérieur, la tension va aussi augmenter à l’intérieur de la nouvelle demeure des Pontbriand, tandis que se multiplient les phénomènes inexpliqués et les cauchemars étranges.»

Ton nouveau livre promet du suspens et de l’horreur à la pelletée! Sans trop nous dévoiler de punchs, bien sûr, peux-tu nous en dire un peu sur ce qui attend nos lecteurs au détour des chapitres? On aimerait ça leur mettre un peu l’eau à la bouche…!

«Effectivement, difficile de ne pas révéler les punchs, ahah, mais j’en promets un gros pour la fin. Sinon, dès le départ, le chat de Laurie va disparaître, il y a une pièce à l’étage qu’ils n’arrivent pas à ouvrir, le sous-sol est particulièrement lugubre, et le nouveau bébé ne cesse de hurler. À la fatigue et à la désorientation vont s’ajouter de l’agressivité et des hallucinations. Disons que Laurie va en vivre de toutes les couleurs…»

On a une dernière question pour toi, et pas n’importe laquelle! Par curiosité, si tu te réveillais un matin dans la peau d’un personnage de fiction tiré d’un film ou d’un livre d’horreur, qui incarnerais-tu, et pourquoi? Lâche-toi lousse, tout est permis!

«Je ne sais pas si c’est mon personnage de Laurie qui m’inspire la réponse, mais tant qu’à me réveiller dans une histoire d’horreur, je serais aussi bien de le faire dans la peau d’une survivor (comme Ripley dans Aliens, ou le personnage de Jamie Lee Curtis dans Halloween, personnage à qui j’ai emprunté le prénom en guise d’hommage). Bref, un personnage qui lutte contre des créatures ou des forces maléfiques qui semblent insurmontables, mais qui réussit à survivre malgré tout, à force de courage et de détermination.»

«Sinon, l’autre idée qui m’est venue en tête, c’est le personnage qui a accompagné l’été de mes douze ans: le clown dans Ça. Mais ça me semble un peu trop trash comme réponse, ahah!»

Pour lire nos précédents articles «L’entrevue éclair avec» et faire le plein de découvertes, consultez le labibleurbaine.com/nos-series/lentrevue-eclair-avec.

*Cet article a été produit en collaboration avec les Éditions Hurtubise.

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