LittératureLa petite anecdote de
Crédit photo : Montréal Portrait
Je me mets de la pression pour beaucoup, beaucoup de choses dans la vie, mais écrire des poèmes, ça n’en fait vraiment pas partie. C’est tant mieux: je fais ça vraiment parce que ça me tente. Simple de même.
Submersible, ça s’est écrit sur quelque chose comme deux ans. Un onglet Google Drive toujours ouvert dans mon navigateur web, dans lequel j’ajoutais des textes au fur et à mesure de mes journées et de comment je feelais.
Ouin, j’aimerais ça vous dire que j’écris ma poésie à la main pis à la chandelle mais, que voulez-vous, je suis vraiment un produit de mon époque. Pis honnêtement, Google Drive, c’est une véritable passion.
Mais passons, ce n’est pas le sujet.
Je pense que je commence tout juste à avoir des outils pour gérer mon anxiété et les capacités pour la nommer clairement aux professionnels que je consulte. L’affaire, c’est que quand j’écrivais Submersible, je n’avais pas ça encore; j’avais juste des mots dans un Google Drive.
Par contre, ça fait longtemps que j’ai les mots. Pis, avec le recul, je constate que ça fait longtemps que ça me calme, que ça fait longtemps que ça me permet de me comprendre, de m’arrêter, de dire «OK, what’s up, creusons ça.»
Ma première entrée dans un «journal intime» (aujourd’hui j’appelle juste ça «un journal», mais à l’époque, j’appelais ça de même) remonte au 5 janvier 2001:
«J’aurai 8 ans le 27 janvier 2001. et aujourd’huit on a acheter mes cadeau. et sa c’est un des cadeau.»
Je pense que ce que je disais par «sa», c’était l’objet-livre en tant que tel: «J‘ai reçu un journal en cadeau» Simple de même. Mais avec le recul, vous comprendrez que je pense que ce que ma maman m’a offert le 5 janvier 2001, peut-être sans se douter de l’ampleur que ça prendrait, c’est l’accès à moi-même, via les mots. c’est sa le cadeau.
Je tiens encore un journal papier, mais mes poèmes dans Google Drive, c’est vraiment le prolongement de cet accès-là à moi.
Chaque poème dans Submersible m’a aidé à catcher des affaires sur moi, au moment où j’en avais besoin. Une fois que cette période-là a été finie, j’ai eu envie de les publier, parce que j’ai pensé que ça pourrait aider d’autre monde à catcher des affaires sur eux, à avoir accès à eux-mêmes, peut-être, via mes mots.
D’ici là, je ne peux que recommander à toutes les personnes à qui ça tente: écrivez. C’est un formidable outil pour faire de la place à soi-même.
Peace in,
Peace out,
Piscine.